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Nathalie Arthaud est attendue le 4 novembre prochain à Besançon à l’occasion de la fête de Lutte Ouvrière, qui se déroulera au Grand Kursaal. Elle animera un débat à 17h30, juste avant un point presse. Les festivités débuteront à 15h pour les militants, avec notamment la présentation des expositions « le capitalisme, c’est la guerre Â» et « il y a 50 ans, la lutte des Lip Â».

Les partis politiques réagissent différemment aux violences urbaines que connaît actuellement notre pays. Ce matin, à Pontarlier, Lutte Ouvrière, menait une opération de tractage et de rencontre avec la population. Pour ses militants, la colère qui s’exprime actuellement dans le pays et la société est une révolte contre un système qui aggrave les inégalités et fait preuve de violences lui-même. Le parti reconnaît une vraie légitimité à cette colère qui s’exprime. Il invite néanmoins cette jeunesse à trouver d’autres voies pour l’exprimer, en se mobilisant pour changer le système et en privilégiant la convergence des luttes.

« Ce n’est pas une mort anodine. C’est le reflet d’un certain comportement des policiers Â» explique Claude Cuenot. Et de poursuivre :  Â« il faut que cette colère trouve la voie d’une révolte consciente . Autrement dit, préparer un changement de système et d’aller vers la voie de la révolution avec l’ensemble des travailleurs Â».

Pour Lutte Ouvrière, cette violence s’inscrit dans un contexte social global de baisse du pouvoir d’achat, de non-augmentation des salaires et d’allongement de l’âge de départ à la retraite notamment.

L'interview de la rédaction / Claude Cuenot

Ce samedi 15 octobre, Lutte Ouvrière organise sa traditionnelle fête. Elle se déroulera à partir de 15 heures à la salle de la Malcombe à Besançon. Cet après-midi fera la part belle à l’actualité dans un esprit festif malgré tout. Expositions, animations musicales, débat et banquet rythmeront cet après-midi. L’envolée des prix, la guerre en Ukraine, les crises sociale, environnementale et énergétique seront au cœur des discussions.

Pour Claude Cuenot, « seul un changement de société, basé sur un renversement du capitalisme Â» peut améliorer la situation et apaiser la société. « Le système capitaliste ne peut plus assurer l’avenir de l’humanité Â» explique-t-il. Pour le militant, l’heure est venue « de remettre en cause cette société, entièrement dirigée par le profit et des capitalistes et des gouvernants qui sont à leur service, en prenant des décisions en fonction de ces intérêts-là Â». Lutte Ouvrière veut redonner toute leur place « aux travailleurs du monde Â», qui sont « les seuls à pouvoir diriger la société et ouvrir une issue à l’humanité ».

L'interview de la rédaction / Claude Cuenot

Dans le cadre des élections législatives, Nicole Friess et Brigitte Vuitton, candidates Lutte Ouvrière dans les 1ère et 2è circonscriptions du Doubs animeront une réunion publique ce mardi 7 juin à 18h30 Salle Bidault à Besançon. Les candidates présenteront le programme défendu par Nathalie Arthaud lors de l’élection présidentielle et réaffirmeront que « le camp des travailleurs doit se faire entendre, s’organiser et se battre pour défendre ses intérêts Â».


La campagne des élections législatives est lancée. Pour le scrutin de juin prochain, Lutte Ouvrière présentera des candidats dans les 546 circonscriptions de métropole et de l’île de la Réunion. Le parti de Nathalie Arthaud veut profiter de ce scrutin pour rassembler les travailleurs autour de son projet et de ses valeurs et construire « une vraie opposition ouvrière Â».

 Â« Nous sommes pour la lutte des classes, pas pour la lutte des places Â» déclarent les candidats doubistes. Pour Nicole Friess et ses amis, pas question de soutenir « la Nouvelle Union populaire écologique et sociale, qui n’est qu’une redite des années Jospin, et qui rien n’a apporté aux classes populaires Â». Le collectif veut « renverser le capitalisme Â» et redonner toute sa légitimité aux travailleurs. « Quel que soit le futur gouvernement, il se soumettra aux exigences de la bourgeoisie et poursuivra la même politique que ces prédécesseurs en faveur des plus riches Â» expliquent-ils. Et de poursuivre : « Aucune élection ne peut protéger les travailleurs. Pour s’opposer aux coups portés par le patronat, les travailleurs ne pourront compter que sur leur capacité à s’organiser et à se mobiliser massivement et avec détermination Â».

