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Besançon : Le stress de Parcoursup

Depuis quelques jours maintenant, les élèves de terminale peuvent s’inscrire sur la plateforme Parcoursup pour formuler leurs vÅ“ux pour les études supérieures. L’an dernier, Parcoursup avait été décrié. Deux principaux reproches étaient avancés : la non-hiérarchisation des vÅ“ux, une certaine opacité sur l’attribution des vÅ“ux et les réponses tardives formulées aux jeunes qui, pour certains, ont dû attendre le mois de septembre pour être définitivement fixés sur leur sort.

Au rectorat de Besançon, on continue de dire tout le bien que l’on pense de cette organisation. Jean-François Chanet, le recteur de l’académie de Besançon, et Maurice Dvorsak, le chef du service information orientation du rectorat, reconnaissent néanmoins la lenteur des réponses données à certains lycéens pour leur affectation dans un établissement, mais, selon eux, Parcoursup assure une meilleure équité de traitement des dossiers scolaires. « Les tirages au sort ne sont plus d’actualité et les jeunes sont orientés réellement en fonction de leurs aptitudes et de leurs résultats scolaires Â». Pour eux, la non-hiérarchisation des vÅ“ux « donne plus d’opportunités aux lycéens Â», qui doivent également mener une réflexion profonde et large, en s’ouvrant à tous les métiers et les possibles. Autrement dit, ne pas se cantonner à une unique idée. Il est rappelé également que l’orientation des futurs bacheliers et étudiants s’effectuent « sur les avis des conseils de classe et que chaque famille peut demander à un établissement de justifier les raisons pour lesquelles son jeune n’a pas été retenu Â».

 Du côté des enseignants et des parents, on reconnaît que cette période de fin d’année scolaire, durant laquelle l’orientation et la réponse des vÅ“ux s’ajoutent aux révisions et aux résultats du baccalauréat, est très compliquée à gérer. Les adolescents étant à fleur de peau. « On les perd en cette période de l’année. Ils sont souvent sur leur portable à attendre une réponse et lorsque cette dernière n’est pas favorable, c’est la catastrophe Â» explique cette enseignante. « Il y a de gros coups de cafard Â» ajoute Agnès Dumas, la représentante des parents d’élèves pour la FCPE au lycée Louis Pasteur de Besançon.

 Des lycéens dans la plus grande des incertitudes

Les adultes le confirment, nous l’avions également constaté lors des deux forums de l’orientation organisés dernièrement à Micropolis, beaucoup de lycéens éprouvent des difficultés pour se choisir un avenir. Qu’en sera-t-il avec la réforme du lycée, alors que les adolescents doivent choisir des options dès la fin de la seconde ?. Dernièrement, au lycée Pasteur, trois jeunes sont venus échanger avec le recteur sur leur expérience avec Parcoursup. Ils reconnaissent que cette période est difficile et source de stress. L’un d’eux n’a finalement pu obtenir une place dans la formation qu’il souhaitait qu’en septembre dernier, alors qu’il avait déjà commencé ses études ailleurs. Jade raconte également ses péripéties avec le logiciel. Néanmoins , elle reconnaît que Parcoursup lui a sans doute permis de décrocher une place, certes dans une autre région que la sienne, dans la formation qu’elle convoitait. Enfin, Daniel regrette la complexité de l’exercice et la multiplication des démarches, tout en ayant la tête au baccalauréat. Petit conseil d’anciens lycéens : « penser à formuler au moins un vÅ“u à l’université pour ne pas se retrouver sans rien Â» et surtout « rien ne vaut les visites des établissements et les contacts personnels Â» pour se forger une bonne opinion sur un métier et les formations qui permettent d’accéder au bon diplôme. Daniel admet aussi qu’il est important de bien se renseigner sur les connaissances et les contenus des formations pour ne pas avoir de mauvaises surprises.