Mercredi et jeudi dernier, l'Université de Franche-Comté accueillait au Fort Griffon un colloque dédié au sport virtuel et à l'olympisme. Au programme : potentielle intégration de l'e-sport aux Jeux Olympiques, jeux-vidéos et santé ou encore e-sport universitaire.
Réunissant plusieurs chercheurs et acteurs du milieu sportif français et international, le colloque, organisé sous l'égide du CEROU (Centre d'études et de recherches olympiques universitaires) de l'Université de Franche-Comté, avait pour but de questionner les enjeux relatifs au développement de l'e-sport. « Je perçois l'e-sport comme un phénomène de société avec un réel mouvement autour de lui. Pourtant, il est très peu étudié au niveau universitaire. L'objet de ce colloque était d'évoquer les vraies questions à étudier sur l'e-sport et de savoir comment les aborder scientifiquement », explique Pascal Chatonnay, professeur à l'université et membre de l'organisation du colloque. Étalé sur deux journées, l’événement a rassemblé des acteurs venus du monde entier. Le président de la fédération italienne d'e-sport Igor Lanzoni et Liz Soutter, de la fédération internationale d'aviron World Rowing, ou encore des membres du comité olympique afghan étaient notamment présents.
Faire de l'Université de Franche-Comté « une pionnière dans le domaine »
Si ce colloque était l'occasion de faire un point sur les études en cours, il représentait également pour l'Université de Franche-Comté l'opportunité de se montrer comme l'un des acteurs sur lesquels l'e-sport et l'olympisme pourront compter dans les prochaines années. « L'Université de Franche-Comté peut s'appuyer sur ce centre de recherche (CEROU), unique en France. Aujourd'hui, on est pionniers et innovants dans ce milieu », rajoute Éric Monnin, ancien judoka international junior et directeur du CEROU. « Besançon devient effectivement une plateforme de l'olympisme, que ce soit sur son étude et sur ses recherches », termine-t-il.
L'interview de la rédaction
L’e-sport est un domaine en pleine expansion depuis plusieurs années et qui rassemble de plus en plus de personne. Comme notamment Johann Acosta, étudiant de 24 ans, joueur e-sport sur Fifa depuis 2018 qui a eu l’occasion de remporter des nombreuses compétitions comme l’e-sport Ligue 1 à deux reprises. Il a été également joueur professionnel pour KFC France et actuellement joueur chez « Wanted ».
Un milieu difficile
Etant un milieu en plein développement et très convoité, l’e-sport devient un domaine difficile d’accès pour les jeunes joueurs souhaitant en faire partie : « plus les années passent et plus il est difficile d’intégrer des structures professionnelles ». D’autant plus que tous les ans, de nouveaux joueurs font leur apparition et les anciens doivent s’adapter au jeu qui change d’année en année, compliquant l’accès à ce milieu.
Une vision qui évolue
Le regard de la population sur l’e-sport a grandement évolué ces dernières années. Le champion doubiste peut en témoigner. Au départ, ses parents « étaient un peu réticents », mais quand il a commencé à se professionnaliser et gagner des titres, « ils ont compris que l’on pouvait avoir un avenir dans le domaine ».
Un avenir radieux pour l’e-sport
« La dimension que prend l’e-sport dans notre quotidien est beaucoup plus ample ». En effet avec les diffusions des compétitions en direct, qui se démocratisent de plus en plus sur de nombreuses plateformes de streaming, et le nombre de spectateurs qui explosent au rythme que les compétitions se multiplient, l’e-sport est un domaine qui a un bel avenir devant lui et qui ne va cesser de se développer.