Ce samedi, à l’appel de la coordination nationale des hôpitaux de proximité, un rassemblement s’est tenu à Besançon, comme partout en France. Les soignants ont rencontré la population pour échanger sur l’hôpital public et ses moyens. « Aujourd’hui, nous sommes très impactés par des problématiques de restriction de personnel au chu de Besançon. On se devait d’être présent pour échanger avec les usagers » explique une infirmière.
Selon les participants, l’heure est grave. Notre interlocutrice explique que « l’hôpital est en vrai manque de personnel ». « Ces établissements étaient déjà en grande difficulté, mais ce que l’on a vécu ces deux, trois dernières années a rendu la situation complètement impossible ». La détresse est grande. « Certains veulent partir et n’ont même plus la force d’imaginer lutter pour pourvoir conserver des soins de qualité » ajoute-t-elle. Et de continuer : « Ce n’est même plus un ras-le-bol, c’est un mal vivre. C’est un métier pour lequel les gens donnent énormément de leur vie. Quand on donne tout et que l’on n’arrive pas à faire ce que l’on souhaite, on ne peut plus continuer ».
« Donnez des moyens ! »
Pour l’heure les soignants de l’hôpital public ne demandent pas de l’argent, mais des moyens humains supplémentaires. « Il faut une réelle volonté politique de renforcer les moyens humains pour faire du soin à l’hôpital » précise l’infirmière. Et de conclure : « Aujourd’hui, l’hôpital est plein à craquer. S’il y a une mini vague covid qui arrive à nouveau, je ne sais pas ce que l’on fera ».
L'interview de la rédaction