La parole du Bisontin chef d’entreprise Khaled Cid est intéressante. Son militantisme et ses engagements sont bien connus à Besançon. Comme une très grande partie des Bisontins, il dénonce, à son tour, les violences, exactions et agressions qui sont commises. Il regrette que les émeutiers agissent sans réfléchir aux conséquences de leurs actes. « Ils ne se rendent pas compte que cela porte préjudice à eux et leur famille ».
Pour M. Cid, il est important de retisser du lien avec les quartiers. Selon lui, cela passe notamment par une présence humaine plus forte . « Il n’y a plus de grand frère dans les quartiers. Il n’y a plus de médiateur. Il faut multiplier les adultes relais » explique-t-il. Et de poursuivre : « Il faut répondre aux attentes de ces jeunes qui se sentent abandonnés ». Le Bisontin estime que ces adultes en devenir « vivent dans la société française, mais qu’ils se sentent mis de côté ». « Ils connaissent les codes. Ils savent tout ce que la République française offre en termes d’assistance, mais aussi ses règles et la répression qu’elle applique. Néanmoins, ils s’y sentent à l’écart. Ils se voient comme les rebus de la République » analyse-t-il. Et de conclure : « Aujourd’hui, ils ne voient pas d’espoir. Ils ne voient aucune perspective, aucun avenir possible ».
Du pain béni pour le Rassemblement National ?
Khaled Cid sait que toute cette violence va profiter au Rassemblement National. « Ce parti se nourrit exclusivement du chaos. C’est dans ses moments, qu’il prospère. Ils vont profiter de cette situation ». « On va cibler l’immigration et l’assistanat. Tous les arguments vont être repris. Le parti de Marine Le Pen va être mis en valeur. Ces débordements donnent justification à toutes ces personnes qui ont des mauvaises idées ou connaissent mal les quartiers ».
L'interview de la rédaction : Khaled Cid