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Catherine Vautrin à la santé : les inquiétudes des militants et des professionnels

Publié le 15 Jan. 2024 à 15:01
Tags: Politique | Santé | codes 25 | catherine vautrin |
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Catherine Vautrin à la santé : les inquiétudes des militants et des professionnels

Les professionnels, syndicats et associations militantes s’inquiètent sur le peu d’intérêt que porte le gouvernement Attal à la santé. Les critiques et inquiétudes sont nombreuses. La création d’un super-ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités, accordé à la décriée Catherine Vautrin,  ne passe pas inaperçue. La nomination de cette dernière et ses positions sur plusieurs dossiers, dont la fin de vie, et les 32 milliards d’euros supplémentaires annoncés samedi, à Dijon, par le Premier Ministre, suscitent également de vives réactions. Plein Air a rencontré Colette Rueff, militante au sein du CODES 25, le Collectif de défense de santé du Doubs.

« C’est une véritable hérésie en termes de santé publique d’imaginer la disparition du ministère de la santé de plein droit Â» explique Mme Rueff. Et de continuer : « comme dirait Patrick Pelloux, il ne manquerait plus que de lui  rajouter l’agriculture et le transport ». Ce week-end, Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT, avait jugé, elle aussi,  Â« très grave de ne plus avoir de ministre de la Santé de plein exercice Â».

Défiance envers Catherine Vautrin

La nomination de Catherine Vautrin est loin de faire l’unanimité. « Elle est connue pour des idées réactionnaires. On peut craindre le pire concernant ce ministère Â» explique Madame Rueff, qui fait allusion aux prises de décision controversés de la nouvelle ministre. « C’est une fervente soutien à la manif pour tous. On n’imagine mal, avec les postions qu’elle a prises, comment elle va porter le débat sur la fin de vie ? Â». Pour la militante bisontine, les différents choix portés par Gabriel Attal et Emmanuel Macron s’inscrivent dans une politique volontariste « de destruction des services publics Â». Et de conclure : « Malgré tous les discours qu’ils peuvent tenir, la santé n’est pas pour eux une priorité Â». Et ce ne sont certainement pas les 32 milliards d’euros supplémentaires, annoncés samedi par Attal, à Dijon, qui feront changer d’avis le collectif. « C’est un coup de communication, qui confirme un nouveau mensonge. Il s’agit tout simplement de l’évolution annuelle prévue de 2,5% du budget de l’assurance maladie Â».

L'interview de la rédaction : Colette Rueff

 

Dernière modification le lundi, 15 janvier 2024 15:51