C’est un fléau qui touche le football amateur depuis plusieurs saisons, et qui ne cesse de s’aggraver. Si, comme le souligne Claude Ravier, le vice-président de la commission des arbitres du district Doubs Territoire-de-Belfort, « 90% des matches se déroulent dans une ambiance sereine. 10% posent problème ». Ce qui inquiète plus particulièrement le responsable doubiste, c’est que cette violence concerne de plus en plus les championnats des catégories jeunes. En fin de saison dernière, c’est en U11, lors d’une rencontre entre le Besançon Football et le Racing Besançon que la situation a dégénéré. Les championnats seniors ne sont pas épargnés. Loin de là . Il y a une dizaine de jours, lors de la première journée de championnat en district, des débordements ont été constatés lors du match opposant Les Orchamps à Fontain. Le jeune arbitre a même été pris à partie. Des sanctions importantes ont été prises à l’encontre du club hôte.
« Les parents doivent se remettre en cause »
Tous les secteurs sont concernés par cette violence. Elles se produisent aussi bien dans les territoires ruraux que les clubs de quartier. Claude Ravier se garde bien de stigmatiser un public bien précis, mais il reconnaît que les parents sur le bord de la touche adoptent parfois des comportements inadaptés. « Certains ne supportent pas que leurs enfants perdent. Ce qui n’est pas toujours facile à gérer » explique-t-il. C’est la raison pour laquelle, Mr Ravier demande à chacun « de relativiser les enjeux et de montrer l’exemple ». « Le football doit rester un jeu et un loisir » conclut-il
Des arbitres qui ont peur
Dans ces conditions, on comprend bien qu’il doit être difficile d’officier sur un terrain de football. « Certains arbitres ont parfois peur de se rendre sur certains matches. Nous leur demandons de nous le faire savoir pour que l’on puisse s’organiser différemment » explique Mr Ravier. Le responsable rappelle que les arbitres sont eux-aussi « des passionnés de football ». « Nous sommes les garants de la bonne application des règles du jeu. L’arbitre n’est pas infaillible. Il peut faire des erreurs. Cela fait partie du jeu et du sport. Sa première qualité doit être l’impartialité’ précise-t-il. Comme tous ses collègue arbitres, Claude Ravier espère vivre une saison apaisée et que le fair-play et la tolérance l’emporteront.































