Après un long travail de concertation et de réfelxion entre différents interlocuteurs et partenaires, le nouveau contrat de ville de Pontarlier a été signé hier soir en mairie.
Pour faire simple, la politique de la ville désigne la politique mise en place par les pouvoirs publics afin de revaloriser les zones urbaines en difficulté et réduire les inégalités entre les territoires. Les nouveaux quartiers prioritaires ont été définis par l’Etat sur la base d’un nombre minimal d’habitants (1.000) et de données, transmises par l’INSEE, faisant notamment référence au revenu moyen par habitant. Sur cette base, 1.300 quartiers ont été retenus au niveau national comme prioritaires en lieu et place des 2.500 identifiés précédemment dans le cadre des Contrats Urbains de Cohésion Sociale (CUCS).
Un quartier prioritaire à Pontarlier
Il s’agit du quartier baptisé le « Grand Longs Traits », qui englobe une partie du quartier des Longs Traits ( rue Jules Verbe et rue des Déportés notamment) et une partie du quartier Berlioz ( rues Rouget de l’Isle et du Lycée). Il compte 1.190 habitants pour un revenu médian de 11.200 euros. En parallèle, à la demande la ville, deux autres quartiers ont été mis en veille active. Il s’agit du quartier des Pareuses et de l’autre partie du quartier Berlioz. L’objectif étant de mobiliser également des moyens sur ces territoires pour y développer des actions. Concrètement, le contrat de ville de Pontarlier repose sur quatre piliers : le développement de l’activité économique et de l’emploi, la cohésion sociale, le cadre de vie et le renouvellement urbain et les valeurs de la République et la citoyenneté. D’ici les cinq prochaines années, des actions seront menées dans les domaines de l’éducation, de l’emploi, du logement et de l’urbanisme. Pour Pour mener à bien ce travail, quinze institutions et organismes portent ce projet : l’Etat, la ville de Pontarlier, le Conseil Départemental du Doubs, le Conseil Régional de Franche-Comté, la CAF du Doubs, Pôle Emploi, Habitat 25, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Doubs, ... . Parmi les premières actions qui seront mises en place : la création d’un conseil citoyen. Pour Patrick Genre, maire de Pontarlier, « il est important d’associer la population concernée par ce dispositif dans la vie de la cité ».
Réaction de l’opposition socialiste municipale
Karine Grosjean (chef de file de l’opposition socialiste au conseil municipal de Pontarlier) et les deux autres élus du groupe « Osons Pontarlier Autrement » saluent la signature de la convention cadre du nouveau Contrat de Ville. « L’inscription de Pontarlier dans la nouvelle géographie prioritaire ne doit pas surprendre. Il y a encore, dans notre ville, des quartiers plus fragiles que d’autres, où les habitants cumulent les difficultés et connaissent la précarité. Nous n’avons eu de cesse de le dénoncer et nous avons placé la lutte contre ces inégalités au cœur de nos ambitions municipales. Le Contrat de Ville, dont la vocation est d’œuvrer à la cohésion sociale et urbaine, doit permettre de construire une nouvelle stratégie locale de lutte contre l’exclusion et la relégation et en faveur de la réussite et l’épanouissement de tous. Il est à souligner – et c’est heureux - que les enjeux de citoyenneté prennent une nouvelle dimension dans le Contrat de Ville par la création d’un conseil citoyen et avec l’objectif transversal d’affirmation des valeurs républicaines. Un regret cependant. Dans sa rédaction, la convention cadre ne fait pas assez de place à au principe de mixité qui peut être à la fois la finalité mais aussi le moyen du Vivre Ensemble. Les pontissaliens peuvent compter sur notre détermination pour mieux l’inclure dans le travail à venir » conclut Karine Grosjean.
