Après avoir réalisé « Demain » ayant compté plus d'un million d'entrées au cinéma, et reçu le César du meilleur documentaire en 2016, Cyril Dion a présenté au Festival de Cannes 2021 son film « Animal » dans la sélection "le cinéma pour le climat". Le réalisateur engagé était au Mégarama Beaux-Arts mercredi dernier, afin de présenter son long-métrage en avant-première au public bisontin. La projection a été suivie, comme à l’accoutumée, d’un temps d’échange avec les spectateurs. Dans une salle quasiment pleine, avec des places qui se sont vendues à une allure folle dans la journée, les questions et les félicitations pleuvaient au micro de Cédric Louvet, le directeur du complexe cinématographique, cavalant d’une allée à l’autre afin de donner la parole à un public avide de réponses. Les jeunes générations étaient majoritairement représentées dans la salle, et comme l’indique Cyril Dion, Besançon ne déroge pas à la règle. « Dans toutes les salles où on va, au moins un tiers de la salle, ce sont des moins de 25 ans. C’est vraiment génial, parce que ça n’arrivait pas très souvent pour ce genre de documentaire auparavant », précise-t-il.
C’est entre désespoir, colère, consternation, mais aussi épris d’un certain optimisme et d’une volonté grandissante que ces jeunes, épaulés par leurs aînés, s’adressent à Cyril Dion. Pour le féliciter, dans un premier temps, puis pour l’interroger, le consulter, et échanger à propos de tous les sujets évoqués dans son film. « Êtes-vous optimiste ? » est-il lancé au réalisateur. « Il faudrait être un peu crétin pour l’être, vu l’état des choses, et comment la situation évolue » déplore Cyril Dion. « En revanche, ce qui me fait tenir et ce qui me réjouit, c’est qu’on est capable du pire, mais aussi capable du meilleur, nous les humains. Toutes les personnes rencontrées dans "Animal", lors des projections, ça nous montre le meilleur visage de l’humain. Notre but est de le réveiller, et de faire en sorte qu’il s’exprime le plus possible » poursuit le réalisateur. Pour se plonger au cœur de ce documentaire de 1h45, se confronter aux problématiques décisives de notre époque, et voyager aux quatre coins du monde à la recherche des plus éminents chercheurs et scientifiques, aux côtés de Bella et Vipulan, rendez-vous dès le 1er décembre au Mégarama Beaux-Arts.