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C’est un morceau de l’histoire de l’Unité de Valorisation Énergétique du Sybert qui disparaît depuis ce jeudi. Haute de 40 mètres, l’emblématique cheminée blanche du four de 1976 tire sa révérence après plus de 45 années de service. Construite en 1975 et arrêtée en 2021, elle assurait l’évacuation des fumées traitées. Une pelle de 43 mètres de haut est à l’œuvre pour démanteler cette cheminée.

C’est un geste, une étape symbolique pour le Sybert. La cheminée blanche du four de 1976 (qu’il ne faut ne pas confondre avec la très grande cheminée marron qui appartient à la chaufferie) est grignotée petit à petit depuis ce jeudi. Désormais, il ne restera au Sybert qu’un four d’incinération et une cheminée, pour brûler les 133kg de déchets par an et par habitant. Ce qui est largement suffisant selon Cyril Devesa, le président du Sybert.

Loys Monllor, le directeur général du Sybert : 

 

L’UVE, l’Unité de Valorisation Énergétique construite en 1969, traite les ordures ménagères résiduelles produites sur tout le territoire du Sybert, c’est-à-dire le Grand Besançon Métropole, la communauté de communes Loue Lison et la communauté de communes du Val Marnaysien. Seulement, depuis 2023, elle change progressivement de visage avec le démantèlement de ses trois lignes d’incinération historiques. Les deux plus anciennes, datant de 1971, ont été arrêtées en 2002 pour être remplacées par une ligne plus moderne et efficiente. La troisième datant de 1976 a été fermée en 2021 et non remplacée. Cette déconstruction est l’aboutissement d’une décision prise en 2016 par les élus du Sybert. En 2010, les habitants jetaient 204 kg de déchets dans le bac gris par an et par personne, contre 133 kg aujourd’hui. L’objectif qui est fixé par Modecom, (MODE de Caractérisation des Ordures Ménagère, une méthode développée par l'ADEME), est d’atteindre 51 kg par an et par personne dans quelques années. « On estime qu’en 2025, on sera à 123 kg par an et par personne en 2025 puis 100 kg en 2031”, souligne Loys Monllor, le directeur général du Sybert.

 

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Le tonnage des ordures ménagères résiduelles (OMR) ne cesse de baisser depuis des années : de 46.351 tonnes en 2010 à 30.389 tonnes en 2022, soit de 204 kg/an/hab en 2010 à 133 kg/an/hab en 2022. Ces chiffres sont le résultat de choix politiques et des nombreuses démarches mises en œuvre au fil du temps, comme par exemple la mise en place du tri et de l’extension des consignes de tri sur les plastiques dès 2016, l’augmentation du nombre de flux de collecte en éco-centre (déchetterie) ou encore le déploiement massif du compostage. Le tonnage des déchets ménagers et assimilés (DMA) baisse lui-aussi : de 119.354 tonnes en 2010 à 100.000 tonnes en 2022, soit de 526 kg/an/hab en 2010 à 438 kg/an/hab en 2022. Des résultats d’une politique locale forte en faveur de la prévention et de toutes les actions qui en découlent.

Cyril Devesa, président du Sybert : 

 

Des travaux de restructuration du site suivront le démantèlement afin de modifier les voiries de circulation motorisées, de sécuriser les entrées/sorties du site et de réhabiliter les façades Nord et Est. Ces travaux seront uniquement visibles depuis les rues Edouard Belin et Albert Einstein.

 

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Vendredi 14 janvier, l'Unité de Valorisation Énergétique de Besançon a fermé l'un de ses deux fours, servant à incinérer les poubelles grises d'une grande partie du Doubs. Il s’agissait d’un four datant de 1976. L'incinérateur du Sybert, ne fonctionne désormais qu’avec un seul four, une performance rendue possible grâce à la réduction des déchets, passées de 53.054 tonnes annuelles à 30.701 désormais.

 

Une installation cinquantenaire

L’UVE de Besançon permet d’incinérer les déchets collectés par le Sybert dans le Grand Besançon, mais c’est aussi là que sont brûlées les poubelles grises des communautés de commune du Val Marnaysien et Loue Lison. Ce sont donc les ordures ménagères de 163 communes et 225.000 habitants qui y sont, chaque année, valorisées. La construction de l’UVE a débuté en 1969 par la ville de Besançon. Sa mise en service date de 1971 avec deux fours d’incinération. Chacun disposait d’une capacité d’incinération de déchets de 2,1 tonnes par heure (t/h), et était équipé d’un système de récupération thermique. La chaleur créée permettait alors d’alimenter le réseau de chauffage urbain de Planoise. L’énergie récupérée sur la combustion des déchets représente environ 30% des besoins annuels du réseau du chauffage urbain placés sous la maîtrise d’ouvrage de la ville de Besançon, puis la Communauté urbaine de Grand Besançon Métropole.

 

Une politique de réduction des déchets

Au fil des années, la ville de Besançon et le Sybert, via ses adhérents, ont choisi de mettre en œuvre une politique de réduction de la production des déchets de leurs habitants. Ainsi, grâce aux actions de prévention, à la sensibilisation au tri des déchets, à la mise en place de la redevance incitative et à l’entrée en vigueur des extensions des consignes de tri dès 2016, le tonnage des ordures ménagères résiduelles a progressivement baissé. Il est ainsi passé de 53.054 tonnes en 2004 à 30.701 en 2020. C’est pourquoi en fin d’année 2016, suite à un diagnostic et à l’analyse de différentes solutions quant au devenir de l’UVE, les élus du Sybert ont pris la décision de fermer la ligne de 1976. D’importants travaux de restructuration seront alors menés afin de fiabiliser la ligne de 2002 et d’assurer son fonctionnement pour les années à venir.