"Je n'ai pas commis cet acte avec préméditation. Je voulais lui faire peur", ce sont les premiers mots d’Arnaud Gijbles hier devant la Cour. Le jeune homme reconnait être l’auteur des coups mortels portés à l’arme blanche. Son avocat ira dans le même sens, lorsqu’il interviendra pour mettre au jour la personnalité de son client. L'accusé raconte qu'il faisait des cauchemars après la mort de Pascal Legal. "Depuis tout petit, on me disait de garder en moi les difficultés, même si ça allait pas. J'ai toujours essayé de garder le sourire", déclare-t-il devant les jurés...
Cette première journée d’audience a aussi été l’occasion de découvrir la personnalité de l’autre accusé. Marouane Chkarmi, 34 ans. Ce dernier comparaît donc pour "proxénétisme aggravé". Il est accusé d'avoir mis la victime en relation avec son assassin présumé, moyennant rémunération. Chose qu’il a démenti devant la cour. Le président de la cour d’assises souligne alors les contradictions dans les témoignages deMarouane Chkarmi. Lors de ses dépositions, il avait bien parlé d'argent versé par Pascal Legal dans le cadre de relations sexuelles tarifées avec des hommes. Hier, l'accusé a parlé de relations consenties pour le plaisir et non pour l'argent. Il semble vouloir éviter d'être condamné pour proxénétisme. L’avocate générale tente le mettre en face de ses contradictions, mais il persiste dans ce qu’il raconte. Une chose est sûre, Chkarmi voit bel et bien en Gijbles l’assassin de Legal...
Le verdict est attendu vendredi au terme de cinq jours de procès. Arnaud Gijbels encourt la réclusion criminelle à perpétuité.































