Dans le contexte budgétaire que nous connaissons, la Ville de Besançon et le Conseil Municipal se pencheront sur le budget 2025 ce jeudi soir. Soit un exercice comptable de 223 millions d’euros, avec 50 millions d’euros d’investissement, soit 5 millions de plus qu’en 2024. Même si l’effort sera moindre pour les collectivités locales, l’état prévoit néanmoins une enveloppe d’un milliard d’euros en moins cette année . Anthony Poulin, l’élu en charge des finances évoque un budget « rassurant et déterminant », plaçant l’entraide, la justice sociale et les habitants au cœur de cette politique tournée « vers l’avenir et la transition écologique ».
L'interview de la rédaction : Anthnoy Poulin
Cette hausse de l’investissement est rendue possible grâce à une baisse de 1,8 million d’euros des dépenses énergétiques. De nombreuses initiatives sont au programme : un nouveau dispositif de médiation dans le quartier Battant, avec un budget de 200.000 euros, l’installation de la maison des femmes, la poursuite du plan écoles et crèches, avec près de 10 millions d’euros investis cette année, le renforcement de la lutte contre les addictions, le soutien accru aux associations, la mobilité, la rénovation des quartiers, notamment les Clairs-Soleils et Orchamps- Palente, les aménagements de végétalisation de la ville, …. .
La culture
Cette année encore, la Ville de Besançon entend poursuivre sa politique culturelle. Elle porte la vision « d’une culture partagée et inclusive ». Son objectif est de rendre les équipements culturels accessibles à un public le plus large possible. Dans ce cadre-là, la collectivité veut trouver une approche et des projets nouveaux, permettant de créer du lien entre les différentes cultures et générations. Ce sera d’ailleurs la mission du futur directeur des musées du centre, qui devrait être nommé à la rentrée prochaine. Rappelons que la ville s’est séparée de la précédente directrice, dont le management a été remis en cause, après une enquête en interne. Cette première partie de saison sera marquée par plusieurs rendez-vous. Parmi lesquels : une programmation spécifique à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes et la grande exposition « Chorégraphies » du 19 avril au 21 septembre, mêlant arts visuels et vivants. La danse y aura toute sa place.
L'interview de la rédaction : Aline Chassagne, responsable de la culture à la Ville de Besançon
La petite enfance
La Ville de Besançon poursuivra, en 2025, son plan école et crèche. La cité compte quatorze crèches collectives et une crèche familiale. Dernièrement, ce sont les sites de Saint-Ferjeux et des Orchamps qui ont bénéficié d’une totale réhabilitation. La Cour des Comptes vient, à ce sujet, de reconnaître les investissements consentis par la collectivité dans ce domaine. Les rénovations énergétiques, pour réduire la consommation d’énergie et s’adapter aux changements climatiques, les aménagements extérieurs et le soin apporté à l’ergonomie pour faciliter le travail des agents ont été salués. Dans ce même document, l’organisme juge le taux d’occupation des crèches insuffisant. Il demande à la collectivité de dépasser les 61% actuellement réalisés.
L'interview de la rédaction, Claudine Caulet, en charge de l'éducation
Sur le territoire du Grand Pontarlier, la troisième micro-crèche, portée par la Communauté de Communes du Grand Pontarlier ouvrira ses portes le 10 mars à Houtaud. Il s’agit de la troisième structure d’accueil à l’initiative de la collectivité locale, sous la gestion du Centre Communal d’Action Sociale.
Sachez que les préinscriptions sont ouvertes et s’effectuent au CCAS de Pontarlier. Pour prendre rendez-vous : 03.81.46.51.36. Pour de plus amples informations : https://www.grandpontarlier.fr/creches-intercommunales/
La crèche municipale de Saint Ferjeux, à Besançon, poursuit sa mue. Après un temps de fermeture nécessaire, l’établissement devrait rouvrir ses portes en janvier prochain. Le coût de ce chantier s’élève à 3 millions d’euros. Ces travaux s’inscrivent dans le plan de rénovation des écoles et des crèches de la ville.
Ils prévoient une rénovation énergétique performante pour un bâtiment basse consommation, une rénovation fonctionnelle complète et un réaménagement des extérieurs dans le cadre de la lutte contre les îlots de chaleur. D’une superficie désormais de 766 m2, la nouvelle configuration proposera un accueil en inter-âge. 60 enfants de 2 mois à 3 ans y sont attendus.
Ce vendredi et ce samedi, le Centre Communal d’Action Sociale de Pontarlier organise de nouvelles journées de la petite enfance. La première journée s’adresse aux professionnels, avec un temps de formation, à destination de 140 participants. A 20h, une conférence, ouverte également au grand public, sera proposée à la salle Morand. Elle sera animée par le psychologue Gérard Vallat et aura pour thème « Être parent aujourd’hui ».
