Journée « justice morte » à l'appel des organisations syndicales ce vendredi, avec un renvoi des audiences. Des rassemblements se sont également tenus devant les juridictions, pour contester le projet de réforme de la justice. A Besançon, une cinquantaine d’avocats se sont rassemblés au Tribunal de Grande Instance. Dans son discours, le bâtonnier de Besançon, Maître Christophe Carré a expliqué qu’il s’agissait « d’une réforme dangereuse pour les justiciables et la profession ». Selon Mr Carré, « c’est la qualité de la justice qui est en jeu ». L’intervention publique s’est conclue par une minute de silence « en mémoire de notre justice défunte » ont expliqué les participants.
Selon le bâtonnier bisontin, ce sont de nombreux tribunaux d’instance et de grande instance qui pourraient définitivement être rayés de la carte en France. Le département du Doubs, comme celui du Jura n’échappera pas à la règle. Il dénonce un texte « qui limite les droits de la victime », « qui aboutit à une véritable privatisation de la justice, en faisant primer une réduction des moyens » et qui « créé des déserts judiciaires par la spécialisation et le regroupement des juridictions ».
Les avocats bien décidés à se faire entendre ont d’ores et déjà fixé un nouveau rendez à Nicole Belloubet, la garde des Sceaux. Une grande manifestation nationale est prévue le 11 avril prochain à Paris. Selon les syndicats, 24% des avocats, soit ¼ de la profession, étaient mobilisés ce vendredi dans le département du Doubs.
