Ces monuments ont été construits dans les années qui ont suivi le conflit, avec l’aide de l’Etat, mais souvent dans un climat où la politique et la religion n’étaient jamais loin.
Des passionnés d’histoire locale ont sorti il y a un peu plus d’un an déjà un ouvrage très documenté sur la vie dans les villages du Pays de Maiche durant la guerre, rappelant que 4000 hommes du secteur ont été envoyés sur le front. 600 d’entre eux se firent fauchés par les balles des mitrailleuses et les éclats d’obus.
La construction des monuments s’avèrera souvent un autre parcours du combattant pour les municipalités. Morts identifiés ou enfouis sous les bombardements, déclarés disparus ou faits prisonniers, certains ne furent reconnus que plusieurs années après la fin de la guerre. En plus de ce délicat choix des noms à porter sur la plaque commémorative, venait aussi la question du financement et le choix parfois bien compliqué de l’ornement du monument. La question se posait en effet de la présence ou non de signes religieux sur ces symboles de l’hommage de la République à ses enfants tombés au champ d’honneur…
