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Le samedi 2 novembre, dans le cadre de la fête de Lutte Ouvrière à Besançon, le parti fait savoir que Nathalie Arthaud, candidate à la dernière élection présidentielle, animera un débat sur la situation politique. Le rendez-vous est fixé, à 16h, au Grand Kursaal.

Au cours de cet après-midi, le public pourra également découvrir des expositions, notamment sur le conflit israélo-palestinien, assister à des temps musicaux, regarder un documentaire et se plonger dans de la lecture, grâce à la présentation de livres pour dénoncer la montée de l’extrême droite. Des temps conviviaux sont également prévus.

A la veille des élections législatives, Plein Air fait le point sur la situation politique dans la deuxième circonscription du Doubs. Cinq candidats sont en lice. Tous veulent en finir avec le Macronisme. Rappelons que la circonscription a été remportée, en 2022, par le centriste Eric Alauzet, qui n’a pas souhaité repartir au combat, suite à la dissolution de l’Assemblée Nationale. Cette circonscription semble être très convoitée, puisque LR a décidé de positionner un des leurs, en l’occurrence Daniel Roy, adjoint au Maire de Malbrans. Il aura notamment sur sa route le maire de Saône Benoît Vuillemin, qui espère être le digne successeur d’Eric Alauzet. Sans oublier Eric Fusis du Rassemblement national et Dominique Voynet pour le Nouveau Front Populaire. Rencontre avec Brigitte Vuitton de Lutte Ouvrière.

Qui est Brigitte Vuitton ?

Agée de 68 ans, enseignante de formation, Brigitte Vuitton est candidate pour les élections législatives dans la deuxième circonscription du Doubs. Son militantisme a débuté dans les années 1970. Depuis plus de 50 ans, Mme Vuitton est restée fidèle à ses convictions et ses valeurs et n’a pas quitté Force Ouvrière.

Ses motivations ?

Brigitte Vuitton se présente pour « faire entendre le camp des travailleurs ». Elle veut porter une autre voix et inciter la classe ouvrière à prendre toute sa place dans le pays, « face à la grande bourgeoisie qui le dirige ». Selon la militante, « si le Rassemblement National arrive au pouvoir, il fera ce que la bourgeoisie lui demande de faire ». « On voit déjà qu’il rétropédale sur pas mal de sujets, tels que les retraites, la TVA pour les produits de première nécessité, … ». Mme Vuitton appelle à l’union entre les travailleurs. Elle les invite « à ne pas céder à la division et se défendre ».

Brigitte Vuitton demande également aux électeurs « de ne pas prendre pour argent comptant ce que lui dit le Nouveau Front Populaire ». « On a déjà vu la gauche au pouvoir. Elle a toujours trahi les travailleurs. On ne peut pas faire confiance à ces gens-là. Il va falloir que l’on fasse confiance aux luttes des travailleurs. Il n’y a qu’eux qui pourront changer la donne » avance-t-elle.

Les priorités

Le pouvoir d’achat et les salaires. « Les gens que nous rencontrons, nous disent qu’il leur faudrait au moins 2.000 euros pour vivre décemment. Avec moins d’argent, des choix s’imposent entre se chauffer en hiver et manger » explique Mme Vuitton, pointant « un appauvrissement général  et des profits qui explosent ». « Les dividendes des actionnaires n’ont jamais été aussi élevés » argumente-t-elle. Et de conclure : « face à cela, nous devons augmenter les salaires, les pensions et les allocations et, surtout, les indexer sur l’inflation, sous le contrôle de travailleurs, qui doivent également avoir un regard sur les comptes des grandes  entreprises ».

L’annulation de la réforme des retraites et des droits au chômage.

Des embauches massives, notamment dans le services publics (hôpital, poste, écoles).

La candidate appelle les électeurs à choisir le bulletin de vote Lutte Ouvrière. « Il va falloir imposer ces mesures par des grèves massives, tout en ne se faisant pas embrigader par les propagandes nées de la guerre ». Et de conclure : « les travailleurs doivent diriger la société. Voter pour Lutte Ouvrière, c’est choisir des hommes et des femmes qui nous ressemblent et sont dans le camp des travailleurs ».

L'interview de la rédaction : Brigitte Vuitton

Plein Air continue de donner la parole aux candidats engagés dans les élections législatives. Dans la cinquième circonscription du Doubs, les valeurs de Lutte Ouvrière seront représentées par Sonya Morrisson, qui s’était déjà présentée en 2022. La candidate appelle les salariés à se mobiliser pour créer un rapport de force dans les entreprises et la société et améliorer les conditions de vie des travailleurs. « Ceux qui font tourner la société ».

