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Un collectif de 25 enseignants et AESH (accompagnant des élèves en situation de handicap) a manifesté en début d’après-midi ce mercredi devant l’inspection académique du Doubs. Sous la bannière de la Fédération Syndicale Unitaire, elles souhaitent mettre en lumière leurs conditions de travail et leur grande précarité. 

Le métier d’AESH

L’usage du pronom « elles Â» n’est pas anodin. L’écrasante majorité des AESH est féminine. « Personnel 100% nécessaire dont on ne pourrait plus se passer », selon Marjorie Breney, enseignante en primaire et membre du FSU, elles sont toutes aujourd’hui payées au SMIC à temps partiel. Elles touchent donc en moyenne 750€ par mois. Et autre particularité, elles doivent travailler au moins 6 ans en CDD avant d’espérer un CDI de la part de leur administration. Par ailleurs, nouvelle directive de l’état, la mise en place de PIAL (pôles inclusifs d’accompagnement localisés), ce qui « transforme les AESH en pions déplaçables Â». Elles peuvent désormais être appelées pour remplacer une collègue, parfois dans une école loin de leur domicile. Cela entraîne des frais de déplacements plus élevés, difficile à sortir lorsque l’on gagne pour rappel 750€ par mois.

Une « pré-journée de mobilisation Â» dans le Doubs

Des enseignants sont venus cet après-midi pour soutenir les AESH de leur établissement devant l’inspection académique. 25 personnes ont donc brandi pancartes aux messages clairs : « paye mon AESH ou prends mon handicap Â» ou encore « AESH, 100% nécessaires, 100% précaires Â». Elles réclament l’attention des pouvoirs publics, plus de moyens pour les années suivantes, afin d’embaucher et recevoir des salaires plus élevés. Des pouvoirs publics qui n’ont pour l’instant pas été réceptifs : la secrétaire générale de l’académie de Besançon aurait déclaré aux représentants syndicaux : « je ne peux pas vous laisser dire que les AESH sont en situation précaire Â». Cette manifestation n’est que l’apéritif d’une journée de plus grande mobilisation : demain, jeudi 3 juin, une intersyndicale appelle à la grève nationale des AESH. Les revendications sont claires : l'augmentation des salaires, un statut contractuel stable et l'abandon des PIAL. Il faudra saluer le courage des personnels qui participeront à la grève demain : cette journée de mobilisation sera retirée de leurs salaires.

Un homme de 74 ans a tout fait pour sauver son ami mardi à Pontarlier. Alors qu'il échangeait avec un conscrit en direction du Larmont, ce dernier s'est écroulé.

Tout en appelant les pompiers, le septuagénaire lui a prodigué les gestes de premiers secours. Mais en vain... .

Le Commandant Trousseau, le patron de la police de Pontarlier, rappelle l'importance de se former à ces gestes, qui permettent de sauver des vies.

Arrivé il y a trois saisons à Besançon, l'arrière droit bisontin Tino Franic a décidé de poursuivre l'aventure avec le Grand Besançon Doubs Handball la saison prochaine. Il vient de s'engager pour une saison supplémentaire.

Un accident s'est produit cet après-midi, vers 13h, à Pontarlier, à proximité du rond-point du Pont des Chèvres. Il implique une moto. Le blessé a été pris en charge par les secours. Pour l'heure, nous avons très peu d'information sur ce fait.

Architecte du Sochaux ultra-offensif de 2010/2011, Francis Gillot revient aujourd’hui sur ses débuts en tant que coach, sur son passage sochalien, ainsi que sur le métier d'entraîneur aujourd’hui. Entretien.

Francis Gillot bonjour. C’est à Sochaux que vous débutez votre carrière d'entraîneur avec les jeunes en 1996. Après une pige réussie au RC Lens, vous revenez chez les lionceaux en 2008 pour cette fois entraîner les professionnels. Comment se passe ce retour ?

Bonjour. Oui je connaissais bien Sochaux pour y avoir entraîné les jeunes entre 1996 et 2003. Je reviens 5 ans plus tard par le biais de la famille Peugeot qui voulait que je prenne les rênes de l’équipe en janvier quand l’équipe tournait mal.

C’est une arrivée dans un contexte difficile, comment avez-vous appréhendé les choses ?

C’est vrai que lorsque j’arrive, l’équipe a 5-6 points de retard sur le premier non relégable. C’était un vrai challenge pour moi de sauver ce club. On a travaillé et on a fini par maintenir cette équipe en Ligue 1 à l’issue de la saison.

Ensuite, c’est une montée crescendo jusqu’à cette saison 2010/2011 où vous terminez 5èmes. Pourtant l’équipe et vous par la même occasion êtes souvent critiqués.

Quand on prend globalement ce qui s’est passé lors de mon passage à Sochaux, les gens n’étaient jamais contents. On peut faire n’importe quoi, il n’y a pas de satisfaction, même au sein du club. Donc on apprend à faire abstraction de ça. Déjà quand j’arrive, il n’y en a pas beaucoup qui mettent leur salaire sur le maintien du FCSM.

Pendant ces trois années à Sochaux, vous lancez beaucoup de jeunes joueurs dans le grand bain de la Ligue 1. C’est quelque chose qui a toujours fait partie de votre philosophie d'entraîneur ?

Oui, on a lancé beaucoup de jeunes comme Boudebouz ou Martin. Je ne vais pas tous les citer, j’en oublierai. Ce sont des jeunes qui avaient beaucoup de talent, mais qui étaient aussi très inexpérimentés. Il a fallu deux saisons pour les préparer. À partir du moment où ils ont acquis cette petite expérience, on fait une saison presque inespérée pour Sochaux, en terminant 5èmes, et en se qualifiant en Coupe d’Europe.

