L’utilisation des pesticides dans l’agriculture et la vie de tous les jours n’est pas sans poser problème. Le phénomène inquiète et met sérieusement notre santé en danger. C’est la raison pour laquelle des communes ont choisi de s’intéresser de près à ce fléau en faisant évoluer leurs pratiques, tout en sensibilisant les habitants. Sur le territoire du Haut-Lison, les communes de Nans-Sous-Sainte-Anne et Sainte-Anne viennent de se voir décerner le niveau 3 de la charte d’entretien des espaces publics. Un label décerné par la Fredon, la Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles, qui récompense les communes engagées dans une démarche éco-responsable.
Située sur le bassin versant de la Loue et du Lison, deux rivières polluées par la présence d’engrais chimiques, la commune de Sainte-Anne a rapidement pris conscience de la situation et de l’importance d’agir. « Ces produits phytosanitaires sont très préjudiciables à la flore et à la faune de nos régions » explique Joël Bole, le maire de Sainte-Anne et Président du Sivom du Haut-Lison. Ainsi, en partenariat avec la Fredon, l’élu a choisi d’inscrire son territoire dans cette démarche citoyenne. Plutôt que de distiller des bons conseils, l’édile montre l’exemple. « Je pense que les collectivités sont à même d’être exemplaires » explique-t-il.
Sensibiliser la population et les élus
Joël Bole a décidé de bannir tous les produits phytosanitaires pour les travaux d’entretien des espaces verts et de voierie. « Nous avons équipé nos employés communaux de systèmes naturels pour enlever les herbes. On envisage également d’acheter un désherbeur thermique pour ne plus avoir à utiliser ces produits néfastes, qui sont très préjudiciables à l’environnement » précise t-il. Pour Mr Bole, cette nouvelle méthode de travail « demande sans doute un peu plus de temps mais les bénéfices gagnés sont précieux », tant au niveau du coût que représente l’utilisation de pesticides que pour la santé de tous. Le Maire invite les collectivités locales mais aussi les agriculteurs et autres producteurs à s’engager. C’est pourquoi, il n’hésite pas à relayer la bonne parole auprès de ses administrés et collègues. « C’est un créneau sur lequel nous avons tous intérêt à nous orienter » conclut-il.