 Construire un parti politique des travailleurs

 Lutte Ouvrière a conscience que nombreux sont les ouvriers , « excédés par les politiques qui se sont succédées Â» à s’être tournés vers le Rassemblement National. C’est la raison pour laquelle, le parti entend jouer pleinement son rôle de « première opposition Â» à la politique libérale d’Emmanuel Macron. Les militants en sont convaincus : « c’est par les grèves, les mobilisations et le rapport de force que les plus grandes conquêtes sociales ont été remportées Â». « Il n’y a que la lutte qui peut faire les changer les choses Â» déclare l’un d’eux. L’augmentation des salaires, indexés sur l’inflation et une meilleure répartition du travail, sans toucher à la rémunération, font partie du programme qu’ils défendent. « L’argent, il y en a Â» s’insurge Nicole Friess.

L'interview de la rédaction / Nicole Friess

 Les candidats Lutte Ouvrière dans le Doubs

 1ère circonscription

Titulaire : Nicole Friess – retraitée du secteur hospitalier

Suppléant : Anthony Rue : Ouvrier de l’automobile

 

2è circonscription

Titulaire : Brigitte Vuitton – enseignante à la retraite

Suppléant : Olivier Millot – enseignant

 

3è circonscription

Titulaire : Franck Plain - Ouvrier de l’automobile

Annie Mougin : Ouvrière retraitée

 

4è circonscription

Titulaire : Michel Treppo – ouvrier de l’automobile

Suppléant : Georges Kvartaskhava – Ouvrier retraité

 

5è circonscription

Titulaire : Sonya Morrison – enseignante

Suppléant : Claude Cuenot – enseignant

On connait les noms et fonctions des candidats Lutte Ouvrière qui se présenteront dans les 1ère, 2è et 5è circonscriptions du Doubs. Le parti de Nathalie Arthaud présentera des candidats dans tout le pays. Selon les militants, « le camp des travailleurs doit se faire entendre, s’organiser et se battre pour défendre ses intérêts Â».  

Nicole Friess (retraitée de l’hôpital) et son suppléant Anthony Rué (ouvrier de l’automobile) se présentent dans la 1ère circonscription. Brigitte Vuitton (enseignante) et Olivier Millot (enseignant) sont candidats dans la 2è circonscription du Doubs. Enfin, Sonya Morrison et Claude Cuenot, tous deux enseignants, sont en lice dans  la 5è circonscription.

À l’approche de l’élection présidentielle, dont le premier tour aura lieu le dimanche 10 avril, puis le second tour le dimanche 24 avril 2022, Plein Air a rencontré des jeunes engagés politiquement. Nous leur donnons la parole ces prochaines semaines afin d’évoquer quelques thématiques, portant notamment sur la jeunesse. Chaque parti politique acceptant de répondre sera représenté. Cette semaine nous nous sommes entretenus avec Priscilla Menut, étudiante à la faculté de lettres de Besançon, engagée aux côtés de Lutte Ouvrière.

 

Depuis combien de temps êtes-vous engagée politiquement, et pourquoi avoir choisi Lutte Ouvrière ?

J’ai rencontré Lutte Ouvrière en 2018. Depuis que je suis jeune, je suis révoltée en voyant tous les travailleurs autour de moi, des ouvriers du bâtiments aux femmes de ménage, qui galèrent toute leur vie pour des salaires de misère et des conditions de travail épouvantables. Et quand j’ai rencontré Lutte Ouvrière qui militait dans les quartiers à Besançon, ça m’a paru logique de m’engager à leurs côtés, puisque je partageais ces idées.

 

Aujourd’hui, en quoi un jeune peut-il se retrouver dans la politique de Lutte Ouvrière ?

Nous dénonçons ce système capitaliste, qui détruit la société, l’environnement, les rapports entre les personnes. On se rend aussi compte de la façon dont sont traités les travailleurs qui viennent d’autres pays. Enfin il y a tellement de choses révoltantes qui nous concerne. On dénonce ce système qui produit et amplifie tout ce délitement, et les discours de tous les politiciens et les patrons qui cherchent à nous diviser. Lutte Ouvrière c’est ça : proposer un camp, le camp des travailleurs, ceux qui portent la société, se battre contre ce système, et le renverser.

 

Certains candidats se sont positionnés sur le droit de vote à 16 ans. Nathalie Arthaud est plutôt mitigée. Qu’en pensez-vous à titre personnel, et quel ressenti avez-vous auprès des autres jeunes de Lutte Ouvrière ?

Je pense que c’est possible à 16 ans. Je me base sur ce que je vois, et les personnes que je rencontre, qui ont de nombreux avis sur la société. C’est une occasion de s’exprimer. J’aimerais bien évoquer aussi toute cette population qui n’a pas le droit de vote : les migrants. Qu’on parle aussi du droit de vote à leur encontre, et qu’on ait aussi en tête que tout le monde puisse s’exprimer, que ce ne soit pas que les grandes élites. Les personnes, qui en réalité, ne font pas tourner cette société, mais qui ont le monopole de la parole. J’ai en tête Zemmour et Pécresse, qui ne vivent pas dans la société, mais qui ont toujours un mot à dire. Il va falloir se battre pour s’exprimer, qu’on ait 16 ans ou plus.

