Mini tornade : Montlebon panse ses plaies

24 heures après la tornade qui a touché le Val de Morteau, la population locale s’est levée encore groggy. Le centre de commandement des sapeurs-pompiers est encore installé au centre du village de Montlebon, mais les moyens humains et matériels ne sont plus aussi importants.

Des rafales de vent, jusqu’à près de 230 km/h ont été enregistrés. Elles sont montées jusqu’à 300 km/h de l’autre côté de la frontière. Au village de Montlebon, on reconnait la rapidité de l’épisode et sa violence. « Le temps a changé tout d’un coup. Nous ne pouvions plus apercevoir le paysage. Puis, l’orage est arrivé. Sans pouvoir contrôler quelque chose » raconte ce villageois. La population, encore sous le choc, relate un évènement très localisé. « J’habite à 500 mètres de là et nous n’avons rien ressenti » explique cet habitant. Contrairement à la ferme, située plus bas dans le village, qui s’est retrouvée sur la route de la mini-tornade. « J’étais sur l’autoroute lorsque mon fils m’a prévenu » indique un autre propriétaire. Balai et pelle à la main, il nettoie autour de chez lui. « On n’est vraiment rien du tout face à ces phénomènes » déclare-t-il.

L'interview de la redaction

« Nous avons eu très peur »

Jacques reconnaît qu’il a eu très peur. « J’ai eu des dégâts sur les rives de mon toit. J’ai eu un arbre arraché. Mon voisin a eu moins de chance, sa cheminée est tombée » narre le retraité. « Je n’ai jamais vu une force de vent pareille. C’est violent. Quand vous voyez les arbres qui se couchent à l’horizontal. C’est effroyable. C’est très impressionnant. Aujourd’hui est un autre jour. Ca va mieux » poursuit-il.

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Deux minutes terribles

Catherine Rognon, maire de Montlebon, est sur le pied de guerre depuis hier matin. Avec les pompiers, elle est mobilisée pour aider, accompagner et rassurer. « Nous sommes beaucoup plus sereins ». Néanmoins, l’accompagnement est loin d’être terminée. « Beaucoup de personnes âgées ont été touchées, nous devons les accompagner dans les démarches qu’ils doivent effectuer » précise l’édile, qui doit s’occuper du relogement des sinistrés. « Six personnes sont encore à reloger » explique Mme la Maire. Ce phénomène restera très longtemps dans les mémoires. « J’ai vécu ce phénomène depuis la mairie. Ce fut très impressionnant. Ce sont deux minutes qui resteront inoubliables » conclut Mme Rognon.

L'interview de la redaction / Catherine Rognon