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L’information n’est pas passée inaperçue. Elle suscite colère et inquiétude. Il semblerait que les élus gestionnaires de la station de Métabief, le Département du Doubs et le syndicat Mixte du Mont d’Or, aient décidé de fermer, dès l’hiver prochain,  le site de Piquemiette et ses huit pistes. Une décision qu’Aimé Sandona, dont le magasin vit de la station, n’accepte pas. Il  est monté au créneau pour « dénoncer une mesure  prise sans aucune concertation Â». Les craintes sont notamment économiques. Trois enseignes vivent de la neige et de l’hiver. Ce qui représente une dizaine d’emplois.

Aimé Sandonna, qui s’apprêtait à ouvrir son magasin dans un mois, va devoir se séparer de la marchandise qu’il avait acquise pour cette nouvelle saison hivernale.  Selon lui, cette décision est incompréhensible. « D’autant plus que Piquemiette a toujours sauvé la station depuis 40 ans Â». Sa situation géographique lui permet de bénéficier d’un climat plus froid qu’ailleurs. Ce qui est non négligeable durant cette période consacrée aux sports de glisse. Le commerçant s’indigne contre la politique mise en place, qui a privilégié le secteur de Métabief à d’autres territoires du domaine. « Les remontées mécaniques de Métabief ont déshabillé le secteur Â» narre-t-il. Il en veut pour preuve « le démontage des canons à neige de Piquemiette pour Métabief réalisé cet été ».

L'interview de la rédaction : Aimé Sandona

 

Une pétition va être mise en place afin de recueillir un maximum de doléances. Comme il l’a fait, il y aune quarantaine d’années, dans un autre contexte, pour qu’une véritable signalétique soit déployée sur le territoire, Aimé Sandona va se retrousser les manches. Il sillonnera le territoire pour défendre Piquemiette. « Que va-t-on devenir ? Quel est notre avenir ? Â» s’interroge-t-il .

Une dizaine de pistes sont ouvertes actuellement à Métabief. En cette pleine saison de sports d’hiver, la situation est loin d’être idéale. Néanmoins, ses acteurs  se mobilisent pour proposer une offre maximale, compte tenu de la situation. Il en va de l’activité économique et commerciale de tout un territoire. Certes, la transition écologique est en marche dans le Haut-Doubs, mais tout le monde reconnaît que, pour l’heure, l’activité hivernale est importante pour le bon dynamisme du secteur.

Malgré les difficultés, qui persisteront quoiqu’il en soit, les vacanciers sont au rendez-vous. La force de Métabief et du territoire du Haut-Doubs résident dans leurs multiples facettes et possibilités de se diversifier et dans la prise de conscience des élus, sans doute plus qu’ailleurs, à lancer une dynamique quatre saisons sur le territoire. Dans son dernier rapport, la Cour des Comptes a d’ailleurs félicité l’engagement du syndicat mixte du Mont d’Or et du Département dans cette approche, contrairement à d’autres territoires des massifs alpins de l’Hexagone. « Ce serait quand même se voiler la face que de dire qu’il n’y a pas un réchauffement actuellement. Tant qu’il y a de la neige, il faut ouvrir Â» explique Gérard Dèque, le Maire de Métabief. Et de poursuivre : « sans la neige l’hiver,  on aura du mal à faire la transition sur l’été. C’est important pour tous que l’on puisse encore fonctionner l’hiver et entrer des budgets plus importants que l’été. Les remontées mécaniques, en hiver,  représentent 4 millions d’euros, contre 700.000 euros l’été Â».

Et les canons à neige ?

