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Pontarlier / Municipales 2014 : Les dépenses des candidats entrent dans la campagne

Jusqu’à présent, à Pontarlier, la campagne des municipales était plutôt sage. Nous étions bien loin des règlements de compte, parfois même devant les tribunaux, que se lancent les candidats bisontins par exemple. Cette semaine, à la suite d’un article paru dans la presse locale, consacré aux dépenses de campagne des candidats, une petite polémique est née dans la capitale du Haut-Doubs. Elle a été lancée par François Mandil, l’ancien conseiller municipal écologiste pontissalien, sur son blog.

Dans son écrit, titré ‘gestion de l’argent public : les postures et les actes Â», il s’interroge sur les dépenses engagées par les candidats durant cette campagne. Mr Mandil jette le discrédit sur la morale des candidats en lice. « Quand il s’agit de leur intérêt direct et personnel, certaines listes sont prêtes à dépenser au maximum et sans compter les derniers publics ! Â» explique t’il. Ces propos n’ont pas tardé à susciter des réactions. Se sentant attaqué, le socialiste Jean Yves Bouveret est monté au créneau pour apporter, à son tour, sa vérité. Dans un communiqué de presse, il précise que la facture de sa campagne s’élèvera à 10.000 euros, frais de location de sa permanence compris. Le chef de file socialiste précise également que «  sa liste a privilégié le porte à porte pour la distribution des professions de foi, histoire de faire des économies et de privilégier le contact avec les pontissaliens Â». Il semblerait donc que l’on soit bien loin des 25.000 euros avancés par l’écologiste.

 Règlements de compte à gauche

François Mandil va encore plus loin dans ses commentaires. « C’est justement parce que cet argent n’est pas le nôtre que nous faisons d’autant plus attention. Nous aurions pu donner un job à un copain en le nommant "directeur de campagne" afin qu’il s’ennuie dans un bureau à relire les documents de campagne ou à surveiller les médias ou à accompagner les candidats lors des interviews radio et télé. Nous aurions pu acheter des sondages. Nous aurions pu nous commander des pizzas pour nos réunions. Nous aurions pu louer un local pour nous réunir ailleurs que chez nous Â» écrit-il. Les opposants apprécieront. François Mandil, un peu démago, explique également que « si les listes PS et UMP avaient décidé d’agir comme nous ( les verts), ce seraient environ 14000 € d’économisés pour l’État. Avec 14000 €, imaginons ce qu’on peut financer en activités périscolaires ou en aides sociales. Combien de RSA ? Et maintenant, généralisez cela à l’échelle de la France … Encore une raison de voter Pontarlier Écologie Â».

Pour l’heure, le maire sortant divers droite Patrick Genre n’a pas réagi à ces propos. Peut être ne le fera t’il pas d’ailleurs ? Les municipales à Pontarlier pourraient bien laisser des traces dans cette entente de façade, très fragile, entre les Verts et les socialistes.