À deux mois des élections régionales, le candidat de la droite Gilles Platret présentait ce lundi les binômes qui composeront son équipe en cas d’élection. Le maire de Chalon-sur-Saône est également revenu sur son objectif numéro un : décentraliser le pouvoir et réaffirmer l’identité des différents territoires.
La campagne est officiellement lancée. Après l’annonce ce week-end de Marie-Guite Dufay, candidate à sa propre succession, la liste de droite menée par Gilles Platret est passée à l’action ce lundi. Le maire de Chalon-sur-Saône a présenté les 4 binômes têtes de liste pour les 4 départements de Franche-Comté. Le Doubs sera représenté par la maire de Montbéliard Marie-Noëlle Biguinet, et le sénateur Jacques Grosperrin. La conseillère générale Catherine Clerc et le député Jean-Marie Sermier s’occuperont du Jura. Pour la Haute-Saône, Jocelyne Debellemaniere (maire-adjointe à Gray), et Alain Joyandet (sénateur) seront têtes de liste. Enfin, Delphine Mentré (maire-adjointe à Belfort) et Frédéric Rousse (vice-président du conseil départemental 90) représenteront le Territoire de Belfort.
Décentraliser pour ne négliger personne
C’est sans aucun doute l’élément majeur de l’annonce de Gilles Platret. Le candidat à la présidence de Région souhaite décentraliser le pouvoir qu’il juge omniprésent à Dijon. L’élu de droite regrette une fusion Bourgogne-Franche-Comté ayant manqué de respect aux bourguignons et francs-comtois : « Si on avait fait un référendum auprès de nos concitoyens, je ne suis pas sûr que la fusion aurait eu lieu. Aujourd’hui elle existe, nous n’allons pas la scinder. Pour autant, nous voulons faire vivre la Bourgogne d’un côté, et la Franche-Comté de l’autre. Ça ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de dossiers transfrontaliers, mais il est important que nos élus soient en capacité de délibérer sur des dossiers de leur territoire ». Dans ce sens, l’édile chalonnais souhaite créer des « maisons de la Région » dans chaque département, afin de faciliter l’accès à un interlocuteur pour les entreprises, et autres associations qui en auraient besoin. Décentraliser donc, pour redonner, et ré-affirmer une identité aux territoires, mais également pour être au plus proche du terrain. Avec un fonctionnement comme celui-là , les élus pourraient plus facilement se rendre au cœur des projets afin de mieux les travailler : « C’est aussi une façon de bien administrer en rendant nos élus visibles. Aujourd’hui, les élus de la majorité, on ne les voit pas. Je fais le pari que moins du quart de nos concitoyens connaissent leurs élus locaux ».
1 projet, 5 piliers
Le candidat à la succession de Marie-Guite Dufay a également présenté dans les grandes lignes les 5 piliers majeurs qui composeront sa politique régionale en cas d’élections : Identité, Santé, Sécurité, Emploi, et Environnement.
Plus concrètement, le pilier de l’identité sera caractérisé par cette volonté de décentralisation et de re-dynamisation locale des territoires. Concernant la santé, Gilles Platret souhaite accompagner les hôpitaux en temps de pandémie en les équipant, mais aussi et surtout lutter contre la désertification médicale grandissante dans les zones rurales : « Quand vous êtes obligés de faire 50km pour trouver un médecin, vous renoncez à vous soigner, et ça, c’est très problématique ». Las d’entendre la majorité actuelle reporter ce souci sur les municipalités, Gilles Platret souhaite également travailler sur la sécurité, troisième pilier de sa politique. Cela se traduira par le déblocage de fonds pour la police municipale, ou encore pour la vidéo-surveillance. Quatrième point, l’emploi, en pleine période de crise économique : « Il faudra accompagner les entreprises, rendre plus lisibles et plus accessibles les aides apportées par la Région. Il faut également que la Région travaille avec les départements sur la compétence de formation professionnelle. Aujourd’hui 20% des jeunes sont au chômage alors que des entreprises recrutent massivement. Ce n’est pas normal ». Dernier pilier de la liste de droite, l’environnement, qui se voudra très différent de celui prôné par les municipalités vertes : « L’écologie, nous sommes pour, mais pas l’écologie dogmatique à la sauce EELV. Nous sommes pour une écologie pragmatique avec des acteurs qui connaissent la réalité du terrain, pas avec des bobos du centre-ville qui veulent interdire l’avion et la viande ».