Depuis combien de temps êtes-vous engagé politiquement, et pourquoi avoir choisi EELV ?
Alors ça dépend ce qu'on entend par engagement. J’étais déjà engagé au lycée mais plutôt sur la dimension militante, pas forcément politique. Il s’agissait par exemple de clubs développement durables, de lutte contre la précarité, et des choses comme ça. Et quand je suis arrivé à Besançon pour les études, je me suis engagé au moment des municipales, sans forcément être encarté au début, mais en essayant de regarder comment les choses se passaient. Et ensuite j'ai fait le choix d'adhérer en janvier 2020, à la fois à Europe Ecologie les Verts et aux jeunes écologistes.
Aujourd’hui, en quoi un jeune peut-il se retrouver dans la politique d’Europe Ecologie Les Verts ?
J'ai l'impression que c'est le parti qui porte des sujets qui sont complètement en adéquation avec les enjeux du moment. On parle beaucoup des enjeux climatiques et environnementaux, mais aujourd'hui l'écologie politique s'est structurée en allant sur aussi tous les champs. C'est un organe qui est prêt à gouverner. Nous sommes présents tant sur les enjeux sociaux, que sur les enjeux de démocratie, de justice et bien d'autres encore. Ce qui fait qu'aujourd'hui, je me reconnais pleinement dans ces idées-là. Personnellement, j'ai passé le cap en adhérant à Europe écologie les Verts, et je ne l'aurais pas fait avec d'autres partis, parce qu’au sein d’EELV, les politiques sont structurelles. On ne va pas juste répondre à un enjeu de court terme. On va répondre tout en n'oubliant pas de prendre en compte une vision de long terme. C'est l’idée du développement durable, d'être en adéquation avec le bien-être des générations futures.
Certains candidats se sont positionnés sur le droit de vote à 16 ans. Yannick Jadot est favorable à cette idée. Qu’en pensez-vous à titre personnel, et quel ressenti avez-vous auprès des autres jeunes écologistes ?
Il y a différents arguments sur ce sujet-là. La position qu'on porte c'est d'y être très favorable, et j'y suis à titre personnel, très favorable. On pense que le droit de vote à 16 ans permettrait un engagement plus fort des jeunes dès le départ. On sait qu'il y a une grande abstention aujourd'hui. Ça permettrait en particulier dans le cadre du lycée de vivre sa première élection, où il pourrait y avoir un accompagnement, des débats au sein de l’établissement scolaire, et ça serait une manière de raccrocher un petit peu les jeunes vis-à-vis de la politique, de tous ces enjeux-là. Moi je suis toujours alarmé quand je vois qu’aux dernières élections, 85% des jeunes n'ont pas voté. Donc je pense que malgré ce que d'autres peuvent dire, le droit de vote à 16 ans peut être un levier pour lutter contre ça. Et il y a plein de pays dans le monde dans lesquels c’est déjà en place, où ça ne se passe pas si mal. À 16 ans, un jeune est tout à fait en mesure de porter des idées. Il a des convictions et je pense que ça peut tout à fait s'imaginer.
Est-ce que localement vous ressentez un fort engouement autour d’Europe Ecologie Les Verts, et quels pourraient-être les atouts, les arguments, qui inciteraient les jeunes à se mobiliser aux urnes en avril prochain ?
On a une maire qui est écolo, et Besançon est une ville écologiste. Ça veut dire qu’il y a un contexte local avec un certain nombre de militants et de militantes, et ça fait aussi quelques mois maintenant qu'on a vraiment restructuré les jeunes écologistes. Aujourd'hui on a pas mal de jeunes, des hommes et des femmes, des lycéens et lycéennes, des étudiants et étudiantes, des jeunes actifs, on a vraiment de tout. On a décuplé le nombre de jeunes écologistes à Besançon pendant la campagne. On sent qu'il y a une vraie appétence pour ces sujets-là, et quand on tracte, les jeunes sont en immense majorité intéressés par nos propositions.
Quelle qualité ferait de Yannick Jadot un bon président de la République ?
