Dans la nuit de samedi à dimanche, le tunnel ferroviaire franco-suisse du Mont d’Or, situé sur le parcours de la ligne Paris-Lausanne, fera l’objet d’un exercice grandeur nature qui mobilisera d’importants moyens de secours français et suisses, engagés sous l’autorité du Préfet. Au cours de cette opération, les intervenants auront à gérer un accident survenu à l’intérieur de l’ouvrage. Grâce à cet exercice, les acteurs de la gestion de crise (sapeurs-pompiers, Samu, gendarmes …) vont apprendre à mieux se connaître et à acquérir les bons réflexes dans une situation réelle même si cette fois ci, l’action est totalement scénarisée. Cet exercice, qui s’inscrit dans le cadre du dispositif ORSEC ( Organisation de la Réponse de Sécurité Civile) , sera également suivi d’un temps de bilan qui permettra de tirer les enseignements d’une telle opération. Le dernier exercice identique s’est tenu en mai 2011.
Qu’est ce que le plan ORSEC ?
Le plan d’Organisation de la Réponse de Sécurité Civile existe à l’échelon national, zonal et départemental. Il permet de faire face à tous types de situations d’urgence, qu’elles soient prévisibles ou pas, à partir du moment ou l’ampleur de la crise ou sa nature nécessitent une réponse adaptée et coordonnée. A l’échelon départemental, il organise, sous l’autorité du préfet, l’intervention opérationnelle des services publics et privés concourant à la protection générale des populations ainsi que celle des biens et de l’environnement. Précisons que les missions et engagements des moyens de secours suisses relèvent du plan ORCA (Organisation Catastrophe). La coordination internationale des secours, lors de l’engagement simultané des moyens français et suisses, est organisée dans le cadre du plan bilatéral pour la coordination des secours, établi sous l’égide du Comité de Sécurité franco-suisse du tunnel du Mont d’Or, approuvé le 10 novembre 2003.
Le scénario prévu
Une rame de TGV de 8 wagons se trouve coincée sous le tunnel au niveau de la frontière, à 1 kilomètre de l’entrée suisse et 5 km de l’entrée française. 120 passagers, blessés, se trouvent à l’intérieur. Un obstacle fictif, matérialisé en milieu de rame, oblige les secours à prévoir une intervention côté suisse et côté français. 50 figurants seront sortis côté France, les autres seront pris en charge par les secours suisses. La SNCF, les services d’incendie et de secours, le SAMU et la gendarmerie seront sur place et mèneront une intervention concertée avec leurs homologues helvètes. Précisons que pour la première fois en France des mesures concernant la qualité de l’air seront réalisées au cours de l’exercice par la société Atmo Franche Comté.