 

Est-ce que localement vous ressentez un fort engouement autour de Lutte Ouvrière, et quels pourraient-être les atouts, les arguments, qui inciteraient les jeunes à se mobiliser aux urnes en avril prochain ?

Nous, on ne réfléchit pas du tout comme ça. Qu’il y ait les élections ou non, nous sommes mobilisés, dans les quartiers, le centre-ville, les marchés, un peu partout. Mais pour nous, ce ne sont pas dans les urnes que les choses vont changer. Nathalie Arthaud est notre candidate, qui continue à dénoncer la société, en utilisant les élections comme moyen pour transmettre ce message au plus grand nombre, le porter, et de demander à tous les gens qui sont concernés de s’y rallier.  

À l’issue de ce 1er tour des élections régionales, la candidate de Lutte Ouvrière Claire Rocher a réagi aux différents résultats. Pour la dijonnaise, l’abstention record est symbolique du désintérêt profond, voir du dégout des français pour la politique, « qui ne fait que désigner ceux qui auront à gérer les affaires de la bourgeoisie dans les différentes institutions Â». Avec 2,7% des suffrages, Claire Rocher ne sera pas au second tour de cette élection, et ne donnera aucunes consignes de vote : « Le premier tour étant passé, le seul où le camp des travailleurs a pu s’exprimer, le deuxième tour n’a ni enjeu, ni intérêt pour les travailleurs et les classes populaires. Lutte ouvrière ne cautionnera pas la supercherie consistant à présenter des  hommes politiques qui sont aussi réactionnaires, aussi anti-ouvriers que ceux d’extrême-droite, comme un rempart contre la menace du RN au pouvoir Â».

Tête de liste du parti Lutte Ouvrière, Claire Rocher, infirmière à Dijon, se présente aux élections régionales tout comme en 2015. Une participation plus symbolique que politique, pour faire entendre la voix des travailleurs.

« Nous avons besoin de salaires dignes qui nous permettent de vivre »

Déjà candidate en 2015, Claire Rocher remet le couvert en 2021. Pas vraiment en quête d’un siège au conseil régional, la dijonnaise souhaite surtout représenter le camp des travailleurs et donner écho aux revendications de ces derniers, face à une classe politique qu’elle juge aux antipodes de la réalité de la vie : « Je suis là pour représenter ceux qui ont tout porté pendant la crise sanitaire. Il est important que ce camp se manifeste et fasse entendre ses intérêts lors de cette élection régionale Â». En tête des priorités, l’emploi évidemment. Du travail pour tous et une reconsidération salariale à plus juste valeur, font partie des mots d’ordre du côté du parti d’extrême-gauche : « Il faut répartir le travail entre tous les bras afin que personne ne soit condamné au chômage. Il faut également exiger une augmentation des salaires, qui devraient s’aligner sur l’augmentation des prix. Nous avons besoin de salaires dignes qui nous permettent de vivre Â».

Une liste de travailleurs

Dans une région très industrielle (25% d’emplois industriels en BFC contre 17% en moyenne en France), Lutte Ouvrière a fait le choix de composer une liste représentative de cette importante industrialisation, avec notamment 3 des 4 têtes de liste dans les départements de Franche-Comté issus de la classe ouvrière : « Michel Treppo (Doubs) est taulier-retoucheur à Peugeot Sochaux, Daniel Rouillon (Territoire de Belfort) est ouvrier-soudeur à Alstom Belfort, et Cédric Fischer (Haute-Saône) est ouvrier de l’automobile à PSA Vesoul Â», explique Claire Rocher. Dans le Jura, la tête de liste Dominique Revoy est elle enseignante.

Deux camps

Selon un sondage paru hier et réalisé par Opinion Way, Lutte Ouvrière recueillerait 1% des intentions de vote le 20 juin prochain. Un score anecdotique pour une liste qui souhaite surtout faire entendre ses revendications. Pas question pour autant de discuter avec les autres partis, avec qui Claire Rocher ne compte pas collaborer : «  S’il y a bien une chose qu’on a vu cette année, c’est qu’il y a deux camps. Celui des travailleurs, qui a permis en temps de pandémie que les choses continuent de fonctionner, et celui des dirigeants politiques, dont le mépris absolu à notre égard était bien visible. Pour eux, nous ne sommes bons qu’à suer des profits et obéir, même quand notre santé est en jeu. Donc non, nous ne discuterons pas avec les autres partis »