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Nuisances sonores : les riverains se mobilisent pour le droit au sommeil

Publié le 22 Oct. 2025 à 18:10
Tags: Faits divers |
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Nuisances sonores : les riverains se mobilisent pour le droit au sommeil

La tension monte dans les rues du centre-ville de Besançon. Face aux nuisances sonores nocturnes devenues insupportables, un collectif de riverains baptisé « CHUT », localisé dans le quartier Quai Vauban,  s’est constitué pour dénoncer le manque d’action des autorités et exiger le respect de la réglementation sur le bruit.

L'interview de la rédaction : Nathalie Bardey 

Un ras-le-bol des nuits blanches

« On n’arrive plus à dormir la nuit », confie Nathalie Bardey, membre du collectif CHUT, excédée. Depuis plusieurs années, ces habitants vivent au rythme des rassemblements nocturnes. Les terrasses des bars débordent sur l’espace public, et les clients, souvent massés dans la rue, transforment le quartier en vaste piste de fête. « On vit dans un quartier vivant, et c’est très bien. Mais quand toute la voie publique est occupée par des gens qui boivent et parlent fort jusque tard, on finit par craquer », résume Mme Bardey. Malgré des rendez-vous répétés à la mairie et à la préfecture, les riverains affirment que la situation reste inchangée. Fatigue, insomnies, tensions de voisinage : le malaise est profond.

L'interview de la rédaction : Nathalie Bardey 

Des mesures promises mais peu d’effets

Le collectif déplore l’absence de contrôle réel. Si la législation encadre les terrasses et les niveaux de bruit, elle est, selon eux, peu appliquée. « Les bars ont droit à des terrasses, bien sûr. Mais pas à occuper toute la rue. Ce sont des règles simples, qu’il faut faire respecter », martèle Nathalie Bardey. Le bruit ne se limite pas à un simple désagrément. À l’aide d’un sonomètre, certains habitants ont mesuré jusqu’à 75 décibels à l’intérieur de leur logement — l’équivalent d’un aspirateur en continu. Pour des personnes malades ou âgées, cette exposition répétée devient un problème de santé publique. « Le manque de sommeil accentue certaines pathologies, notamment cardiaques. C’est grave », alerte la porte-parole du collectif.

Des banderoles pour alerter l’opinion

Ce mercredi soir, les membres de CHUT ont installé plusieurs banderoles sur leurs façades : « On veut dormir ! » ou « Respectez la loi ! ». « L’idée, c’est de dire  . Quand il y a du bruit, on mettra nos banderoles. On ne veut pas interdire la fête, on veut juste pouvoir dormir », explique la Bisontine.

L'interview de la rédaction : Nathalie Bardey 

Un phénomène qui s’étend

Le problème dépasse leur seul quartier. D’autres zones du centre-ville, comme rue Bersot, Battant ou Square Saint-Amour, connaissent des situations similaires. « On parle de pollution sonore, parce qu’elle a de vrais effets délétères sur la santé. Ce n’est pas juste une question de confort », insiste la porte-parole.

L'interview de la rédaction : Nathalie Bardey 

Un appel aux pouvoirs publics

Face à la multiplication des plaintes, les habitants demandent une réaction rapide : plus de contrôles, une meilleure régulation des terrasses et un soutien des élus. Le collectif CHUT, désormais bien organisé, prévoit de maintenir la pression pour que le calme revienne enfin dans les rues bisontines. « Nous aimons notre ville, nous aimons ses cafés et sa vie nocturne Â» conclut Mme Bardet. « Mais il faut que tout cela cohabite avec le droit au sommeil. »

Dernière modification le mercredi, 22 octobre 2025 19:16