Cette année encore, dans les lycées bisontins, les places à l’internat sont chères. En ce début de rentrée scolaire, tous les établissements scolaires affichent complet. Le plaisir d’être ensemble, de rencontrer d’autres jeunes, de prendre de la distance avec sa famille, par défi personnel ou encore pour bénéficier de conditions de vie plus confortables sont des arguments avancés par les jeunes pour motiver leur choix.
Le lycée professionnel Tristan Bernard
Au lycée professionnel Tristan Bernard, les 83 places disponibles à l’internat ont été prises d’assaut. On vient de toute la région et parfois au-delà pour suivre les formations dispensées. Muriel Garnier, la proviseure, reconnaît que l’internat facilite grandement la vie de ses élèves les plus éloignés du lycée. Elle témoigne que « grâce à une politique volontariste du Conseil Régional de Bourgogne Franche-Comté », ces dernier peuvent suivre une scolarité choisie et non subie. C’est le cas de Théo et Kévin qui ont choisi ce lycée bisontin car ils souhaitaient suivre une formation dans le domaine des métiers de la sécurité. Les deux garçons, originaires du Jura et de Haute-Saône, admettent que sans l’internat, il leur aurait été difficile de s’engager dans cette voie.
Des adultes qui rassurent
Pour ces deux petits nouveaux, les appréhensions du début ont laissé place à davantage de sérénité. Le savoir faire des adultes de l’établissement scolaire a su les rassurer et leur permettre de gagner en confiance. C’est tout le travail des deux conseillers principaux d’éducation et leur équipe de surveillants. « Nous avons des relations privilégiées avec les internes. C’est important. Nos contacts sont très différents qu’avec des élèves demi-pensionnaires ou externes » explique Guillaume Double, l’un des deux CPE du lycée Tristan Bernard. Cette prise en charge rassurante et bienveillante a été mise en œuvre dès le premier jour, au moment ou les jeunes ont passé les portes de l’établissement scolaire avec leurs parents. « C’est important de se sentir accueilli et de savoir que sa venue a été préparée » ajoute l’éducateur. D’autres initiatives rythmeront cette nouvelle année scolaire, qui a débuté sur les chapeaux de roue.
Créer un climat propice à la rencontre
Muriel Garnier l’assure, elle est « heureuse d’être la proviseure d’un lycée professionnel ». « Ces jeunes gens sont très attachants et d’une maturité qui m’épate » explique-t-elle. Dernièrement, en compagnie des élèves internes, la responsable a participé à une sortie Dragon Boat. « J’ai ramé comme eux. On a passé un bon moment » narre-t-elle. Aller tous dans le même sens. Permettre à chacun, malgré ses différences, ses soucis et son vécu personnel, ses coups de blues et ses sautes d’humeur, … de faire partie du groupe. Prochainement, une soirée d’intégration sera organisée. Elle sera animée par Profession Sport, mais une équipe de jeunes s’est également investie en organisant un escape game, qui permettra de renforcer encore les liens.
Un projet avec le lycée Victor Hugo
C’est un projet qui verra le jour en 2021 sur le site du lycée Victor Hugo. Financé par le Conseil Régional, ce service de restauration et d’hébergement permettra de fusionner les internats des lycées Victor Hugo et Tristan Bernard. 96 places y seront créées. La demi-pension des deux établissements scolaires y verra également le jour. D’autres lits seront néanmoins conservés au sein du lycée Victor Hugo. Madame Garnier se félicite de ce projet. Elle y voit un outil « intéressant » qui créera du lien entre les lycéens. Une initiative qui effacera les barrières, encore très souvent présentes, entre jeunes de l'enseignement général et professionnel.































