Déconfinement veut dire reprise de certaines activités en plein air. Une reprise qui doit se faire non sans quelques gestes à adopter. « La nature a repris sa place dans des espaces plutôt occupés par l’Homme et de manière assez rapide » explique Julien Ruelle, chargé de mission Activités de pleine nature au Parc naturel régional du Haut-Jura. Ainsi, des espèces ont pu pousser sur les sentiers et il est possible de trouver des nids au sol. Dans la partie la plus haute du Jura, des chamois ont même été surpris aux abords des villages. « C’est une bonne nouvelle, cela veut dire qu’ils se sentent en sécurité ». Raison de plus pour être vigilent. « Le dérangement peut être encore plus poussé que d’habitude ».
Trois points essentiels
Julien Ruelle liste ainsi trois comportements à adopter pendant la pratique des activités en plein air. Tout d’abord, même si cela paraît évident, il est essentiel de rester sur les sentiers balisés. Les animaux de compagnies, et notamment les chiens, doivent être tenus en laisse, car perçus comme des prédateurs par les autres espèces. « Le moindre stress peut être fatal pour certaines espèces, notamment les oiseaux en train de couver ». Le dernier point important pour Julien Ruelle : la discrétion. Il conseille ainsi de ne pas parler trop fort, d’abord pour ne pas perturber la faune mais également pour avoir la chance d’observer des scènes de vie uniques. « La nature vient un peu plus à nous, donc c’est à nous de la protéger et d’en profiter ».
Peut-on tout faire en pleine nature ?
Si aucune activité n’est proscrite, Julien Ruelle recommande d’éviter le bivouac pour le moment. L’occupation d’un espace pour un laps de temps assez long, le plus souvent une nuit, et habituellement non occupé peut poser problème et perturber la faune aux alentours. « Même si on est discret, on ne peut pas de fondre complètement dans la nature ».
Ce qui est sûr, c’est que le temps du confinement aura été bénéfique pour le monde de la nature. Même si, confinée, l’équipe du parc n’a pu étudier les différents comportements, des indicateurs sont à portée de main pour l’affirmer. La présence d’animaux sauvages près des lieux de vie et l’absence de pollution sonore par les avions en sont quelques-uns. « On s’est dit qu’on loupait une occasion formidable d’observer et d’étudier le comportement de la faune et de la flore » déplore cependant Julien Ruelle.
Pour l’heure, aucune signalisation n’est présente sur le territoire du parc mais une campagne de communication a été lancée auprès des professionnels, comme les offices de tourisme, qui peuvent, à leur tour, faire de la prévention. Julien Ruelle quant à lui les amateurs à « se promener de manière consciente, raisonnée et intelligente, encore plus que d’habitude ».































