Cette semaine, le Lycée Professionnel Toussaint Louverture de Pontarlier participe aux semaines de l’engagement, organisées par l’Education Nationale. L’objectif de cette opération est d’inciter les jeunes à prendre des initiatives et transmettre des valeurs citoyennes.
En même temps qu’elle organise les élections des lycéens aux instances représentatives de l’établissement ( conseil de classe, conseil de vie lycéenne, maison des lycéens, ...), Fatima Lamkhadam, Conseillère Principale d’Education, a voulu sensibiliser plus globalement les jeunes à la notion d’engagement. Dans ce cadre là , ce lundi soir, Mme Bulle, enseignante à la retraite, présidente de l’association « Louverture vers Haïti », est venue partager avec les adolescents son engagement associatif et recruter des lycéens désireux de s’investir dans cette association qui vient en aide à un village d’Haïti, dévasté par le terrible séisme survenu en 2010. Même si elle admet qu’il est parfois difficile de mobiliser les jeunes, Mme Bulle croit en cette nouvelle génération. Les jeunes « savent faire des choses. On ne leur donne pas forcément toujours les moyens de les réaliser. Je crois que dans cette association, on parvient à leur faire faire quelque chose ». explique-t-elle. Pour l’intervenante, « il est important de faire confiance aux jeunes, de les mettre en valeur et de leur montrer qu’ils sont capables de réaliser de belles choses ». Et de poursuivre : « Il faut les mobiliser dans le bon sens. Il ne s’agit pas de leur confier des tâches contraignantes. Il faut qu’ils soient valorisés ».
« Peur de ne pas être à la hauteur »
Une trentaine de lycéens internes ont participé à ce temps d’échange avec Mme Bulle. Onze jeunes ont décidé de franchir le pas et rejoindre l’association. Alexis et Tristan font partie de ce groupe motivé. « La solidarité, c’est important. Nous vivons en France où notre situation est bien meilleure. Alors, un peu de solidarité envers eux ou d’autres associations, c’est bien normal » explique Tristan. Pour le jeune garçon, s’engager c’est « prendre des responsabilités et les assumer jusqu’au bout ». « Si je m’investis, je ne vais pas partir en milieu d’année » explique-t-il. Dans son ancien collège, Alexis avait déjà donné de son temps pour d’autres. Il s’était engagé en faveur du Mali. « Nous avions organisé une opération bol de riz et reversé les fonds à une autre association pour qu’elle puisse aider les habitants d’un village malien » explique-t-il. Pour le lycéen, l’engagement pour une cause lui procure « de la fierté ». « On reçoit des remerciements. On donne à d’autres ce que la France vaut » commente-t-il. Heléana n’a pas souhaité s’investir ce lundi soir. La Jeune fille « a peur de ne pas être à la hauteur et que (son) engagement lui prenne trop de temps ». En revanche, elle n’est pas contre le fait de s’investir ponctuellement, en mettant, de temps à autre, la main à la pâte.
