Le 21 octobre s’ouvrira l’enquête publique relative au dossier d’autorisation environnementale du projet d’achèvement du contournement de Besançon, entre « les Boulevards » et Beure. Cette enquête, d’une durée de 1 mois, porte sur quatre thématiques : eau et milieux aquatiques, espèces et habitats naturels protégés, sites classés et inscrits, patrimoine historique et défrichement. Après l’obtention de l’autorisation environnementale et la réalisation des fouilles archéologiques, les travaux de cette première phase pourraient démarrer en 2026. Les acquisitions foncières, les études techniques détaillées sur l’ensemble de l’opération et une première phase de travaux seront financées dans le cadre du volet Mobilité 2023-2027 du Contrat de Plan Etat Région (CPER) pour un montant de 84 M€, réparti entre l’État, Grand Besançon Métropole, le Conseil Départemental du Doubs et la Région Bourgogne-Franche-Comté.
Les procédures possibles
Le dossier d’enquête publique est consultable sur le site internet des services de l’État dans le Doubs à l’adresse suivante : www.doubs.gouv.fr (Rubrique Pulications légales/Enquêtes
publiques/Autres enquêtes publiques), ainsi que sur https://registre-dematerialise.fr/5680 .
Il est également consultable dans les mairies de Besançon et Beure aux heures habituelles d’ouverture.
Pendant toute la durée de l’enquête, les observations et propositions pourront être :
- consignées sur les registres ouverts dans les mairies de Besançon et Beure,
- envoyées sur le registre dématérialisé accessible au lien suivant : https://registre-dematerialise.fr/5680
- transmises par courriel à l’adresse suivante : enquete-publique-5680@registre-dematerialise.fr
- être formulées directement auprès du commissaire enquêteur lors de ses permanences.
Le commissaire se tiendra à la disposition du public aux dates et horaires suivants :
- lundi 21/10/2024 de 9h à 12h (Mairie de Beure)
- samedi 9/11/2024 de 9h à 12h (Mairie de Besançon)
- mercredi 13/11/2024 de 14h à 17h (Mairie de Beure)
- jeudi 21/11/2024 de 14h à 17h (Mairie de Besançon).
Trop c’est trop. A l’initiative de Michel Morel, le Maire de Jougne, et du président de l’Amicale des Frontaliers, une pétition a été mise en ligne pour dénoncer les conditions de circulation sur la nationale 57, entre Jougne et la Suisse. « C’est une situation qui ne peut pas durer. Tous les matins et tous les soirs, vous avez entre 6 et 8 kilomètres de bouchon sur ce secteur, et cela recommence sur Pontarlier » dénonce l’édile. Et de poursuivre : « rester dans les bouchons, entre 45 minutes et une heure, tous les jours, pour aller au travail ce n’est pas respectueux ».
Des risques d’accidents quotidiens
Michel Morel est très inquiet. Il craint « un drame » si aucune décision est prise rapidement. « Pour gagner un peu de temps, les gens n’hésitent pas à traverser les villages de Jougne ou de la Ferrière sans aucun respect de la vitesse et des panneaux » explique-t-il. Une situation qui risque encore de s’aggraver. D’autant plus que le Schéma de Cohérence Territoriale prévoit 15.000 habitants de plus dans les dix ans à venir sur le bassin de Pontarlier. « Je pense, que sur la population active, il y aura au moins 50% de frontaliers » complète Michel Morel.
Des initiatives à moindre frais dans un premier temps
Michel Morel ne cache pas son agacement. D’autant plus que depuis 1968, il ne voit rien venir. « Cela fait 56 ans que je participe à des réunions et rien ne se fait » dénonce-t-il. L’élu du Haut-Doubs regrette que les travaux de réhabilitation de la plateforme douanière n’aient pas pu se faire en leur temps, avec la création d’une file spécifique pour les frontaliers. « Il suffirait de raser un garage, appartenant aux douanes. Avec 30.000 euros aujourd’hui, nous pourrions améliorer la situation » précise M. Morel. Même s’il se fait peu d’illusion, le Maire de Jougne espère que les autorités françaises seront en capacité de répondre au partenariat possible avec les autorités suisses, qui sont prêtes à financer la moitié des 5 millions d’euros prévus, pour remodeler complètement la plateforme douanière. « J’ai dernièrement appris que ceux qui gèrent le foncier, c’est-à-dire la Direst et les Douanes n’échangent absolument pas sur ce sujet, entre eux, pour assurer l’avenir et faire un projet cohérent » complète le Maire désabusé.
Blocage de la douane
La coupe est pleine. Pour dénoncer cette situation, Michel Morel ne cache pas l’idée de bloquer la douane pour se faire entendre et obtenir un écho médiatique. « Comme nous l’avions fait, il y a quelques années, pour contester le droit d’option de Marisol Touraine, nous pourrions reproduire cette action, un samedi matin, pour ne pas gêner les frontaliers ».
L'interview de la rédaction : Michel Morel
Dans un communiqué de presse, le Député Laurent Croizier se félicite de constater « qu’après Grand Besançon Métropole, l’Etat et la région Bourgogne Franche-Comté s’engagent à financer le premier tronçon du contournement ouest de Besançon par la RN 57, entre Beure et Micropolis ». Les élus régionaux ont adopté, vendredi, le volet mobilités du Contrat de Plan Etat-Région. L’Etat apportera 38,5 millions d’euros et la région 9,8 millions d’euros. M. Croizier y voit « un projet qui améliorera la qualité de vie des habitants et permettra de désenclaver le quartier Planoise et développer des alternatives à la voiture, des pistes cyclables, des voies de bus et piétonnes ».
C’est une nouvelle avancée dans le dossier délicat des nuisances provoquées par le passage des poids-lourds dans les villages traversés par la nationale 83. Le 10 juillet dernier, le député Laurent Croizier et le Sénateur Jean-François Longeot ont réuni les différents acteurs autour de ce dossier à Sansom pour « travailler collectivement sur une liste de propositions qui seront approfondies par de nouvelles données de consommation, de carburant, de temps de trajet, de comptages, sur la nationale 83 et l’autoroute A36, notamment entre les péages d’Ecole-Valentin et de Bersaillin.
Jean-François Longeot et Laurent Croizier saluent « l’écoute, la qualité de discussion et la volonté collective d’avancer ». Les deux parlementaires sont convaincus que « seuls le dialogue et la co-construction sont en mesure de produire des solutions permettant de réduire le trafic des poids lourds en transit sur la RN83 ».
Notons que six personnes ont répondu à l’appel des deux parlementaires :
Xavier BERGELIN, président de la FNTR
Thierry MAIRE DU POSET, conseiller départemental du canton de Saint-Vit
Ludovic MALATY, directeur Méthodes et Matériels d’Exploitation de l’APRR
Pierre MEAU, directeur Péage de l’APRR
Rémy PAUL, maire de Samson
François VACHERESSE, président de l’association Bonne Route, et plusieurs de ses membres
100.000 euros. C’est le montant qui a été débloqué par le département du Jura pour financer une étude de faisabilité sur le projet de percement d’un tunnel de 12 kilomètres entre le Jura et la Suisse. Cette liaison, qui pourrait voir le jour entre Saint-Claude et Genève, permettrait de désenclaver ce secteur géographique. Cette idée ne date pas d’aujourd’hui. En 1970, Edgar Faure avait déjà envisagé un tel investissement. En 2021, une initiative identique avait été évoquée. Ce projet, qualifié d’important pour le Haut-Jura, avait été estimé à près de 350 millions d’euros.