Pour rester sur cette éclosion de jeunes joueurs, le premier nom qui vient à l’esprit est évidemment Marvin Martin, qui deviendra ensuite international. Est-ce que de l’intérieur, vous sentiez qu’il pouvait jouer à un si haut niveau ?

Je n’ai pas été surpris. Il avait énormément de talent, il suffisait de le mettre dans les meilleures conditions possibles. J’ai pris beaucoup de plaisir à coacher cette saison car on avait une équipe très joueuse avec beaucoup de joueurs offensifs. Marvin était derrière deux attaquants avec Maurice-Belay à gauche et Ryad Boudebouz à droite. Il s’est régalé parce qu’avec son profil de passeur, il avait beaucoup de mouvement autour de lui.

Après son départ, ça s’est beaucoup moins bien passé. Comment l’expliquez-vous ?

À Lille, je pense qu’il a moins bien réussi parce qu’il avait beaucoup moins de joueurs offensifs autour de lui. Le système le mettait bien moins en valeur qu’à Sochaux.

Un autre jeune fait son apparition lors de cette saison 2010/2011, c’est Pierrick Cros, propulsé titulaire dans les cages suite à la blessure de Teddy Richert.

Cette blessure de Teddy, c’était la tuile. C’est quelqu’un sur qui je comptais beaucoup, qui apportait énormément dans le vestiaire aussi. C’est un des gardiens qui m’a le plus impressionné dans ma carrière d'entraîneur. Quand il se blesse, je décide dans un premier temps d’installer Matthieu Dreyer, qui était aussi un jeune du club. Après plusieurs matchs, le staff et moi décidons finalement de mettre Pierrick Cros, qui avait beaucoup de détermination. Ça s’est plutôt bien passé par la suite, les victoires ont permis à chacun d’engranger beaucoup de confiance.

Si vous deviez retenir un moment, ou un match de cette saison, lequel serait-ce ?

C’est dur, il y a eu beaucoup de matchs aboutis. Je pense que c’est la rencontre à Bordeaux, où on gagne 4-0. Je me souviens en tant que joueur ou entraîneur, c’est un endroit où c’était toujours très dur de s’imposer. Là, on gagne 4-0 et on peut en mettre 5 ou 6. Ce jour-là, on s’est dit qu’on pouvait battre n’importe qui et aller au bout de ce rêve, qui était de gagner une place en Coupe d’Europe pour la saison prochaine.

Après cette saison, vous partez justement à Bordeaux. Vous sentiez que c’était le bon moment pour partir de Sochaux ?

Non, pas du tout. Je serai bien resté à Sochaux, je m’y sentais bien. Le problème, c’est que les dirigeants voulaient profiter de cette belle saison pour vendre certains joueurs, alors que je voulais qu’on se renforce pour aller encore plus haut. C’est dommage parce que je me régalais vraiment avec cette équipe, mais ça ne m’intéressait pas de continuer avec des moins bons joueurs.

Aujourd’hui vous êtes à la DTN. Est-ce que ça vous manque d'entraîner ?

Après 10 ans passés en Ligue 1, j’avais fait le tour. Je voulais me poser un petit peu parce que c’est un métier très difficile. J’avais envie de me ressourcer donc j’ai arrêté malgré le fait que j’avais toujours des propositions. Ça me manque un peu, mais pas suffisamment pour être demandeur dans un club.

On vous connaît comme un coach offensif, qui aime jouer. C’est quelque chose qu’on voit moins ces dernières années. N’y a t-il pas une forme de pragmatisme du résultat qui prend le pas sur la manière ?

Je ne suis pas vraiment d’accord avec ce constat. Je pense qu’il y a un cliché dans le football de l'entraîneur français défensif. C’est une étiquette qu’on donne à tort et à travers sans véritables preuves. Je n’ai jamais entendu un entraîneur dire qu’il ne faut pas attaquer. Quand je vois des équipes comme Lens ou Lille, je ne trouve pas que ce sont des équipes défensives.

Il y a tout de même certains entraîneurs qui privilégient une solidité défensive au jeu débridé qui pouvait être le vôtre par exemple. N’est-ce pas dû au fait qu’aujourd’hui, on laisse peu de temps aux entraineurs, et que la pression du résultat ne cesse d’augmenter ?

Oui, c’est un argument que je peux entendre. Maintenant, le meilleur moyen de gagner, ça reste de bien jouer au football. Le but, ce n’est pas d’être offensif ou défensif, c’est de proposer du beau football en inculquant de bons principes de jeu. Tous les entraîneurs essayent de le faire, la différence c’est juste que certains en sont capables, d’autres non.

Pour conclure, vous parliez de principes de jeu, quelles sont les équipes qui vous séduisent ces derniers mois ?

J’aime beaucoup ce que propose Lens. Franck Haise était en formation avec nous l’année passée. Il a réussi à véritablement bâtir une équipe avec ces deux joueurs de côtés, deux attaquants, et Gaël Kakuta juste derrière. L’année passée, le Brest de Olivier Dall’Oglio était aussi très sympa à regarder. Malheureusement on s’aperçoit qu’ils ont plus de mal ces derniers mois. Ils ne sont pas passés loin de descendre en Ligue 2, il suffit d’un blessé ou d’un attaquant avec un peu moins de confiance, et on se retrouve très vite en difficulté. Globalement, le championnat a été passionnant avec cette course pour le titre mais pas que. Il y a Montpellier avec Téji Savanier que j’apprécie beaucoup. J’ai vu une volonté de jouer dans toutes les équipes cette saison.

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