Ce mercredi matin, les quatre classes de 3è du collège Philippe Grenier de Pontarlier ont participé à une action de sécurité routière. Pour cette classe d’âge, cette sensibilisation revêt un enjeu tout particulier puisque ces jeunes gens passeront au cours de cette année scolaire l’ASSR2. Une attestation obligatoire qui leur permettra de s’inscrire à la formation du brevet de sécurité routière (BSR) afin de pouvoir conduire un scooter. Cette attestation est également obligatoire pour la délivrance du permis de conduire.
Pour sensibiliser les adolescents, quatre ateliers ont été mis en place. La police nationale, les sapeurs pompiers et deux associations de victimes de la route en assuraient l’animation. La rencontre avec Francis Marotel de l’association des familles de traumatisés crâniens est toujours marquante. Le témoignage apporté par cette victime de la route, gravement blessée après un accident de moto, ne laisse personne indifférent. Après 10 ans de convalescence, de séjours en hôpital ou en centre de réadaptation, Mr Marotel a du réapprendre à vivre. « En une seconde, ma vie a basculé. Après être sorti du coma, je me suis vu hémiplégique. J’ai perdu mon travail, mes amis et ma copine» explique-t-il. Et de poursuivre « : « j’ai dû réapprendre à manger et à parler. Allongé sur un lit d’hôpital ou assis dans un fauteuil, j’ai été privé de liberté pendant des années. La vie n’est plus la même ». Aujourd’hui, Francis Marotel, ce miraculé de la route, voit la vie différemment. Il essaie de profiter au maximum des tous les instants. « Chaque journée que je vis est un cadeau » poursuit-il.
« Ca ne bouleverse pas qu’une vie mais plusieurs »
Il n’y a pas de doute, le message de Francis Marotel a été entendu par son jeune auditoire. En fonction du vécu des ados présents, son discours n’aura pas eu le même écho. « Mon cousin a connu la même chose. Ce que j’ai entendu m’a beaucoup touché. Avant son accident, il était bien. Il n’avait aucun problème. Après l’accident, tout a basculé du mauvais côté » explique Icham. « Ca ne bouleverse pas qu’une vie mais plusieurs. Il ne faut pas oublier la famille et les proches pour lesquels le quotidien n’est plus le même » ajoute le collégien. De son côté, Muhammet a retenu la souffrance physique et psychologique de l’homme. « Pendant plusieurs mois, il a dû rester à l’hôpital sans bouger, sans rien faire. Ce fut très compliqué pour lui. Il a perdu ses amis. Personne ne venait le voir durant son hospitalisation. C’est très dur » narre l’adolescent. « Un accident peut arriver à n’importe qui. Tout le monde doit se sentir concerné » concluent ces deux jeunes futurs automobilistes.
Pour joindre l’association des familles de traumatisés crâniens de Bourgogne Franche-Comté : 03.81.88.98.60 ou www.traumacranienfc.org