Pouvez-vous vous présenter ?

Je m ’appelle Sonya Morrisson. Je suis enseignante dans un collège rural. Je suis profondément touchée et révoltée par cette société capitaliste, qui nous mène de crise en crise. Je m’engage auprès des travailleurs pour changer les choses et renverser le pouvoir de ceux qui nous exploitent et qui dirigent dans la société.

Dans quel état d’esprit êtes-vous à la veille de ce scrutin par rapport au contexte politique, économique et social ?

Beaucoup de travailleuses et de travailleurs ont été choqués par les résultats des élections européennes avec la montée de l’extrême droite. Cette colère est légitime. Je vois que la société évolue dans un sens qui n’est pas favorable aux travailleurs. Il faut que les choses changent, lorsque l’on voit les prix qui augmentent et les difficultés que l’on éprouve à boucler les budgets de fin de mois. Il faut du changement, mais il faut que cela vienne des travailleurs. Il faut que l’on se mobilise. Que l’on prenne conscience que ce n’est pas dans les élections que l’on parviendra à obtenir des augmentations de salaire ou lutter contre le chômage. Il faut créer le rapport de force et se préparer à lutter contre le pouvoir et les patrons.

Vous pensez que l’on exprime mal cette colère, en votant pour le Rassemblement National par exemple ?

Certains disent qu’ils veulent essayer le rassemblent National car ils ne l’ont jamais fait. D’autres pensent que Jordan Bardella est un candidat antisystème. Ils se trompent. Tous les politiciens, qui nous font des promesses  pour se faire élire, mènent une politique contre la classe ouvrière, les travailleurs et nos intérêts  lorsqu’ils sont  au gouvernement ou élus député. On le constate déjà. L’extrême droite est déjà en train de revenir sur un certain nombre d’éléments de son programme, sur les retraites par exemple. J’ai confiance dans la capacité des travailleurs à dire stop à toutes ces attaques et à renouer avec la combativité et la confiance d’appartenir à tous ceux qui font tourner la société. Cela devrait être aux travailleurs de prendre les décisions de la société.

Comment vous situez-vous dans cette union des forces de gauche ?

On veut défendre un programme de lutte et pas un programme électoral. On a vu la gauche au gouvernement et au pouvoir. A chaque fois qu’ils ont réussi à être élus, ils ont trahi les intérêts des travailleurs. Beaucoup ont été dégoutés et écœurés. On maintient notre programme de lutte pour les travailleurs.

Quelles valeurs avez-vous envie de défendre ?

Il faut que l’on renforce notre camp. Ces élections sont une opportunité pour le faire. Il faut que l’on rappelle nos revendications en tant que travailleurs : augmentation des salaires, échelle mobile des salaires, augmentation  des salaires en fonction des prix, partage du travail entre tous et s’organiser dans les entreprises pour créer le rapport de force qui sera nécessaire pour imposer toutes ces choses-là.  

L'interiew de la rédaction : Sonya Morrisson


Nathalie Arthaud est attendue le 4 novembre prochain à Besançon à l’occasion de la fête de Lutte Ouvrière, qui se déroulera au Grand Kursaal. Elle animera un débat à 17h30, juste avant un point presse. Les festivités débuteront à 15h pour les militants, avec notamment la présentation des expositions « le capitalisme, c’est la guerre » et « il y a 50 ans, la lutte des Lip ».

Les partis politiques réagissent différemment aux violences urbaines que connaît actuellement notre pays. Ce matin, à Pontarlier, Lutte Ouvrière, menait une opération de tractage et de rencontre avec la population. Pour ses militants, la colère qui s’exprime actuellement dans le pays et la société est une révolte contre un système qui aggrave les inégalités et fait preuve de violences lui-même. Le parti reconnaît une vraie légitimité à cette colère qui s’exprime. Il invite néanmoins cette jeunesse à trouver d’autres voies pour l’exprimer, en se mobilisant pour changer le système et en privilégiant la convergence des luttes.

« Ce n’est pas une mort anodine. C’est le reflet d’un certain comportement des policiers » explique Claude Cuenot. Et de poursuivre :  « il faut que cette colère trouve la voie d’une révolte consciente . Autrement dit, préparer un changement de système et d’aller vers la voie de la révolution avec l’ensemble des travailleurs ».

