C’est un véritable fléau qui touche la cité comtoise. Même si la présence des policiers sur le terrain a permis de réduire le nombre de ces infractions, les rodéos restent importants et un problème que les forces de l’ordre entendent bien éradiquer à Besançon.
Preuve à l’appui, depuis le mois de mai dernier, et après le calme hivernal, les rodéos ont repris du service. Avec le retour des beaux jours et l’arrivée des vacances d’été, les policiers s’attendent à de nouveaux délits. Entre octobre 2017 et juin 2018, 19 engins ont été placés sous scellés et une trentaine d’autres dossiers sont en cours au service d’intervention d’aide et d’assistance de proximité (SIAAP). Des Pee-Wees, des quads, des motocross de 80, 125, 250 ou 450 cm3 sont actuellement stockées dans les hangars du commissariat de police à la Gare d’eau.
En plus de circuler sur des engins non homologués, ces individus, principalement des hommes, âgés entre 15 et 40 ans, multiplient les infractions routières : mise en danger de la vie d’autrui, perturbe la tranquillité du voisinage, non port du casque, recel de vol. A Besançon, les secteurs de Planoise et Palente Orchamps sont particulièrement convoités. Des rassemblements, via les réseaux sociaux, sont également régulièrement organisés. Il n’est pas rare de voir alors débarquer une dizaine de participants. Grâce à Facebook, Snapchat, aux caméras de vidéosurveillance et aux appels d’habitants, excédés, la police bisontine peut mieux cibler les endroits et interpeller les contrevenants. Des interpellations qui ne se font pas toujours en flagrant délit. Et ce, pour éviter l’accident et la mise en danger des autres usagers de la route et des piétons. Néanmoins, la police bisontine l’assure, « tous les individus qui commettent des délits sont inquiétés ». Si certains tentent de dissimuler leur visage, les moyens technologiques actuels et la perspicacité des policiers permettent très souvent de les confondre.
Même après une condamnation ou une interpellation, ces pratiquants n’ont pas conscience de la dangerosité de leur comportement. Pourtant, ils s’exposent à de la prison ferme et à la destruction de leur engin, dont le coût peut très vite se chiffrer à plusieurs milliers d’euros pour une motocross neuve puissante. A Besançon, il y a quelques jours, une fillette a été renversée et blessée par un jeune en scooter.































