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Jeudi soir, lors du prochain conseil communautaire, l’assemblée fera un nouveau point d’étape sur l’aménagement de la RN57, un dossier ancien mais stratégique pour l’agglomération bisontine. Le calendrier, le financement et les impacts du chantier, dont la première phase doit débuter en 2026, seront évoqués.

Un tronçon attendu depuis plus de dix ans

Il reste 3,3 km de la RN57 à aménager, entre la tour de l’Amitié et Beure. L’opération, initiée en 2014 et validée par la Déclaration d’utilité publique (DUP) en novembre 2022, a connu plusieurs recours juridiques. Le dernier, examiné fin 2024, doit recevoir une décision définitive du tribunal administratif dans les prochains mois. En parallèle, l’autorisation environnementale a été validée au printemps 2025, sans recours.

L'interview de la rédaction : Yves Guyen, en charge des infrastructures à Grand Besançon Métropole 

Un chantier en deux phases

La phase 1 (2026-2029) prévoit une intervention ,entre la tour de l’Amitié et l’échangeur de Micropolis. Le chantier devrait débuter au 2ᵉ trimestre 2026. La phase 2 (2029-2031), conditionné à un nouveau financement,  se déclinera entre Micropolis et Beure. Les travaux incluront la mise à deux fois deux voies, la création d’une nouvelle entrée pour le parc Micropolis, une passerelle modes actifs à Planoise et la réorganisation des bretelles de sortie.

Une facture en forte hausse

Le coût global du projet, initialement estimé à 130 millions d’euros en 2020, pourrait atteindre finalement 180 à 200 millions. La hausse s’explique par l’inflation, l’augmentation du coût des matériaux et l’ajout de contraintes environnementales et paysagères, notamment pour protéger les riverains de Planoise du bruit. Le financement repose sur un partenariat : État (50 %), Grand Besançon Métropole ( 25 %), Région Bourgogne-Franche-Comté  (12,5 %) et le Département du Doubs (12,5%).

Micropolis au cœur des préoccupations

Le chantier aura un impact direct sur l’activité du  parc d’exposition de Micropolis, qui dépend fortement de ses stationnements. Des études sont en cours. Des pistes sont étudiées : parkings silos, solutions de navettes, voire un aménagement lourd sur site. « Si l’on veut que la Foire comtoise ou Micronora continuent de fonctionner, il faut une solution robuste », a souligné Anne Vignot, Présidente de Grand Besançon Métropole, qui regrette que cette réflexion n’ait pas été menée en 2014, lors de la genèse du projet.

L'interview de la rédaction : Yves Guyen, en charge des infrastructures à Grand Besançon Métropole 

Circulation et déviations : des inquiétudes

La question du report de circulation pendant les travaux reste ouverte. Les élus demandent des simulations précises pour anticiper la saturation de la RN57, déjà fortement sollicitée. Avec une durée de chantier estimée à dix ans sur les deux phases, les impacts pourraient être lourds pour les automobilistes.

Un calendrier serré

Si aucun retard majeur n’intervient, la première phase s’achèvera fin 2029. La deuxième pourrait être close en 2032. Mais élus et techniciens reconnaissent que la complexité du dossier et la durée du chantier rendent le calendrier fragile.