Ce jeudi après-midi, s’est tenue à Besançon, dans les locaux de la Chambre de Commerce et d’Industrie Saône-Doubs, l’Assemblée Générale évènementielle France Horlogerie. A l’initiative de cet évènement, France horlogerie, qui regroupe environ 70 entreprises françaises, engagées dans la fabrication de marques de montres françaises, de composants et d’horlogerie de gros volume. Ce rendez-vous s’est déroulé dans la cité comtoise alors que le collectif travaille sur un grand programme de réindustrialisation de la filière horlogère française.
L'interview de la rédaction / Guillaume Adamn secrétaire départemental de France Horlogerie
A cette occasion, l’ensemble des acteurs industriels et pouvoirs publics locaux et nationaux ont répondu présent. Il faut dire que l’enjeu est de taille. Il est vrai que cette mobilisation est importante pour la pérennité et le bon développement de cette filière. A proximité de la frontière suisse, l’industrie horlogère française doit être en capacité de se démarquer, de se renouveler et de s’imposer. « Il faut retrouver confiance. L’horlogerie doit retrouver un avenir en France. Ayons une vision, développons une stratégie et adoptons un esprit collectif » a lancé la députée du Doubs Annie Genevard, qui a conclu cet évènement en terre bisontine.
Annie Genevard
Des volontés d’investissement
110 millions d’euros, c’est la somme qui pourrait être investie par les industriels pour redynamiser et relancer ce secteur d’activité en France. Soit un objectif de 175 millions d’euros de chiffres d’affaires supplémentaires et 1600 emplois supplémentaires créés. Le tout dans l’Hexagone et avec une finalité d’ici 2030. Des outils performants devraient voir le jour. Rappelons que ce projet s’inscrit également « dans le cadre du plan de réindustrialisation, initié par le gouvernement, avec comme cible privilégié cinq objets du quotidien que sont : le lin, la chaussure, le vélo, le jouet et la montre. « Pouvoirs publics et industriels se rejoignent sur cette volonté » explique Guillaume Adam, secrétaire général de France Horlogerie.
Jean-Pierre Bodet, président de France Horlogerie
Une collaboration entre entreprises et territoires
L'interview de la rédaction : Cédric Bole, Maire de Morteau
En 2022, le secteur de l’horlogerie, tous domaines confondus, représente environ 381 millions d’euros de chiffre d’affaires. Soit une progression de 12% par rapport à 2021. Il concentre entre 3000 et 3500 emplois sur le territoire national. Aux côtés de la député Annie Genevard, le Maire de Morteau Cédric Bôle et l’un de ses adjoints, Pierre Vaufrey, avaient fait le déplacement. L’édile mortuacien rappelle l’importance de l’horlogerie sur le territoire national mortuacien. « Nous sommes ici en soutien et pour accompagner nos entreprises de demain ». Il s’inscrit pleinement dans la démarche de réindustrialisation qui est lancée. « Il nous faut soutenir nos entreprises dans ces démarche et évolutions innovantes. Il nous faut accompagner ce développement et toutes les questions liées aux compétences. Cela passe par la formation, le logement, l’attractivité, … » explique M. Bole. Et de conclure : « réindustrialiser, c’est aussi une collaboration entre les entreprises et leur territoire ».