86 % des jeunes de 12 à 17 ans sont aujourd’hui équipés d’un smartphone. Une proportion qui a quadruplé en six ans. Or, selon une étude menée en 2015 par la London School of Economics and Political Science « les résultats académiques augmentent après l’instauration de l’interdiction de l’usage du téléphone et cette amélioration est d’autant plus marquée chez les élèves qui se trouvent le plus en difficulté ». Un constat qui a servi de base aux travaux de la commission mixte paritaire co-présidée par le Sénateur Jacques Grosperrin.
Les parlementaires des deux chambres ont trouvé un accord sur la proposition de loi visant à interdire l’usage des téléphones portables dans les écoles et collèges. Ce travail parlementaire sur a permis d’amender et d’enrichir les dispositions du texte initial en permettant par exemple d’étendre l’interdiction aux lycées qui le souhaitent par la voie du règlement intérieur.
« L’école doit s’adapter à la société du numérique, mais toute proportion gardée. Elle est aussi un gardefou non négligeable. L’encadrement par les établissements est plus que nécessaire pour faire entrer dans les mœurs un usage raisonnable du smartphone chez les jeunes et donc retarder l’âge de détention du premier téléphone portable par les enfants. L’école est là pour donner l’exemple, aux enfants mais également aux parents. L’impact de la prévention effectuée dans le cadre scolaire produit ses effets au-delà de l’école et s’étend bien souvent au cercle familial par la voix de l’enfant. Ne pas agir sur l’utilisation du smartphone dès le plus jeune âge c’est peut-être favoriser des retards cognitifs, psychomoteurs et sociaux. Légiférer sur ce sujet permet donc d’intégrer également une dimension préventive vis-à -vis des risques du smartphone sur la santé ».































