Ce jeudi matin, l’intersyndicale de Besançon organisait une conférence de presse pour exprimer son inquiétude face à la situation politique du pays après le résultat des élections européennes, la dissolution de l’Assemblée nationale et la menace de l’extrême droite.
Les représentants syndicaux présents appellent à la mobilisation des abstentionnistes. Ils dénoncent la responsabilité d’Emmanuel Macron et de sa politique. Ils l’accusent d’être le « seul responsable de la situation politique dans laquelle se trouve le pays ». « Cette politique libérale », qui selon eux, a provoqué de « la colère , de l’exaspération et la montée de l’extrême droite ». « La réforme de l’allocation chômage, la suppression de l’ISF, la fermeture des services publics, la mise sous silence des corps intermédiaires … » sont autant de décisions et de mesures qui sont décriées. « Emmanuel Macron a abandonné certains salariés. Il ne les a jamais entendus » rapporte le collectif.
L'interview de la rédaction : José Avilès, secrétaire de la départemental de la CGT du Doubs
Une proximité avec le Nouveau Front Populaire
Si elle n’appelle pas à voter clairement pour le Nouveau Front Populaire, l’intersyndicale estime que parmi les trois blocs en présence lors du prochain scrutin, l’union de la gauche est celui « qui se rapproche le plus de ses critères ». Les syndicats en sont convaincus, les déboires de la NUPES ont été entendus et les composantes de cette partie de l’échiquier politique auront à cœur de ne pas décevoir. De toute la façon, si la gauche arrive en tête le 7 juillet prochain, elle trouvera les syndicats sur son chemin pour lui rappeler ses engagements.
L'interview de la rédaction : Enora de l'UNEF Franche-Comté
« L’imposture sociale » du Rassemblement National
Mobilisation des syndicats étudiants
L’éventuelle arrivée aux responsabilités du Rassemblement National inquiète l’intersyndicale de Besançon. Il est rappelé le double langage de Marine Le Pen et Jordan Bardella et leur vote « ultra libéral » en France comme en Europe. José Avilès et ses camarades en sont convaincus : « un tel parti met en danger notre avenir commun, en prônant la haine et le rejet de l’autre ». Selon eux, le RN « n’apportera aucun remède aux difficultés sociales et économiques actuelles ». La question qui est désormais lancée est « quelle France nous voulons ? ». Les représentants des syndicats bisontins ont leur avis sur la question. Ils espèrent être en adéquation avec la majorité du peuple français. Affaire à suivre.
L'interview de la rédaction : Noéllie et Cléa de l'AEB