Choix du secteur :
Se connecter :
 

Ce mercredi, des policiers de la Bac en surveillance rue Ravel à Besançon ont constaté plusieurs transactions successives de produits stupéfiants entre un vendeur et plusieurs acheteurs. Ce dernier récupérait à chaque transaction, un sachet dissimulé dans une poubelle. Les forces de l’ordre ont procédé à son interpellation ainsi qu’à celle du dernier acheteur. Ils ont été conduits sans incident au commissariat et placés en garde à vue. Douze barrettes de résine de cannabis pour un poids total de 30g, quinze bonbonnes de cocaïne et 350€ ont été retrouvés sur le vendeur. L’acheteur quant à lui se trouvait en possession de 5,25g de résine de cannabis.

Ce dimanche, les policiers pontissaliens ont interpellé un homme qui a meulé une ancienne chaudière pour l’extraire de son sous-sol afin de s’en débarrasser. La machine contenait encore quelques litres de fioul et l’homme a déversé la totalité du combustible dans une buse qui terminait dans le Doubs. Pour rappel, le fioul est l’un des combustibles les plus polluants au monde. Par mesure de sécurité, les sapeurs-pompiers ont mis en place un barrage flottant. Des sondages ont été réalisés jusqu’à Arçon. Aucun poisson mort n’a été retrouvé.

Les policiers de Pontarlier étaient requis ce dimanche pour des violences sur conjoints sans ITT. Une femme violente s’en serait prise à son conjoint en le giflant à plusieurs reprises. Lorsque les policiers ont pénétré au sein de l’appartement du couple, ils ont remarqué la présence de 5 barrettes de cannabis sur la table de la cuisine. L’homme a indiqué que les stupéfiants lui appartenaient et qu’il s’en servait pour sa consommation personnelle. Il s’agissait d’environ 10g de résine de cannabis. La femme a reconnu les gifles mais son compagnon n’a pas souhaité déposer de plainte. Ils seront convoqués prochainement devant la justice.

Des nouveaux tirs ont retenti dans la nuit de samedi à dimanche à Besançon. Deus individus ont été blessés par des tirs à l’arme lourde « de type kalachnikov Â» sur le parking de la Malcombe, proche du quartier de Planoise. Une enquête de flagrance pour tentative d'homicide a été ouverte par le parquet de Besançon. L’une des victimes s’est présentée d’elle-même au centre hospitalier de la ville. L’autre s’est rendue chez une autre personne qui a prévenu la police. Elle a également été hospitalisée.


Les policiers bisontins sont intervenus dans la nuit de samedi à dimanche au niveau de la discothèque le QG à Besançon. Un individu alcoolisé (0,67mg/l) se voyant refuser l’entrée a agressé physiquement un agent de sécurité en le frappant. L’homme de 30 ans a été interpellé et placé en garde à vue.

Dimanche dernier, un incendie se déclarait dans un garage rue du Stand à Pontarlier. Un individu a été aperçu en train de prendre la fuite en vélo et deux détonations, qui s’apparentent à de aérosols, ont été entendues. Quelques mètres plus loin, un homme alcoolisé chute et se blesse, entraînant sa prise en charge par les sapeurs-pompiers. Durant son transport, il s’en serait violemment pris à trois pompiers en leur crachant dessus, ainsi qu’à un agent de police. Sur lui, deux cartes bancaires sont découvertes : la première dérobée à une victime, et la seconde appartenant au locataire du garage. L’homme possédait aussi un couteau et de la cocaïne.

Après une nuit à l’hôpital, cet homme a été placé en garde à vue qui a été prolongée. Il a reconnu les outrages et l’incendie, mais minimise son implication, indiquant qu’il « ne voulait pas mettre le feu, qu’il a été dépassé par les événements, ce qui a entraîné sa fuite Â».

Des investigations sont en cours pour déterminer l’origine du foyer, et des prélèvements ont été réalisés pour faire toute la lumière sur cette affaire. En attente des résultats de son analyse toxicologique et de son jugement, l’individu a été placé en détention provisoire.

Ce dimanche, la brigade spécialisée de terrain a interpellé deux individus aux abords de la maison d’arrêt de Besançon, en train de jeter des colis par-dessus l’enceinte de l’établissement depuis des toits de garage d’une résidence. Ils ont pris la fuite à l’aide d’un véhicule à la vue des policiers mais ont été interceptés rue de la Pelouse, quelques mètres plus loin. Les colis contenaient des denrées périssables, notamment de la viande. L’individu majeur de 18 ans a reconnu les faits sans indiquer le destinataire du paquet. Il sera convoqué devant la justice le 14 septembre. Le mineur de 15 ans a indiqué seulement accompagner son comparse. Il sera convoqué devant direction de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) le 22 mai, puis devant le juge des enfants le 7 juillet prochain.