Je pense que c'est le seul aujourd'hui à même de répondre aux enjeux actuels, en permettant vraiment une société du bien vivre. Et le bien vivre ça intègre plein d'éléments. Je pense que l'objet du politique aujourd'hui, c'est de faire en sorte qu'entre la naissance et le décès d’une personne, cette dernière ait vécu la meilleure vie possible. Et Yannick Jadot porte cette vision-là.
Le comité de soutien Yannick Jadot Haut-Doubs vient d’être crée. « La priorité de la campagne se portera sur l’urgence climatique et les actions urgentes à mettre en place dès maintenant. L’agriculture bio et l’interdiction des intrants et pesticides seront également une volonté très forte. Une Europe sociale pour une France dans une Europe solidaire » explique le communiqué de presse.
Le groupe local bisontin des jeunes écologistes renaît de ses cendres. Après près de 10 ans en sommeil, les jeunes écologistes sont de retour à Besançon et en Franche-Comté. Ces jeunes gens, âgés entre 15 et 30 ans, militent aux côtés d’Europe Ecologie Les Verts « pour défendre les causes écologistes ».
L’urgence climatique, les préoccupations liées à l’environnement, la justice sociale et la lutte contre les discriminations sont autant de combats que le jeune collectif entend mener. Une première action a été réalisée dans la nuit, le 19 novembre dernier, pour sensibiliser à la pollution lumineuse et au gaspillage de l’énergie. Concrètement, ils ont éteint les vitrines des devantures des magasins de la Boucle bisontine à l’aide de manches confectionnées à la main.
Dans un communiqué de presse, Europe Ecologie les Verts se félicite du résultat « sans appel » obtenu par Marie-Guite Dufay dimanche soir lors du second tour des élections régionales en Bourgogne Franche-Comté. « Il récompense la clarté et la sincérité de la liste d'union menée par Marie-Guite Dufay » écrivent Stéphanie Modde et son équipe. Le collectif se félicite que les caricatures outrancières de l’extrême droite n’ont pas eu d’effets sur le résultat final du scrutin.
Rappelons que huit écologistes rejoignent le conseil régional de Bourgogne Franche-Comté. « A huit, ils et elles feront le travail de 15 » ajoute la chef de fil régionale. Par ailleurs, si les écologistes ne cachent pas leur satisfaction par rapport aux scores obtenus par la présidente socialiste sortante, il n’en reste pas moins que le fort taux d’abstention inquiète. « Elle est le résultat d'une multitude de facteurs mais les responsables politiques doivent absolument s'interroger sur leurs comportements qui lassent les citoyens et citoyennes » explique Stéphanie Modde.
Dans un communiqué de presse, Stéphanie Modde, la chef de fil des écologistes aux Régionales en Bourgogne-Franche-Comté, confirme que son parti rejoint la présidente socialiste sortante Marie-Guite Dufay et accepte le principe de fusionner sa liste. Le parti a obtenu 10,3% au 1er tour. « Nous avons fait le choix de la responsabilité et du rassemblement des écologistes de la gauche, dans un contexte où le Rassemblement National recule mais reste néanmoins une menace pour ce second tour » explique-t-elle. Suite à d’âpres négociations, les écologistes ont obtenu huit places éligibles, dont deux Vice-présidences ainsi que des moyens d’agir.
Ainsi, le protocole d'accord porte notamment sur le renforcement des moyens attribués aux professionnels de l'agriculture biologique en Bourgogne-Franche-Comté, sur l'augmentation des produits bios et locaux dans la restauration scolaire avec un objectif de 75%, sur l'inscription de 1% du budget régional pour la sauvegarde de la biodiversité, sur l'acquisition de forêts pour en faire des laboratoires de gestion écologique, sur l'expérimentation de l'écotaxe poids lourds pour reverser les recettes sur la mobilité propre, sur des moyens augmentés pour un plan massif de rénovation thermique des bâtiments, sur l'amplification des aides pour les énergies renouvelables ou encore sur une meilleure prise en compte des citoyens et citoyennes dans les décisions politiques, en particulier des jeunes.