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Le directeur de la maison de l’Europe se réjouit de l’arrivée aux responsabilités d’Emmanuel Macron

Depuis dimanche, l’élection d’Emmanuel Macron fait toujours débat malgré sa victoire à la présidentielle. Si certains voient un candidat qui a seulement contré l’extrémisme, d’autres se réjouissent de sa nomination à la tête du pays. C’est le cas de la maison de l’Europe de Franche-Comté qui, via son directeur Julien Pea, espère que le prochain président de la République construira une Europe forte et pérenne. « Le programme encourageant d’Emmanuel Macron à propos de la construction de l’Union européenne nous satisfaits. Il a montré des signes d’attachement à l’Europe qu’ils s’agissent dans le rapprochement avec l’Allemagne ou la mise en place d’un budget de la zone Euro, avec un ministre des finances de cette zone. C’est également symbolique d’avoir un nouveau président aussi attaché à l’intégration du pays dans l’Union européenne Â», explique le directeur.

Si aujourd’hui en France, l’Union européenne n’a pas une bonne image aux yeux de tous, c’est aussi parce que les Français ne connaissent pas son fonctionnement, son rôle mais aussi son importance. « Notre pays a un rôle très important dans la construction de cette Union européenne aujourd’hui, par son poids économique, sa démographie et son histoire. Mais les gens ne savent pas ce qu’est l’Union européenne, ce qu’elle fait et surtout ce qu’elle ne peut pas faire. Elle reste une organisation intergouvernementale. L’Europe n’est pas la France en grand. Notre système institutionnel n’est pas le même qu’ailleurs. Nous devons faire des compromis et consensus pour gérer les intérêts très différents de chaque pays. Il manque une pédagogie en France mais nous essayons d’y remédier» analyse Julien Pea.

Pour les plus sceptiques, l’Europe n’est pas non plus dirigée uniquement par l’Allemagne. Première puissance économique du continent, notre voisin germanique dispose d’atouts mais doit respecter les lois de l’union Européenne comme l’explique le directeur de la maison de l’Europe en Franche-Comté. « D’un point de vue institutionnel, l’Allemagne ne peut rien faire toute seule. C’est caricatural de dire qu’elle dirige l’Europe sans écouter les autres. Le fonctionnement du Conseil européen s’organise autour d’un vote à l’unanimité où d’une majorité qualifiée. Â»

L’Europe un point réservé ou presque au président.

Si Emmanuel Macron souhaite mettre son programme orienté vers l’Europe en place, il doit d’abord passer par les législatives qui se dérouleront les 11 et 18 juin prochains. Pourtant pour Julien Pea, l’assemblée nationale reste un facteur minoritaire dans le rôle de la France sur l’Europe. « Emmanuel Macron devra s’appuyer sur l’Assemblée nationale, mais je dirais qu’au niveau de la construction européenne, on peut considérer que c’est un domaine réservé au Président de la République et qu’il n’y aura pas forcément d’infléchissement, sauf grosse surprise. C’est à dire si on imaginait une majorité parlementaire d’extrême gauche ou de droite. Si nous restons sur une majorité de centre-gauche ou centre-droit, nous sommes dans une ligne pro-européenne. Â»