Un individu d’une trentaine d’années a été interpellé le vendredi 24 mars à Marseille par les services de la police judiciaire. Il est soupçonné des assassinats d’Abdelkader Mesref, tué de deux balles dans le dos à Besançon fin février, et de l’homme de 26 ans dont le corps a été trouvé calciné début mars dans une zone boisée à Thise. Par ailleurs, de lourds soupçons pèsent aussi sur cet individu pour un troisième meurtre. Il s’agirait d’un proche du jeune homme de 26 ans, ces deux personnes ayant été aperçu ensemble peu de temps avant leurs disparitions respectives.

Ce mercredi le préfet du Doubs et les autorités locales établissaient le bilan de la délinquance dans le Doubs en 2022. Si les agressions « crapuleuses Â» et les cambriolages sont en baisse, les plaintes pour violences intrafamiliales ont augmentés tout comme les procédures liées au trafic de drogue.

La crise sanitaire de 2020 et 2021, incarnée notamment par deux périodes de confinements, plusieurs couvre-feux, le recours renforcé au télétravail et des déplacements limités a évidemment eu des répercussions « positives Â» sur le bilan de la délinquance dans le département. L’année 2022 marque le retour aux tendances observées lors des années précédant la crise sanitaire, faisant de 2019 l’année de référence pour comparer les résultats obtenus.

Concernant les atteintes à l'intégrité physique dans le département du Doubs, on peut constater une baisse des violences crapuleuses, avec 250 faits en 2022, contre 269 en 2021, et 355 en 2019. Les vols avec armes sont en recul de 28 % depuis 2021, avec 41 faits contre 57. L’inquiétude concerne l’explosion des violences intrafamiliales rapportées aux autorités, avec une hausse de 43 % en un an, pour 3.081 faits contre 2.148 en 2021. « Je n’ai pas l’impression que les hommes soient plus violents qu’avant dans la sphère privée, mais les femmes déposent beaucoup plus de plaintes Â» souligne le procureur de la République de Besançon. Des propos soutenus par Jean-François Colombet, le préfet du Doubs, indiquant que la délinquance dans la sphère privée est beaucoup plus forte, en tout cas beaucoup plus révélée qu’en 2019. Un élan favorisé selon lui par une libération de la parole ou encore les efforts consentis par les policiers et les gendarmes pour mieux accueillir les victimes.

« Augmentation des violences dans la sphère privée, violences sexuelles, violences sur conjoint, violences intrafamiliales. Est-ce que c'est une nouvelle délinquance que nous observons, où est-ce une délinquance révélée ? C'est délicat de le dire. En tout cas c'est un fait dominant, il faut donc répondre à cette délinquance Â» Jean-François Colombet, préfet du Doubs.

Concernant les atteintes aux biens, on constate une chute des cambriolages par rapport à 2019 avec une réduction de près de 30 % par rapport aux années pré-Covid. Cependant, on observe une augmentation des vols dans les véhicules de plus de 22 %, avec 1.102 faits en 2019 pour 1.384 faits en 2022. « Avons-nous perdu les bonnes habitudes d'avant la pandémie ? Faut-il sensibiliser à nouveau les utilisateurs à surveiller ce qu’ils mettent à l'intérieur de leur véhicule ? L'explosion des vols à la roulotte elle est avérée. On a beaucoup plus de faits Â» souligne le préfet du Doubs. Enfin, les vols de carburant, notamment sur les aires d’autoroute se multiplient, en partie à cause de la hausse de prix.

 

Côté routes du Doubs, pour l’année 2022, 364 accidents ont été recensés sur le département, entraînant le décès de 25 personnes, 450 blessés dont 170 hospitalisés. La vitesse et l’alcool en sont les causes principales. Il est aussi constaté une hausse des accidents impliquant es cyclistes ou de trottinettes.

 

délinquance_1.jpeg

 

Aux côtés de Jean-François Colombet, le préfet du Doubs, Etienne Manteaux, procureur de la République de Besançon, Yves Cellier, directeur de la direction départementale de la sécurité publique, Bruno Ligiot, directeur régional de douanes de Franche-Comté ainsi que le colonel Frédérik Sauge-Merle, commandant en second du groupement de gendarmerie départemental du Doubs.