En cette période où les réserves d’eau s’épuisent, des critiques s’expriment quant à l’utilisation de cette ressource pour alimenter les canons à neige. Gérard Dèque tient à corriger certaines fausses informations qui circulent. « Tout d’abord, il ne s’agit pas d’une bassine, comme on peut l’entendre, mais d’une retenue collinaire Â» précise l’édile, qui rappelle que cette installation joue pleinement son rôle et qu’une réflexion est menée pour l’utiliser pour d’autres usages ». D’autre part, le Premier Magistrat de la commune souligne son importance  pour l’enneigement des pistes. « Sans elle, la plupart des commerces seraient fermés. Cela fait deux hivers, si l’on n’avait pas la neige de culture, que la station serait fermée Â» complète-t-il. Et de conclure : « Bien évidemment, on utilise de l’électricité et de l’eau,  mais c’est une industrie locale qui permet aux gens de travailler sur France. Il est important de conserver cette station Â».

L'interview de la rédaction / Gérard Deque

La saison hivernale démarre enfin sur le territoire pontissalien. La Communauté de Communes du Grand Pontarlier annonce, depuis ce mardi,  l’ouverture partielle du site nordique du Gounefay. L’espace ludique le sera demain, mercredi 10 janvier. On notera également l’ouverture partielle des sites nordiques de la Malmaison depuis ce dimanche 6 janvier et des Granges Dessus depuis ce mardi 9 janvier.

La station de Métabief fait savoir que son domaine skiable alpin ouvrira partiellement ces samedi 9 et dimanche 10 décembre. Les skieurs pourront venir dévaler les pistes du secteur Super Longevilles et de quelques pistes du secteur de Métabief. Pour les 2 jours, c’est un tarif unique de 23€ la journée qui sera proposé (hors assurance et carte skipass). Vente des forfaits uniquement en ligne ou à Métabief.

La Communauté de Communes du Grand Pontarlier a acté la fermeture définitive du téléski historique de la Glacière. Une décision qui a été prise en raison des coûts relatifs à l’entretien de cet équipement, que la collectivité met en lien avec le nombre de jours d’ouverture de la station, en raison du changement climatique, et des difficultés liées au recrutement de personnel saisonnier.

Malgré cette option, la Communauté de Communes du Grand Pontarlier réfléchit à une offre « 4 saisons Â» sur le secteur du Gounefay. Il est annoncé, pour la nouvelle saison,  le maintien du tapis de remontée mécanique du site fermé, la création d’une nouvelle piste de luge et bouée, d’une nouvelle piste de ski nordique pour les débutants et l’amélioration de certaines pistes de ski et de raquettes.

Une étude, publiée dans « Nature Climate Change Â» explique que la quasi-totalité des stations de ski européennes est menacée par le manque de neige, dû au réchauffement climatique. Avec un niveau de réchauffement mondial à +3° plus de 90% des stations manqueront d’or blanc. 93% des stations en France. Dans l’Hexagone, les sports d’hiver créent 120.000 emplois. Il est également précisé que l’enneigement artificiel ne résoudrait pas vraiment la situation puisque 57% des sites seraient toujours menacés, malgré ce coup de pouce.

Les vacances d’hiver ont commencé dans le massif du Jura. Malgré le manque de neige, les touristes sont présents. Il faut bien avouer que les stations, comme à Métabief,  mettent tout en Å“uvre pour les accueillir dans les meilleures conditions. Pour ces familles et amis, on vient tout d’abord profiter d’un endroit paisible et reposant. On se réoxygène en pratiquant le ski, tout en programmant d’autres sorties en pleine nature. Le Haut-Doubs regorge d’atouts qui s’adressent à tous les publics

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Un début de saison convainquant

A ce jour, 70% du domaine est ouvert à Métabief. La qualité de la neige reste encore à améliorer, mais les conditions actuelles permettent aux touristes et vacanciers de profiter pleinement des plaisirs de la glisse. « Nous ne serons entièrement satisfaits que lorsque le domaine sera ouvert à 100%,  mais les conditions sont agréables. Nous avons une neige suffisante, en quantité suffisante. Des endroits concentrent plus de 80 centimètres de neige en cumulé. Il y a des secteurs qu’il faut privilégier ou éviter à certains moments de la journée Â» explique Julien Vrignon, le directeur des offices de tourisme du Haut-Doubs.

