A Bulle, les parents d’élèves du RPI de la Rivière Drugeon et les assistantes maternelles sont en colère. La nouvelle organisation des transports scolaires, mise en place par le conseil départemental, pose de nombreux problèmes. Depuis septembre dernier, surtout pour des raisons économiques, le nombre de bus est passé de quatre à deux sur ce territoire.
Cette baisse de moyens perturbe l’organisation des familles le matin et le soir mais aussi durant la pause méridienne et ne semble pas vraiment se préoccuper du rythme des enfants. Ne pouvant pas assumer en une seule fois le transport des enfants de maternelle à Bannans et des écoliers à la Rivière Drugeon, la prise en charge s’effectue en deux temps. Ce qui oblige, certains enfants à attendre le bus durant près de 40 minutes dans les couloirs de leur école. Une situation qui pose le problème également de la garde des enfants durant ce laps de temps. Sans compter l’allongement du parcours, alors que les écoliers ne sont qu’à quelques minutes de leur foyer.
A la Rivière Drugeon, des parents bénévoles et des Atsem se relaient pour surveiller les bambins. Mais jusqu’à quand et avec quelle responsabilité en cas d’accident ?
Le midi aussi, la situation est devenue très compliquée. « Les enfants doivent se dépêcher de manger pour ne pas manquer leur bus » regrette cette nounou très remontée. Face à cette situation, des petits écoliers ont décidé de se rendre à l’école à vélo et des parents, lorsqu’ils le peuvent, assurent les déplacements quotidiens. « Les enfants traversent une nationale. Nous ne sommes pas tranquilles » expliquent les familles.
Ce matin, un agent du conseil départemental s’est rendu sur place pour évaluer la situation. Il a sans doute dû constater certains dysfonctionnements comme le fait que des tous petits ont voyagé sur des strapontins. Alors que depuis 2008, ce mode de transport n’est plus autorisé.































