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Besançon / Grève à la SNCF : Mouvement bien suivi en Franche-Comté

Première journée de mobilisation à la SNCF. Ce matin, à Besançon, en gare Viotte, les cheminots se sont rassemblés devant le site pour exprimer leur exaspération. Selon le syndicat sud rail, 77% des conducteurs et plus de 65% des contrôleurs font grève aujourd’hui. Autant dire que le mouvement est très suivi. Par exemple, ce mardi matin, deux trains circulaient entre Besançon et Dijon. Deux autres sont prévus en fin de journée.

Rappelons que les syndicats ont décidé de mener une grève dite « perlée Â». C’est-à-dire qu’elle se décline en des temps de travail et d’action. Jusqu’en juin prochain, l’organisation prévoit une cadence de deux jours de grève, suivis de trois jours de travail. Les cheminots sont en colère. Ils refusent qu’on leur impute la dette de l’entreprise. Nicolas Oudet de Sud Rail regrette l’attitude du gouvernement, « qui fait passer les cheminots pour des nantis et qui dénigre « leur Â» travail Â». Et de poursuivre : « Cette dette ne nous appartient pas. Les 50 milliards dont on parle, correspondent à des investissements liés à l’aménagement du territoire, au profit d’un service qui est public. Quand Juppé a voulu son TGV pour aller jusqu’à Bordeaux, ça a coûté 9 milliards d’euros. En quoi cette dette-là concerne la SNCF ? En quoi, peut-elle nous être imputée ? Lorsque l’état achète un tank, est-ce que l’on dit que l’armée a une dette ? Je ne crois pas ».

Je vais perdre une partie de mon salaire

A l’image de Sylvie, certains Francs-comtois n’approuvent pas cette forme de revendication et trouvent ces fonctionnaires « osés de manifester Â», « alors qu’ils ne sont pas les premiers à plaindre Â». « Cette prise en otage est inadmissible. C’est insupportable de procéder ainsi, de mettre en difficulté des gens qui souffrent déjà au quotidien et qui n’ont rien demandé Â» ajoute la jeune femme. Damien pense la même chose. Ce matin, le lycéen a dû faire 1h30 de route avant de rejoindre Dijon. Une attente supplémentaire de 40 minutes a encore été nécessaire avant d’arriver enfin à Besançon. Ce retard aura des conséquences sur son salaire de ce mois d’avril. Son patron lui retiendra les heures de retard qu’il a dû subir bien indépendamment de sa volonté. L’adolescent se dit en colère mais bien désemparé face à cette situation.