Afin d’enrayer la mortalité routière, le gouvernement devrait annoncer ce mardi, à l’occasion d’un Comité interministériel de sécurité routière, l’abaissement à 80 km/h de la vitesse maximale sur 400.000 km de routes secondaires. 67% des Français jugent cette mesure inefficace.
De leur côté, les Sénateurs de la droite et du centre, le Haut-Saônois Michel Raison en tête, souhaitent que le gouvernement fasse part avant tout de chose des résultats de l’expérimentation menée durant 2 ans sur trois tronçons français, et achevée le 1er juillet dernier, avant d’entériner une telle décision. « Les parlementaires attendaient du Gouvernement des arguments convaincants, permettant d’espérer qu’une telle mesure, même impopulaire, soit efficace » regrettent-ils dans un communiqué de presse. Ce qui ne semble pas être le cas.
Pour Michel Raison, il serait plus judicieux « de prolonger l’expérimentation et de la mener dans de biens meilleures conditions ». Michel Raison s’insurge également sur le manque de transparence du gouvernement et la manière dont cette décision a été prise. « Nous (les députés) n’avons pas été consultés. Il n’y a pas eu de mission d’information, … C’est quand même plus que limite sur la forme » explique t-‘il.
Selon le parlementaire haut-saônois, cette décision ne fait pas l’unanimité également chez les professionnels concernés. « J’ai eu l’occasion de discuter avec des gens responsables, comme des pompiers, qui pensent qu’en abaissant la vitesse, on va susciter davantage d’excitation. On nous augmente le gasoil, on veut nous faire rouler à 80 km/h et dans le même temps, on oublie de nous faire des routes » conclut-il.