Le reportage de la rédaction

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Les réservations

L'interview de la rédaction / Julien Vrignon, directeur des offices de tourisme de Métabief

Pour cette première semaine de vacances à la neige, Métabief et ses alentours  affichent un taux de réservation de près de 80%. Cette statistique est encore plus importante sur les secteurs de Mouthe / Chapelle des Bois. Concernant les deux prochaines semaines, jusqu’au 26 février, le taux d’occupation devrait approcher les 100%. Pour la dernière semaine, entre le 27 février et le 5 mars, il reste des disponibilités. Un contexte qui devrait évoluer positivement en fonction de la météo.

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La neige est tombée dans le Haut-Doubs et le Haut-Jura. A quelques semaines des vacances d’hiver, elle redonne sans doute de la joie au cœur aux professionnels du tourisme. Les ouvertures de pistes sont encore timides. Pour l’heure, les pistes pour la pratique du ski alpin sont fermées. La pratique du ski nordique est possible dans le Val de Mouthe ( Pré Poncet, Chapelle-des-Bois, chez Liadet, Chaux-Neuve et les Combes Derniers) et aux Fourgs Herba.

L'exploit Franc-comtois du week-end est signé  Mattéo Baud. Le skieur de combiné nordique de l’équipe de France et de l’Olympic Mont d’Or a pris la deuxième place ce dimanche de l’épreuve de coupe du Monde de Ruka, en Finlande. Il signe ainsi le premier podium français depuis plus de cinq ans. Matteo Baud nous raconte comment il a vécu son saut décisif, mesuré à plus de 145 mètres !

 

Vous avez terminé 2e de cette manche de coupe du monde, un bel exploit, racontez-nous comment vous avez vécu cette journée.

Hier c'était la « Mass start », un format assez particulier qu’on ne fait quand même pas souvent en hiver. Dans ce type de compétition, on commence par le ski et ça me plaît. Ça me convient particulièrement parce que ça donne l’avantage, surtout ici sur un gros tremplin, aux bons sauteurs. Il y a moins de différences sur les skis vu qu'on part tous ensemble. Donc j'avais à cœur de réussir une belle performance sur ce format et j'avais coché cette date depuis un moment même déjà. Dès le début de la journée, j'avais des bonnes sensations, et j'ai fait une super course de ski, j'arrive quasi avec le groupe de tête à moins de moins de 10 secondes du premier. Ça ne pouvait pas être plus idéal comme situation pour commencer le saut. Après, au niveau du tremplin je sors mon meilleur saut au meilleur moment. Ça sort un saut monstrueux et du coup c'est ça joue le podium et mieux même mieux avec cette 2e place. C'était juste fabuleux !

C’était l'un des meilleurs de votre vie, vous pensez ?

Clairement oui, c’est sûr ! Pour l'instant c'est le meilleur saut que j'ai pu faire en compétition et c’est même mon record de distance. Je ne suis jamais allé plus loin de ma vie. Je savais que j’avais dépassé les 140 mètres et que j’allais un peu au-delà des 142 mètres, mais 145 mètres je ne m’y attendais pas.  Au début, j’ai eu du mal à réaliser.

Il s’est passé quoi quand vous avez retrouvé votre équipe en bas ?

Franchement au début, pendant les cinq premières minutes je n’y croyais pas et je n’avais pas l'impression d'y être. C'était dur à réaliser mais après dès qu'on voit les autres sauter, on se dit que le podium se rapproche gentiment. Plus ça avançait et plus je voyais qu'en fait j'avais fait vraiment un super saut. C'est au moment où Ryota Yamamoto a sauté et qu’il est resté derrière moi que je me suis dit que j’avais fait quelque chose de très solide parce que c'est un excellent sauteur qui est très régulier. Donc quand on le bat c'est que la victoire n’est pas loin.

Vous avez dû attendre jusqu'au dernier sauteur pour savoir si c'était bien un podium ou pas. Ça a dû être stressant ?

