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Ce vendredi se tiendra la journée mondiale de lutte contre le sida. En France on estime qu’il y a 200.000 personnes qui vivent avec le VIH, dont 24.000 qui ne le savent pas. Cet événement permet de soutenir celles et ceux touchées par ce virus. Aujourd’hui encore, les personnes séropositives sont victimes de nombreux préjugés et de discriminations, alors qu’elles peuvent avoir des relations sexuelles sans transmettre ce virus à partir du moment où elles sont sous traitement.

 

Tous les ans, la date du 1er décembre marque la Journée mondiale de lutte contre le sida. Cet événement est le cadre de manifestations de soutien aux personnes vivant avec et touchées par le virus. Cette journée symbolique est distincte du Sidaction Medias, week-end de collecte de l’association Sidaction, qui a lieu au printemps. « L’objectif derrière cette journée est d’aller proposer des tests de dépistage rapide à de nombreuses personnes et de pouvoir les mettre rapidement sous traitement Â» explique Jérémy Léonard, responsable de l’association Aides en région Bourgogne-Franche-Comté. Aujourd’hui, les personnes vivant avec le VIH ne transmettent plus le virus lors de rapport sexuel non protégé si elles sont sous traitement.

 

Des personnes encore trop souvent stigmatisées

« On sait que ça joue sur le moral et sur l’estime de soi quand on est séropositif, et qu’on est discriminé dans son rapport à l’autre. C’est important pour les personnes séropositives de pouvoir affirmer qu’aujourd’hui elles ne transmettent plus le virus, et qu’il ne faut pas avoir peur d’elles. Ce sont des personnes avec qui on peut avoir des relations sexuelles sans craindre d’être contaminé, à partir du moment où elles sont sous traitement antirétroviral, un traitement efficace Â» souligne Jérémy Léonard. « On le voit d’autant plus sur les applications de rencontre, où l’anonymat donne le courage d’insulter les personnes séropositives. On a besoin aussi d’intervenir sur ces applications, et on sensibilise sur des mots tout simples. Comme lorsqu’on demande « t’es clean ? Â», un terme sérophobe. C’est un sous-entendu « tu as le VIH donc tu n’es pas quelqu’un de clean, de propre Â» explique Jérémy Léonard.

 

Quelles avancées aujourd’hui en France ?

S’il n’existe encore pas de vaccin et de moyen de faire disparaître complétement ce virus à l’heure actuelle chez les personnes touchées, la recherche progresse au fil des années. En France, si les traitements les plus répandus sont à base d’un comprimé par jour, il est désormais possible d’avoir recours à un allégement thérapeutique. « On peut faire une pause dans son traitement pendant quelques jours dans la semaine, mais ça doit être mis en place par un protocole, et surveillé par un médecin Â» indique Jérémy Léonard. « Et puis on a aussi des traitements injectables, qui évitent de prendre des comprimés tous les jours. Donc on a des bonnes avancées, on a des personnes qui ne transmettent plus le virus, et puis il y a des espoirs de recherches qui continuent sur un vaccin, sur des traitements injectables à plus longue séquence, comme une fois par mois, ou une fois tous les deux mois Â» poursuit le responsable de l’association Aides en Bourgogne-Franche-Comté.

 

Vous pouvez soutenir la recherche ou l’association Aides, en allant faire un don sur la page https://www.aides.org/.