Dimanche soir, la présidente socialiste sortante du Conseil Régional de Franche-Comté est arrivée en troisième position avec 22,9% des voix. Avec une réserve de voix plus importante que son opposant de droite, Mme Dufay espère emporter ce scrutin. Tout en admettant que le Front National peut s’imposer dans cette région, où les résultats s’annoncent très serrés.
Imaginiez-vous une campagne aussi difficile et aussi âprement disputée ?
Non. Pas à point ce là . Mener une campagne avec ce que nous avons connu le 13 novembre, c’est absolument épouvantable. Nous savions que les résultats seraient serrés. En revanche, nous n’avions pas prévu une montée aussi importante du Front National. L’heure est à l’action. L’heure est à la mobilisation. Il est effrayant d’imaginer que le Front National puisse être à la tête de notre région. Cela nécessite une mobilisation citoyenne énorme. Ce à quoi je m’emploie depuis dimanche soir.
Que répondez-vous à ceux qui vous demandent de retirer votre liste pour le 2è tour ?
Je ne sais pas qui peut dire cela. Quand vous faites les additions de voix, vous voyez que, premièrement, le Front National peut gagner. Deuxièmement, que la droite ne peut pas gagner. Troisièmement que la gauche peut l’emporter. Ce serait curieux que la liste qui rassemble le plus de voix se retire. Il y a aujourd’hui un rempart à ériger. Il ne peut pas venir de la droite qui n’a pas suffisamment de réserve de voix pour atteindre le score qui la ferait gagner.
Pourquoi voter pour Marie-Guite Dufay dimanche soir ?
Je veux m’engager, comme je l’ai fait depuis longtemps, sur une région qui soit à la fois solidaire, écologique et fraternelle. Plus que jamais, nous avons besoin d’union. Nous avons besoin de tout le tissu associatif qui, aujourd’hui, est en difficulté, et sur lequel nous devons miser. Je vois avec l’arrivée du Front National une menace terrible pour la cohésion sociale de notre pays. Le FN surfe sur la haine, la division, les peurs. Je veux dire à ceux qui votent Front National, que je ne fustige pas, vos peurs sont légitimes mais on ne peut pas faire confiance à un parti qui distille la haine et la division. Après les attentats du 13 novembre, plus que jamais, nous avons besoin de fraternité et d’union. C’est tout le contraire que nous fait envisager le Front National































