Ce vendredi, Olivier Dussopt, ministre du travail, était dans le Jura. Il s’est rendu au CFA de Gevingey, avant de se déplacer à Port-Lesney, où il a rencontré des acteurs économiques et de la formation. Ce déplacement ministériel portait sur l’apprentissage et la formation professionnelle, mais également sur la pénibilité au travail et sur la capacité des entreprises à développer et mettre en œuvre les outils permettant aux plus anciens de continuer à exercer leur métier.
L'interview de la rédaction / Olivier Dussopt
Face à la presse, Olivier Dussopt a rappelé la nécessaire application de la réforme. « Le nombre de personnes qui cotisent par retraité a beaucoup diminué » explique-t-il. Et de poursuivre : « dans les années 70, trois personnes travaillaient pour financer un retraité. Aujourd’hui, il y a 1,7 travailleur par retraité. En 2040, il y en aura 1,4. Ce qui explique que, dès 2027, le système de retraite sera déficitaire ». Olivier Dussopt reconnaît que cette « réforme est difficile », « mais elle doit être menée ».
L'interview de la rédaction / Olivier Dussopt
Bras de fer
Une quarantaine de personnes, venues du Doubs et du Jura, ont manifesté devant l’entreprise ALD Construction à Port Lesney. A quelques jours de l’examen du projet de loi au Sénat, elles sont venues redire leur opposition et leur mécontentement. Alors qu’un blocage se dessine, Olivier Dussopt dit « respecté le droit de manifester », mais porte un regard négatif sur la paralysie prévue. « Entre exprimer un désaccord et bloquer un pays, il y a une différence » lance-t-il. De l’autre côté de la grille, syndicats militants et salariés se disent déterminés et entendent ne rien lâcher. « Cette réforme est faite pour plaire à leurs amis actionnaires. Les gens ne sont pas dupes » explique ce responsable cégétiste dolois, qui appelle d’ores et déjà à la mobilisation pour les jours et les semaines à venir.
L'interview de la rédaction