Samedi, enfants et parents pourront évoluer au sein d’une quinzaine d’espaces d’expression, animés par des professionnelles de la petite enfance. Le rendez-vous est fixé à l’Espace Pourny de 10h à 12h30 et de 13h30 à 17h30. Pensez à vous inscrire pour la conférence de vendredi soir : relaispetiteenfance@ville-pontarlier.com ou 03.81.46.94.49
Deux députés Les Républicains, dont la députée doubiste Annie Genevard, ont déposé une proposition de loi pour réguler l’usage des écrans en présence d’enfants de moins de 3 ans. Les deux parlementaires veulent interdire toute exposition aux tablettes, télévisions et téléphones pour ces jeunes bambins, gardés par une assistante maternelle ou en crèche.
Il est expliqué que l’utilisation de ces appareils sont à l’origine de troubles du langage. Rappelons également que les conclusions du groupe d’experts, mis en place par Emmanuel Macron, sont attendues dans le courant du printemps.
Dans le cadre d’un partenariat, entre le relais petite enfance et la communauté de communes du Plateau du Russey, un temps d’échanges et d’information sera organisé ce samedi matin, de 9h à 12h, à Bonnétage. Toutes les personnes qui ont envie de se renseigner sur le métier d’assistant.e maternel.le et , pourquoi pas, l’exercer, pourront obtenir un maximum d’informations auprès de professionnels présents. « Les visiteurs pourront échanger sur le métier et son évolution, sur la relation avec les enfants et les familles, sur la pratique ou encore sur la construction d’une carrière » explique Valérie Pagnot, maire de Bonnétage.
Sur le Plateau du Russey, le recrutement d’assistant.e maternel.le revêt également un enjeu économique de premier ordre. La Communauté de Communes et ses 12 villages adhérents se sont saisis de cette problématique. Une maison d’assistante maternelle a vu le jour, mais elle doit s’accompagner par l’installation sur le territoire de professionnels, hommes ou femmes, au sein de la structure existante ou à domicile. Valérie Pagnot espère que cette initiative saura susciter des vocations. « Les personnes pourront venir en famille. Des ateliers seront proposés pour occuper les enfants afin de permettre à leurs parents d’échanger en toute quiétude » explique l’élue du Haut-Doubs
Le rendez-vous est fixé ce samedi 4 novembre, de 9h à 12h, au pôle enfance de Bonnétage
L'interview de la rédaction : Valérie Pagnot
Le Centre Communal d’Action Sociale de la ville de Pontarlier recrute des auxiliaires de puériculture, des éducatrices de jeunes enfants, des professionnelles disposant d’un CAP petite enfance, des puéricultrices et des assistantes maternelles agréées. Les personnes recrutées travaillent au sein d’une équipe pluridisciplinaire. Ces professionnels de la petite enfance sont chargés de la prise en charge des enfants de moins de 6 ans et de leurs familles.
Les personnes intéressées peuvent contacter Myriam Decreuse au CCAS de Pontarlier – Service d’Accueil Petite Enfance, 6 rue des Capucin, à Pontarlier. Tel : 03.81.46.51.36. Par mail : rhccas@ville-pontarlier.com
Dans un souci de répondre aux besoins des habitants de son territoire, la commune de Bonnétage, près du Russey, dans le Haut-Doubs, s’est doté d’un bâtiment entièrement dédié à la petite enfance et à l’enfance. Il est composé d’une maison d’assistantes maternelles, qui accueille les enfants de 0 à 4 ans. Quatre assistantes maternelles travaillent en son sein. Ce qui permet d’accueillir 16 enfants. En parallèle, une autre partie du pôle, entièrement sorti de terre, est réservé à l’accueil périscolaire. Il permet de recevoir les enfants du RPI, scolarisés à l’école de Bonnétage, résidant dans cette commune, et en provenance également des villages des Fontenelles et de Saint-Julien.
Un projet de 1,2 millions d’euros
Le coût de cette belle initiative s’élève à 1,2 million d’euros. La commune a obtenu des aides à hauteur de 66%. Valérie Pagnot, la maire de Bonnétage, également conseillère régionale, explique que « la question de la petite enfance est très prégnante en milieu rural ». « Nous sommes beaucoup interrogés sur les modes de garde, avec notamment une large amplitude horaire pour les frontaliers et les personnes exerçant dans le commerce » ajoute l’élue. Et de poursuivre : « Il faut pouvoir avoir les structures nécessaires. Par ailleurs, les assistantes maternelles se font de plus en plus rares. Il convient donc de trouver d’autres solutions ».
La structure fonctionne depuis le début d’année. En janvier dernier, la maison d’assistantes maternelles a ouvert ses portes. Le périscolaire lui a emboîté le pas en mars dernier.
