Sur le plateau d'Amancey, Anne Chillaron, infirmière au centre de soins local, se bat pour que les petites communes de son territoire soient équipées en défibrillateur. Il est bien connu que lors d'un malaise cardiaque, les chances de survie d'une victime dépendent de la qualité et de la rapidité de l'intervention. « Le taux de survie en France après un arrêt cardiaque est de 3 à 5%. Il s’établit à plus de 30%, voire 60% aux Etats –Unis. On ne peut que progresser » explique le Dr Arnaud Puthier, qui intervenait ce mercredi soir dans la commune de Lizine, qui vient de se doter d’un appareil.
Ainsi, sensibilisés par cette infirmière libérale, les maires de trois petites communes de ce secteur (Lizine, Malans et Saraz) viennent de faire l'acquisition d'un défibrillateur. Certes, les édiles ne cachent pas que cela représente un coût (2300 euros) mais ils ont aussi conscience de l'utilité et de l'importance d'un tel investissement.
Former la population
Ce mercredi soir, à la salle des fêtes de Lizine, une cinquantaine de personnes s’est réunie pour apprendre à dompter cette petite machine. Pour dispenser les bon savoirs, Anne Chillaron a fait appel au docteur Arnaud Puthier et son équipe de formateurs. Spécialisé dans la formation de médecins, l'intervenant a dispensé ses connaissances au grand public. « Ils vont apprendre à se servir de la machine et réaliser un massage cardiaque simple et les insufflations » explique Mr Puthier. Une première expérience qui en appellera d'autres. Conscients que cette première intervention n'est pas suffisante, les formateurs ont promis de revenir dans quelques mois pour poursuivre cette formation.
Le Dr Puthier le reconnaît, « la maîtrise des gestes qui sauvent n'est pas suffisante en France ». C'est la raison pour laquelle il envisage de multiplier ce genre d interventions à l’avenir. Des actions dans les lycées et les collèges sont d'ores et déjà prévues































