Ce vendredi 1er septembre, c’est la journée mondiale de lutte contre le Sida. A Besançon, ce matin, l’association Aides et l’ANPAA (Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie) menaient une action commune au centre-ville, au 11 rue d’Alsace. Les deux structures accueillaient le public, répondaient aux interrogations, en rappelant qu’aujourd’hui la meilleure façon d’éviter la maladie est la protection. Un stand permettait également de se faire dépister
Grâce aux trithérapies la médecine a fait d’énormes progrès. La santé des malades s’est considérablement améliorée. Néanmoins, les actions de prévention restent nécessaires. Chaque année, 6000 personnes découvrent leur séropositivité en France. 83% sont des gays, des migrants, des consommateurs de produits et des travailleurs du sexe. Des publics particulièrement exposés, vulnérables et discriminés, qu’il convient d’accompagner et de sensibiliser davantage. L’objectif de l’association est de mettre fin à la transmission d’ici 2040. « Nous avons les outils pour éradiquer la transmission. C’est une maladie qui se soigne très bien, mais qui continue à ne pas être guérissable. Depuis 30 ans, la médecine a fait d’énormes progrès. C’est une des premières pathologies, où en 30 ans, il y a eu d’aussi grandes avancées » explique Mickaël, de l’association Aides Franche-Comté.
Les jeunes, un public à risques
Les statistiques le prouvent. Les 18-25 ans se sentent beaucoup moins concernés par cette maladie que leurs aînés. La situation des jeunes homosexuels inquiètent plus particulièrement les professionnels et le monde associatif. C’est la raison pour laquelle tout au long de l’année de nombreuses actions de prévention sont menés auprès de la nouvelle génération. Christelle Digonnaux est éducatrice spécialisée à l’ANPAA. Cette travailleuse sociale connaît son métier et l’importance de prévenir. Ces interventions sont multiples. Elles concernent le milieu scolaire bien sûr, mais aussi toutes les autres structures et établissements qui reçoivent ce public. « Je rencontre environ 3000 jeunes sur une année scolaire. Je me rends compte que la problématique des situations à risques liées à la sexualité paraît loin d’eux. Les études démontrent que certains adoptent des comportements à risques. Il y a un problème de protection chez cette classe d’âge. Il est donc important de renouveler les messages de prévention. Même si la maladie est bien circonscrite, le message est nécessaire » explique Mme Digonnaux. Et de conclure : « Lorsque l’on a le virus du sida, on l’a à vie. Avec tout ce que cela implique au niveau des soins et de sa santé ».
Les personnes qui le souhaitent peuvent contacter l’association Aides au 03.81.81.80.00 ou l’antenne bisontine de l’ANPAA au 03.81.83.22.74