L'interview de la rédaction : Valérie Pagnot, Maire de Bonnétage
Le 11 avril dernier, une enquête menée par l’IGAS a été publiée. Ce rapport relate de nombreuses situations de maltraitance dans différents établissements et propose également plusieurs directives pour tenter de remédier à cela. C’est dans ce contexte que la rédaction de Plein Air est allée à la rencontre de Lucie Troutet, chargée de communication et responsable de la vie associative à l’UDAF du Doubs, et Gil Grosperrin, directeur de la fédération Familles Rurales du Doubs, pour mieux comprendre leurs actions respectives et la manière dont ils entendent se saisir des résultats de cette enquête nationale.
Qu’est-ce que le rapport IGAS ?
Suite à une demande du ministre des Solidarités, l’inspection générale des affaires sociales a réalisé une enquête qu’elle a publiée début avril, dans un contexte tendu. En effet, en plus d’une pénurie de personnels, plusieurs mois auparavant, une jeune enfant de 11 mois mourait dans une micro-crèche lyonnaise. Prenant en compte de nombreux critères, tels que la formation des professionnels, ou encore la sécurité et le développement des jeunes enfants, les enquêteurs se sont immergés dans 36 établissements à travers la France.
Les investigations ont révélé une qualité d’accueil très hétérogène. Alors que dans plusieurs établissements, l’intérêt du tout petit est au centre des réflexions, un certain nombre de points restent inégalitaires : nombre d’effectifs, formation du personnel, état des bâtiments intérieurs et extérieurs, etc.
Zoom sur la Bourgogne-Franche-Comté
Lucie Troutet représentante de l’UDAF, reconnaît que l’offre et la demande ne sont pas en adéquation. Trop de parents rencontrent des difficultés pour trouver un mode de garde pour leur enfant. Elle dénonce également les trop faibles indemnisations des congés parentaux, qui constituent l’une des raisons pour lesquelles ces derniers reprennent plus rapidement le travail et placent leur enfant dans des structures d’accueil, déjà surchargées. La structure associative ne cesse de porter la voix des familles auprès des différentes instances qu’elle rencontre. Grâce à son engagement, elle a obtenu, par exemple, l’allongement du congé paternité. Beaucoup d’autres sont encore discutées, comme la remise en question du taux d’encadrement, la rémunération des prestations, la revalorisation du métier d’assistante maternelle, … .
L'interview de la rédaction
Soutenir le monde rural
Gil Grosperrin, directeur de la fédération Familles Rurales du Doubs, plaide, quant à lui, pour la cause des familles en zone rurale. Il défend le nombre important de structures qui fonctionnent correctement et qui sont en adéquation avec le bien-être de l’enfant. Après avoir pris connaissance du rapport de l’IGAS qu’il qualifie de « bien fait », il reconnaît des difficultés, telles que le manque de personnel. La responsabilité liée au métier, les salaires et les conditions de travail ne sont pas occultés. Il a conscience de la complexité de la situation, mais tient à rester positif quant à l’avenir de la profession. Il constate les avancés et les remises en question permanentes pour accompagner eu mieux les enfants et les familles.
L'interview de la rédaction
Ce mardi, la Ville de Besançon, organisait une grande journée de formation à destination des 250 professionnels qui forment le secteur de la petite enfance de la cité comtoise. Parmi eux, des auxiliaires de puériculture, éducateurs, agents, assistants socio-éducatif, … qui travaillent dans les 14 crèches municipales de la ville et la crèche familiale. Pour ce premier rendez-vous, qui en appellera d’autres, les équipes ont travaillé sur le thème de la cohésion d’équipe, qui avait été choisi par les personnels lors d’une concertation.
A travers cette démarche, la Ville de Besançon souhaite renforcer le travail d’équipe, instaurer le partage des pratiques et améliorer les conditions des enfants. Pour ce faire, la formation s’est déclinée en deux temps. Une conférence participative, animée par deux formatrices en communication bienveillante, fut proposée le matin. L’après-midi, les participantes ont présenté des ateliers expérimentés sur le terrain et mettant en exergue un point fort de leur pratique. « Agir de manière concertée », « Accueillir la différence et vivre ensemble », « tâche partagée et polyvalence », … sont quelques-unes des expériences déclinées.
Plus qu’un lieu de garde
Marie Etevenard, conseillère municipale à la petite enfance et à la parentalité à la ville de Besançon, reconnaît que l’accueil des enfants en crèche a évolué. Ces établissements ne sont pas que des lieux de garde, mais ce sont aussi des établissements éducatifs, où la prise en charge de l’enfant est entière. Ce mercredi, c’est la rentrée dans les crèches bisontines. A Besançon, 600 places sont à la disponibilité des familles.
L'interview de la rédaction / Marie Etevenard