Ce vendredi matin, Laurent Nunez, le secrétaire d’état auprès du ministre de l’intérieur, s’est rendu à Besançon, dans le quartier Planoise, où des violences ont été commises dernièrement. Au cours de ce déplacement, le ministre a visité le commissariat décentralisé de Planoise, s’est rendu à la fourrière, sur les lieux de l’incendie qui a dévasté l’endroit et plusieurs centaines de véhicules qui se trouvaient à l’intérieur, s’est rendu au collège Diderot et a échangé avec le conseil citoyen du quartier et les représentants des habitants.
Certes les arguments apportés par Laurent Nunez montrent le travail accompli par les forces de l’ordre dans ce quartier pour faire taire le trafic de drogue, mais la population reste très interrogative. Selon le représentant du gouvernement, en un an, sur le quartier, 200 interpellations ont été réalisées et 20 kilos de cannabis ont été saisis. Soit une valeur marchande de 25.000 euros. Par ailleurs, 25 points de deal ont été identifiés. Quinze ont totalement disparu, provoquant une véritable guerre des territoires entre bandes rivales. Néanmoins, malgré ces résultats, la présence d’un commissariat décentralisé et une équipe mobile d’une dizaine de policiers entièrement dédiés à la lutte contre le trafic de stupéfiants, une grande partie de la population dénonce « une faible présence policière sur le terrain », « un commissariat peu accessible » et « des faits de violence en recrudescence ».
Laurent Nunez a reconnu que les problèmes étaient loin d’être réglés. Il promet la poursuite des opérations en cours pour éradiquer complètement les points de deal à Planoise. L’objectif est beau, mais est-il réaliste ?
