Ce vendredi, dans le cadre de la journée nationale de la sécurité routière, environ 200 lycéens et collégiens des établissements scolaires de Pontarlier ont participé à une matinée de sensibilisation aux dangers de la conduite d’un deux roues et sur la consommation d’alcool. Cette rencontre, à l’initiative du Capitaine Debaene du commissariat de police de Pontarlier, était également animée par Etienne Grillon, policier référent dans les établissements scolaires de la ville, et des représentants de Res’Ado, de la Prévention Routière et du Centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie de l’hôpital de Pontarlier (CSAPA).
Durant près de deux heures, intervenants et jeunes ont échangé sur ces problématiques. « Nous ne sommes pas là pour faire la morale. Nous voulons évoquer avec vous les risques pénaux et liés à la santé. Notre mission est de sauver des vies » a martelé le capitaine Debaene . Ce qui a permis de mettre les jeunes en confiance et de délier les langues. Rappelons que l’alcool et la vitesse sont en cause dans la très grande majorité des accidents impliquant les 14-24 ans. Pour lancer les débats avec leur jeune public, policiers, éducateurs et psychologues ont diffusé des vidéos mettant en scène des jeunes, lourdement handicapés après un accident de la route. Certains étaient en scooter. D’autres conduisaient avec de l’alcool dans le sang. Pour ces jeunes adultes, en quelques minutes, leur vie, comme celle de leurs proches, a basculé dans l’horreur.
Des jeunes à l’écoute
Les témoignages filmés ont marqué les esprits. « Je vais penser à tout ce que j’ai vu. A l’avenir, je ferai encore plus attention. A force d’en parler et de le rabâcher, on adopte les bons réflexes » admet Emmanuel (17 ans). L’adolescent a été très affecté par les films diffusés. « Ca me traumatise de voir des jeunes dans cet état là . Avant, ils étaient comme tout le monde. Ils ne peuvent plus rien faire seul. Ils n’ont plus de vie. C’est ce qui m’a le plus marqué » ajoute-t-il. Cette séance a également fait réfléchir Maxime (17 ans). « C’est bien pour prendre conscience de certaines choses. C’est dangereux de conduire un scooter avec de l’alcool dans le sang. Voir des jeunes de notre âge dans un fauteuil roulant et leurs familles qui pleurent, c’est choquant » complète le jeune garçon. Pour le capitaine Debaene, les objectifs ont été atteints. « Nous souhaitions faire de la prévention. Cela consistait à apporter des messages auprès de la tranche d’âge 14-20 ans qui est particulièrement touchée par les accidents de la route en deux roues et qui est également concernée par la problématique de l’alcool. Il était également important de contrer certaines idées reçues » conclut le policier.