L’attente a été vraiment très longue oui. C'était presque ça le plus dur. Une fois que j'avais sauté, j'ai dû attendre 17 passages. Je stressais énormément et j'attendais avec impatience les derniers. Après le saut de Jarl Magnus Riiber (quatre fois champion du monde) qui fait moins bien, on sait que c’est le podium assuré, et là on a tous explosé de joie. Après c'était que du bonus et j’ai même gagné encore une place pour finir 2e, c'était juste fabuleux.

Ça représente quoi pour vous cette victoire ? Parce que ça faisait longtemps qu'un français n’était pas monté sur le podium (François Braud en 2017).

Ça représente beaucoup même au sein du collectif de l'équipe de France. On a reconstruit une équipe, on travaille dur depuis quelques années et le travail paye enfin. On n’a rien à envier aux autres nations et que. Par rapport à d'autres sports c'est très intéressant aussi parce que ça peut redonner un peu de vie au combiné et de l'attention à la discipline.

Le vainqueur de la manche d’hier Jarl Magnus Riiber est une de vos idoles. Hier vous étiez sur le podium avec lui, qu'est-ce que ça fait ?

J'étais comme un gamin, j'étais vraiment émerveillé et puis je profitais de l'instant à fond. Quand il m'a piqué la première place il m’a pris m'a dit « désolé pour ça » c'est marrant. Sur le coup je pense que je ne réalisais pas forcément mais j'étais bien-sûr en admiration et heureux d'avoir pu échanger quelques mots avec mon idole. C’était un très bon moment que je vais essayer de reproduire le plus souvent possible à l’avenir. 

Propos recueillis par Benjamin Cornuez

L'interview de la rédaction

La fin des vacances de la Toussaint a donné des envies de neige et d’évasion aux locaux et touristes, bien désireux de profiter du bon air du Haut-Doubs et de ses espaces verts et blancs. Depuis quelques jours, les téléphones ne cessent de sonner dans les différents bureaux des offices de tourisme. Certes, pour l’heure, on vient plutôt chercher des informations, mais les réservations sont en cours également.

Le contexte économique

Difficile d’y passer à côté. Les interrogations portant sur les tarifs pratiqués ou encore l’approvisionnement en essence sont au rendez-vous. Mais sur ces points, les hôtesses sont plutôt confiantes. Les tarifs restent quasiment inchangés et les difficultés pour s’approvisionner en carburant ne sont plus qu’un mauvais souvenir sur le secteur.

Un territoire aux multiples atouts

« Les signes sont au vert Â» explique Cyrielle Viey,  responsable communication de l’office de tourisme du Haut-Doubs. Les hébergements se remplissent régulièrement et les écoles de ski prennent leurs premières réservations. Comme chaque saison à Noël, c’est surtout lors de la 2è semaine de vacances que les touristes et vacanciers seront les plus nombreux. Si la présence de l’or blanc n’est pas la priorité en cette période, elle l’est beaucoup plus en février. C’est la raison pour laquelle tout le monde espère que les prairies du Massif du Jura seront blanches pour accueillir les premiers visiteurs des prochaines vacances d’hiver. Dans le Haut-Doubs, les élus ont anticipé ces conditions incertaines en déclinant une politique tournée vers un tourisme quatre saisons. Le territoire a de toute façon, toute une gamme d’activités à faire valoir.  Luge quatre saisons, randonnées, visites, gastronomie, … séduisent chaque année.

A quand le début de saison ?

Les dates sont d’ores et déjà fixées. Si la neige est au rendez-vous, la station de Métabief devrait ouvrir ses pistes dès le 1er  week-end du mois de décembre, les 3 et 4 décembre. Concernant le ski nordique, le lancement de la saison peut s’effectuer beaucoup plus vite. Lorsque la quantité de neige sera suffisante, les fondeurs pourront rapidement renouer avec les joies de la glisse.

L'interview de la rédaction / Cyrielle Viey, responsable communication de l’office de tourisme du Haut-Doubs.