Pour Lutte Ouvrière, cette violence s’inscrit dans un contexte social global de baisse du pouvoir d’achat, de non-augmentation des salaires et d’allongement de l’âge de départ à la retraite notamment.

L'interview de la rédaction / Claude Cuenot

Ce samedi 15 octobre, Lutte Ouvrière organise sa traditionnelle fête. Elle se déroulera à partir de 15 heures à la salle de la Malcombe à Besançon. Cet après-midi fera la part belle à l’actualité dans un esprit festif malgré tout. Expositions, animations musicales, débat et banquet rythmeront cet après-midi. L’envolée des prix, la guerre en Ukraine, les crises sociale, environnementale et énergétique seront au cœur des discussions.

Pour Claude Cuenot, « seul un changement de société, basé sur un renversement du capitalisme » peut améliorer la situation et apaiser la société. « Le système capitaliste ne peut plus assurer l’avenir de l’humanité » explique-t-il. Pour le militant, l’heure est venue « de remettre en cause cette société, entièrement dirigée par le profit et des capitalistes et des gouvernants qui sont à leur service, en prenant des décisions en fonction de ces intérêts-là ». Lutte Ouvrière veut redonner toute leur place « aux travailleurs du monde », qui sont « les seuls à pouvoir diriger la société et ouvrir une issue à l’humanité ».

L'interview de la rédaction / Claude Cuenot

Dans le cadre des élections législatives, Nicole Friess et Brigitte Vuitton, candidates Lutte Ouvrière dans les 1ère et 2è circonscriptions du Doubs animeront une réunion publique ce mardi 7 juin à 18h30 Salle Bidault à Besançon. Les candidates présenteront le programme défendu par Nathalie Arthaud lors de l’élection présidentielle et réaffirmeront que « le camp des travailleurs doit se faire entendre, s’organiser et se battre pour défendre ses intérêts ».


La campagne des élections législatives est lancée. Pour le scrutin de juin prochain, Lutte Ouvrière présentera des candidats dans les 546 circonscriptions de métropole et de l’île de la Réunion. Le parti de Nathalie Arthaud veut profiter de ce scrutin pour rassembler les travailleurs autour de son projet et de ses valeurs et construire « une vraie opposition ouvrière ».

 « Nous sommes pour la lutte des classes, pas pour la lutte des places » déclarent les candidats doubistes. Pour Nicole Friess et ses amis, pas question de soutenir « la Nouvelle Union populaire écologique et sociale, qui n’est qu’une redite des années Jospin, et qui rien n’a apporté aux classes populaires ». Le collectif veut « renverser le capitalisme » et redonner toute sa légitimité aux travailleurs. « Quel que soit le futur gouvernement, il se soumettra aux exigences de la bourgeoisie et poursuivra la même politique que ces prédécesseurs en faveur des plus riches » expliquent-ils. Et de poursuivre : « Aucune élection ne peut protéger les travailleurs. Pour s’opposer aux coups portés par le patronat, les travailleurs ne pourront compter que sur leur capacité à s’organiser et à se mobiliser massivement et avec détermination ».

 Construire un parti politique des travailleurs

 Lutte Ouvrière a conscience que nombreux sont les ouvriers , « excédés par les politiques qui se sont succédées » à s’être tournés vers le Rassemblement National. C’est la raison pour laquelle, le parti entend jouer pleinement son rôle de « première opposition » à la politique libérale d’Emmanuel Macron. Les militants en sont convaincus : « c’est par les grèves, les mobilisations et le rapport de force que les plus grandes conquêtes sociales ont été remportées ». « Il n’y a que la lutte qui peut faire les changer les choses » déclare l’un d’eux. L’augmentation des salaires, indexés sur l’inflation et une meilleure répartition du travail, sans toucher à la rémunération, font partie du programme qu’ils défendent. « L’argent, il y en a » s’insurge Nicole Friess.

L'interview de la rédaction / Nicole Friess

 Les candidats Lutte Ouvrière dans le Doubs

 1ère circonscription

Titulaire : Nicole Friess – retraitée du secteur hospitalier

Suppléant : Anthony Rue : Ouvrier de l’automobile

 

2è circonscription

Titulaire : Brigitte Vuitton – enseignante à la retraite

Suppléant : Olivier Millot – enseignant

 

3è circonscription

Titulaire : Franck Plain - Ouvrier de l’automobile

Annie Mougin : Ouvrière retraitée

 

4è circonscription

Titulaire : Michel Treppo – ouvrier de l’automobile

Suppléant : Georges Kvartaskhava – Ouvrier retraité

 

5è circonscription

Titulaire : Sonya Morrison – enseignante

Suppléant : Claude Cuenot – enseignant

On connait les noms et fonctions des candidats Lutte Ouvrière qui se présenteront dans les 1ère, 2è et 5è circonscriptions du Doubs. Le parti de Nathalie Arthaud présentera des candidats dans tout le pays. Selon les militants, « le camp des travailleurs doit se faire entendre, s’organiser et se battre pour défendre ses intérêts ».  

