A Levier, comme dans de très nombreux villages du Haut-Doubs, la tradition des conscrits et des chantelots ne se perd pas. Elle remonte au siècle dernier. Elle voulait que les jeunes hommes de 20 ans fassent la fête avant de partir au service militaire.
Aujourd’hui, ce devoir civique n’existe plus, mais la fête perdure. Chez les jeunes, l’exercice de cette tradition est très apprécié. D’une part, bien sûr, parce qu’elle permet de faire la fête, mais aussi parce qu’elle tisse des liens entre les générations. Cette appartenance à un village et à un territoire est encore très marquée chez la nouvelle génération. On n’en oublie pas pour autant de solliciter les jeunes des villages voisins, avec lesquels parfois une fusion s’est opérée. C’est d’ailleurs, le cas à Levier, qui a dernièrement fusionné avec la commune de Labergement-du-Navois.
« Presque toujours bien reçus »
A Levier, 25 jeunes, majoritairement levitiens, mais également issus des villages de Septfontaine et Labergement-du-Navois et du hameau voisin des Granges Maillot, sillonnent la commune et frappent aux portes pour souhaiter leurs meilleurs vœux à la population. Quasiment à chaque fois, les portes s’ouvrent et l’on partage le verre de l’amitié. Comme chaque année, on va également rendre une petite visite au maire du village, qui, généreusement, offre un copieux repas à ses convives. La jeunesse apprécie. A Levier, les conscrits et chantelots vont poursuivre leur tournée jusqu’à la fin du mois de janvier. La semaine prochaine, reprise des cours oblige, l’animation ne s’effectuera que le week-end. Cette année, une partie de la quête, effectuée par les jeunes pour se payer leur repas du Nouvel An, sera reversée à une association locale, oeuvrant pour la cause des enfants malades. « On ne va quand même pas tout garder pour nous » conclut Lucile et sa bande de sympathiques ami(es).
