Ce lundi marquait le coup d’envoi des évaluations en classe de CP et CE1. 1,6 millions d’enfants sont concernés et passent une série d’évaluations en français et mathématiques. Pour l’éducation nationale, l’intérêt de ce dispositif est de mieux cerner les difficultés des élèves et d’améliorer leur prise en charge. Les syndicats et les enseignants montent au créneau et s’insurgent contre cette décision.
A Besançon, le SNUipp FSU dénonce un temps d’évaluation « standardisé » dont le seul objectif est de « classer les écoles et mieux rémunérer les enseignants qui obtiendront les meilleurs résultats ». L’idée d’évaluer « tous les enfants au même moment , sans se soucier des spécificités d’un territoire ou d’une classe» est décriée. Les enseignants rappellent que des outils pédagogiques existent déjà . Ils regrettent que les professionnels ne soient pas consultés quant au contenu des tests proposés et la manière d’évaluer les enfants. « Nous ne sommes pas des exécutants, mais des gens qui doivent concevoir leur métier » explique Mr Champion du SNUipp du Doubs.
Selon le syndicat, « c’est à l’enseignant de définir le moment où il souhaite évaluer ses élèves et choisir la manière dont il entend procéder ». « L’évaluation est quelque chose de très important dans l’enseignement » rappelle Mr Champion. Le syndicat invite les enseignants « à boycotter ses évaluations et à ne faire passer à leurs classes que ce qu’ils jugent nécessaire ».
