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Jura : L’inspection académique va faire appel à des personnels contractuels pour pallier le manque d’enseignants

Une semaine après le retour des écoliers, collégiens et lycéens en classe, Plein Air fait le point sur cette rentrée 2015 dans le département du Jura. Rencontre avec Nathalie Pszola, secrétaire départementale du syndicat SNUipp-FSU.

Selon la responsable syndicale, les écoles du département vont manquer d’enseignants d’ici les prochains mois. Pour faire face à cette situation, l’inspection académique du Jura devrait recruter, via Pôle emploi, des personnels contractuels, c'est-à-dire des intervenants sans formation pour dispenser les enseignements aux enfants. «L’inspecteur d’académie a reconnu qu’il n’y aura pas assez d’enseignants dans le département et que, dès novembre ou peut être janvier, il demandera à Pôle Emploi de recruter des personnels qui ne seront pas des enseignants formés pour prendre en charge les élèves dans les écoles Â» explique Mme Pszola. Et de compléter : « ce fonctionnement existe déjà dans les collèges et les lycées. Jusqu’à maintenant, il y avait suffisamment d’enseignants pour que le service public de l’éducation fonctionne dans les écoles. Ce qui n’est plus le cas. ». Selon Mme Pszola, l’académie de Besançon est la quatrième de France sur la liste des régions en sous-recrutement. « Nous n’avons pas assez de candidats pour le concours de professeur des écoles dans notre académie Â» poursuit-elle.

De plus en plus de familles choisissent le privé

Nathalie Pszola l’admet. « Il y a un grand glissement des élèves vers le privé Â». Et de poursuivre : « il s’agit maintenant de questionner les attentes de la nation pour son école publique Â». Selon la responsable syndicale, « la gestion à flux tendu de l’inspecteur d’académie du Jura et la réforme des rythmes scolaires Â» expliquent ces choix. « Certaines familles ont choisi de scolariser leurs enfants dans le privé puisqu’il n’y a pas classe le mercredi matin Â» regrette-t-elle. Et de conclure : « face aux incertitudes, quant à une ouverture ou une fermeture de classe dans des écoles, certaines familles se sont également dirigées vers le privé. Cela nous interpelle et nous en appelons l’inspection académique à mettre en place une autre gestion des moyens».