L’info a été confirmée ce lundi après-midi par le Procureur de la République de Besançon. L’homme qui a été interpellé vendredi à l’aéroport d’Athènes est bien le mari de la jeune femme assassinée mardi 30 octobre à Besançon dans le quartier Saint-Ferjeux.
72 heures après le drame bisontin, les forces de l’ordre sont parvenues à mettre la main sur cet individu. Tout a commencé, dès l’avis de recherche lancé par le parquet dans les médias. Deux ressortissants afghans, ayant reçus un message téléphonique et un SMS de cet homme, ont pris contact avec les autorités bisontines. Dans ces messages, il reconnaît avoir tué sa compagne. Dans la nuit de jeudi à vendredi, le meurtrier présumé est localisé dans un train entre Budapest et Belgrade. Ce qui laisse le temps aux autorités de prendre les mesures administratives nécessaires, notamment l’émission d’un mandat d’arrêt européen, permettant son interpellation. C’est ce qui sera fait quelques heures plus tard à l’aéroport d’Athènes. L’individu est actuellement incarcéré en Grèce. En toute logique, il devrait être extradé en France d’ici les deux prochains mois. Etienne Manteaux, le Procureur de la République de Besançon a bon espoir, puisqu’ « aucun élément devrait s’y opposer ».
Des négligences ?
Au cours de la conférence de presse, Benoît Desferet, le directeur départemental de la sécurité publique du Doubs, a tenu à affirmer le sérieux du travail de la brigade de protection de la famille dans cette affaire. Il a précisé que « les plaintes déposées avaient été traitées dans des délais normaux ». Tout en rappelant que cet individu « avait fait l’objet d’un placement en garde à vue et qu’aucune plainte pour violence n’a été enregistré ». Etienne Manteaux, le Procureur de la République de Besançon s’est ému de l’épilogue de cette affaire, mais a rappelé « que le droit français répond à des critères bien précis, et notamment celui de la présomption d’innocence ». Et de poursuivre : « Pour que le Parquet puisse aller à l’audience requérir une condamnation, cela suppose qu’il puisse montrer la culpabilité de quelqu’un. Au stade de l’enquête, le Parquet doit recueillir des faits non objectivables ». Concernant cette affaire, les services de police avaient enregistré trois plaintes de menace et d’intimidation, qui n’avaient pas été corroborées par écrit, des faits qui n’avaient pas été proférés devant témoin et le visionnage de bandes de vidéosurveillance ne s’était pas révélé concluant. « Nous manquions d’éléments déterminants » conclut le Procureur.