 

Concernant l'ultra violence, elle se manifeste dans des cercles bien identifiés, dans des cercles de délinquants, conduisant à de nombreuses victimes. Des affaires qui sont cependant de plus en plus clarifiées. « J’observe que le taux d'élucidation en police ou gendarmerie a progressé. On élucide plus facilement et de façon plus importante. Et je crois que le travail de la police judiciaire de la section de recherche sous l'autorité du parquet, nous permet de progresser et de conduire devant le juge de plus en plus fréquemment et solidement les auteurs de cette délinquance Â» indique Jean-François Colombet. Le nombre d’homicides ou de tentatives d’homicides est légèrement en retrait par rapport à 2021, avec 35 faits contre 38. Il reste cependant plus élevé qu’en 2019, où 25 faits avaient été relevés. Â« Ce qui m'importe, c'est que les effectifs des policiers et les gendarmes soient mobilisés sur le terrain, soit pour empêcher la commission des faits, soit pour révéler ces infractions, de façon à ce qu'une procédure soit ouverte et que les auteurs puissent être traduits devant les juges Â» souligne le préfet du Doubs.

 

Les infractions liées au trafic de drogue sont en hausse de 5,5 % par rapport à 2021, avec 1712 mis en cause en 2022 contre 1622 en 2021. « Ce qui augmente, c’est le nombre de procédures, révélées par l'activité des policiers et des gendarmes. Les forces de sécurité intérieure sont très présentes sur ce sujet stupéfiant, dont on sait qu'il gangrène une partie de notre territoire, en particulier sur la plaque bisontine Â» détaille Jean-François Colombet. En 2022, l’action de la sécurité publique a conduit à l’interpellation sur le quartier de Planoise de 635 individus, la saisie de 21,4kg de cannabis, 4kg d’héroïne, 3kg de cocaïne, 61.580€ et 44 armes à feu.

 

Et puis, du côté de la douane en Franche-Comté, les forces de l’ordre soulignent une année 2022 « exceptionnelle Â». Tout d’abord, l’interpellation d’Hakim Hambli, recherché depuis 2002, le frère de Sofiane Hambli, un des plus gros trafiquant de drogue français. Le trafic de produits stupéfiants a bien occupé les services, avec 5,7 tonnes de cannabis saisis en 2022. Bruno Ligiot, le directeur des douanes de Franche-Comté, souligne deux saisies significatives en l’espace de trois jours : 20kg d’héroïne et 10kg d’héroïne, destiné à alimenter le quartier de Planoise à Besançon, connu pour être une place tournante du trafic de stupéfiants. Enfin, le directeur des douanes de Franche-Comté attire l’attention sur l’explosion du trafic de tabac, avec 11 tonnes saisies l’année dernière sur la région.

 

Ce mardi, Ludovic Durand, le secrétaire national Force Ouvrière police municipale, le syndicat majoritaire de la profession, est venu à la rencontre des policiers municipaux bisontins. On a parlé de la réforme des retraites, qui ne passe pas, et de la situation bisontine.

L’armement des policiers municipaux, que les différentes majorités ont toujours refusé, et le nouveau projet de service, que prépare la Maire sont décriés. Pour les locaux, comme le représentant national, la délinquance est telle que les tasers d’aujourd’hui ne sont plus adaptés aux réalités du terrain. Ces armes ne sont plus suffisantes pour protéger les policiers en exercice et leur permettre d’assurer leur mission de protection de la population. « Un homme dangereux est activement recherché à Besançon. Comment voulez-vous vous mesurer à lui sans équipement adéquat Â» pointe l’assistance. A ce sujet, une délégation devrait rapidement solliciter une rencontre auprès d’Anne Vignot  pour échanger sur ce point.

Un projet de service qui divise

L’autre point d’achoppement concerne le nouveau projet de service, qui devrait être décliné en septembre prochain. La suppression du service VTT et la réorganisation des secteurs couverts, qui aura un impact sur les rythmes de travail des agents, sont contestés. « Nous allons perdre également en  présence sur le terrain et en relations humaines Â» expliquent-ils. Dénonçant cette situation, deux policiers sont sur le départ. D’autres devraient suivre. A cela s’ajoutent  les conditions salariales, l’absence de primes et les recrutements qui se font désirer. « Dans ces conditions, comment voulez-vous intéresser les jeunes et renforcer les effectifs ? Â» explique un représentant syndical. Aujourd’hui, la moyenne d’âge de la police municipale est d’environ 50 ans. 46 policiers, tous services confondus, composent l’effectif local. Il en faudrait trois fois plus.

L'interview de la rédaction / Ludovic Durand