Le projet de création d’une école alternative à la Rivière Drugeon, dans le Haut-Doubs, ne passe pas. L’association Laïque de Pontarlier monte au créneau et s’est fendue d’une lettre ouverte pour alerter la population et les élus de la République. Le collectif s’inquiète de cette démarche qui consiste à créer un autre système d’éducation, en parallèle des institutions existantes et reconnues. « Ce projet laisse sous-entendre que dans l’école publique, l’éducation ne serait pas bienveillante. Ce dénigrement nous a fait réagir. Il ne faudrait pas fragiliser l’Education Nationale en faisant sa petite école alternative » s’insurge Karine Grosjean, la présidente de l’association pontissalienne. Et de poursuivre : « L'école publique est laïque et gratuite ; elle est en cela un des piliers de notre République une et indivisible. Laïcité et gratuité sont deux remparts à la discrimination et au communautarisme. Aussi, l'inquiétude est légitime lorsque l'on voit fleurir sur notre territoire des lieux dits « d'éducation alternative » financés par les familles ». Les membres de l'Association Laïque de Pontarlier s'inquiètent « de ces offres alléchantes pour des familles en quête de réponses nouvelles faisant écho à leurs inquiétudes ».
Une implantation polémique
La Présidente de l’association Laïque de Pontarlier regrette également le choix d’implantation de la classe qui devrait se dérouler dans des locaux municipaux. « Comment une municipalité peut-elle installer dans des locaux municipaux une école privée concurrente de l’école publique communale ? Quel message est envoyé par des élus à l'équipe pédagogique de l'école publique de cette commune et aux parents qui y mettent leurs enfants ? » écrit le colectif. L'Association Laïque de Pontarlier souhaite que « l'Etat se penche sérieusement sur l'installation de tels établissements en renforçant les conditions d'ouverture et le contrôle de ces lieux et des personnels qui y interviendront ».