Nicole Friess (retraitée de l’hôpital) et son suppléant Anthony Rué (ouvrier de l’automobile) se présentent dans la 1ère circonscription. Brigitte Vuitton (enseignante) et Olivier Millot (enseignant) sont candidats dans la 2è circonscription du Doubs. Enfin, Sonya Morrison et Claude Cuenot, tous deux enseignants, sont en lice dans  la 5è circonscription.

À l’approche de l’élection présidentielle, dont le premier tour aura lieu le dimanche 10 avril, puis le second tour le dimanche 24 avril 2022, Plein Air a rencontré des jeunes engagés politiquement. Nous leur donnons la parole ces prochaines semaines afin d’évoquer quelques thématiques, portant notamment sur la jeunesse. Chaque parti politique acceptant de répondre sera représenté. Cette semaine nous nous sommes entretenus avec Priscilla Menut, étudiante à la faculté de lettres de Besançon, engagée aux côtés de Lutte Ouvrière.

 

Depuis combien de temps êtes-vous engagée politiquement, et pourquoi avoir choisi Lutte Ouvrière ?

J’ai rencontré Lutte Ouvrière en 2018. Depuis que je suis jeune, je suis révoltée en voyant tous les travailleurs autour de moi, des ouvriers du bâtiments aux femmes de ménage, qui galèrent toute leur vie pour des salaires de misère et des conditions de travail épouvantables. Et quand j’ai rencontré Lutte Ouvrière qui militait dans les quartiers à Besançon, ça m’a paru logique de m’engager à leurs côtés, puisque je partageais ces idées.

 

Aujourd’hui, en quoi un jeune peut-il se retrouver dans la politique de Lutte Ouvrière ?

Nous dénonçons ce système capitaliste, qui détruit la société, l’environnement, les rapports entre les personnes. On se rend aussi compte de la façon dont sont traités les travailleurs qui viennent d’autres pays. Enfin il y a tellement de choses révoltantes qui nous concerne. On dénonce ce système qui produit et amplifie tout ce délitement, et les discours de tous les politiciens et les patrons qui cherchent à nous diviser. Lutte Ouvrière c’est ça : proposer un camp, le camp des travailleurs, ceux qui portent la société, se battre contre ce système, et le renverser.

 

Certains candidats se sont positionnés sur le droit de vote à 16 ans. Nathalie Arthaud est plutôt mitigée. Qu’en pensez-vous à titre personnel, et quel ressenti avez-vous auprès des autres jeunes de Lutte Ouvrière ?

Je pense que c’est possible à 16 ans. Je me base sur ce que je vois, et les personnes que je rencontre, qui ont de nombreux avis sur la société. C’est une occasion de s’exprimer. J’aimerais bien évoquer aussi toute cette population qui n’a pas le droit de vote : les migrants. Qu’on parle aussi du droit de vote à leur encontre, et qu’on ait aussi en tête que tout le monde puisse s’exprimer, que ce ne soit pas que les grandes élites. Les personnes, qui en réalité, ne font pas tourner cette société, mais qui ont le monopole de la parole. J’ai en tête Zemmour et Pécresse, qui ne vivent pas dans la société, mais qui ont toujours un mot à dire. Il va falloir se battre pour s’exprimer, qu’on ait 16 ans ou plus.

 

Est-ce que localement vous ressentez un fort engouement autour de Lutte Ouvrière, et quels pourraient-être les atouts, les arguments, qui inciteraient les jeunes à se mobiliser aux urnes en avril prochain ?

Nous, on ne réfléchit pas du tout comme ça. Qu’il y ait les élections ou non, nous sommes mobilisés, dans les quartiers, le centre-ville, les marchés, un peu partout. Mais pour nous, ce ne sont pas dans les urnes que les choses vont changer. Nathalie Arthaud est notre candidate, qui continue à dénoncer la société, en utilisant les élections comme moyen pour transmettre ce message au plus grand nombre, le porter, et de demander à tous les gens qui sont concernés de s’y rallier.  

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